Ce mardi 25 août 2020, Pulchérie Gbalet, présidente d’Alternative Ia Coordonatrice nationale de la plate-forme de la Société civile Action citoyenne ivoirienne (ACI), et ses trois collaborateurs, placés sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), ont reçu la visite de leurs avocats que sont Maître Zokou Séri, (aussi Avocat de Blé Goudé) et Maître Béné Lambert. C’est à 11 heures que les deux Avocats ont pu avoir accès à l’enceinte de la Maca et ont échangé avec leurs clients pendant plus d’une heure.
Pour rappel, le mercredi 19 août 2020, Pulchérie GBALET et ses trois (3) collaborateurs que sont Cyrille Djéhi, Gédéon Gbaou et Il ya également kouamé et N’goran Aimé César dit barbe rouge, ont été déferrés devant un juge d’instruction au Parquet au Plateau. Après 72 heures de garde-à-vue passées à la Préfecture de Police à Abobo, le mercredi 19 août 2020. Ils sont tous les quatre (4) poursuivis pour «Trouble à l’ordre public, incitation à la révolte, appel à l’insurrection, violence et voie de faits». Faits à charge pour lesquels ils ont été auditionnés pendant trois jours à la Préfecture de Police par le Procureur Richard Adou. Ils ont été arrétés Ie samedi 15 août 2020, après un appel lancé le 13 août 2020 à manifester contre Ia candidature de Ouattara. Suite à cette arrestation, dans un communiqué rendu public le mercredi 19 août 2020, vingt (20) organisations nationales et internationales de protection de droits l’homme ont dénoncé en quoi le pouvoir ivoirien a violé les droits de Pulchérie Gbalet et de ses collaborateurs.
En leur qualité de protecteurs de droits humains. «Les défenseurs des droits de l’Homme ne peuvent être poursuivis, recherchés, arrêtés, détenus ou jugés à l’occasion des opinions émises et des rapports publiés dans l’exercice de leurs activités. Les défenseurs des droits de l’Homme ne peuvent, pendant la durée de Ieurs activités, être poursuivis, recherchés, arrêtés, détenus ou jugés en matière criminelle ou correctionnelle qu’après information du Ministre chargé des Droits de l’Homme, sauf cas de flagrant délit. L‘article 9 de cette même loi accorde une protection spécifique à la femme Défenseur des Droits de l’Homme. Toute femme défenseur de l’Homme bénéficie d’une protection contre toute sorte de menace, de violence et de toute forme de discrimination liées à son statut de femmes Défenseurs des droits de l’Homme, conformément aux instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs à Ia protection de la femme.
Au regard de ces dispositions de la loi», on fait savoir ces organisations. Avant de demander la Iibération immédiate de Madame Pulchérie Gbalet et de ses collaborateurs. Ces organisations sont entre autres, la Coalition lvoirienne des Défenseurs des Droits Humains (CIDDH), Amnesty International, Section Côte d’Ivoire (AI-Cl), la Ligue ivoirienne des Droits de l’Homme (Lidho).
Marcel Dezogno
Source: Audace24
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