Manuella YAPI
Soupçonnée d’avoir « encadré » des agressions sur des manifestants qui protestaient contre la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara pour un troisième mandat, la police nationale a démenti cette « allégation » et assuré qu’elle « ne saurait cautionner les actes incriminés », dans un communiqué mardi.
« Il circule sur les réseaux sociaux et dans certains médias des allégations faisant état de ce que des agents des forces de l’ordre auraient encadré un minicar (transportant) des enfants en conflit avec la loi, en pleine action d’agression contre les manifestants proches de l’opposition », a la Direction générale de la police nationale (DGPN), qui « rejette toute allégation tendant à l’associer à des infractions ».
Selon la DGPN, « les agents des forces de l’ordre dispersaient les manifestants avec les moyens constitutionnels, procédaient à l’enlèvement des barricades et rétablissaient la circulation » lors des événements, et « pendant ce temps, des véhicules circulaient librement de part et d’autre de la chaussée ».
La police « reste aux côtés des populations et ne saurait cautionner les actes incriminés », a poursuivi la DGPN, assurant qu’elle « demeure concentrée sur l’exécution de ses missions régaliennes, à savoir la protection des personnes, des biens et des Institutions de la République ».
Amnesty international a dénoncé une « apparente collaboration de la police avec des groupes d’hommes armés de machettes » observée pendant ces mouvements d’humeur, qui « représente une résurgence alarmante de l’utilisation d’agents non officiels «d’application de la loi» en Côte d’Ivoire ».
Dans des vidéos amateurs devenues virales sur la toile, on aperçoit des « enfants en conflit avec la loi » communément appelés « microbes » (connus pour leurs agressions à la machette et au couteau) à bord d’un minicar vert, traquer des manifestants sans être inquiétés. Le même minicar visiblement, a également été filmé dans un cortège impressionnant de la police.
Depuis l’annonce, le 6 août, de la candidature de M. Ouattara, les leaders de l’opposition ont exprimé leur vive protestation contre cette décision jugée « inconstitutionnelle » et des manifestations de contestation ont éclaté dans diverses localités du pays, faisant officiellement cinq morts, 104 blessés et 64 interpellés, entre lundi et vendredi derniers.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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