Dorine Alam BANGA
Après les violentes manifestations (qui ont fait officiellement plus de cinq morts) contre la candidature à un troisième mandat du président ivoirien Alassane Ouattara, l’opposition en Côte d’Ivoire « condamne avec fermeté » ces actes et « tient pour seul et unique responsable » de « ces tueries », le parti au pouvoir, selon une note.
« Les plateformes EDS (Ensemble pour la souveraineté) et CDRP (Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix), les partis politiques URD (Union républicaine pour la démocratie) et LIDER (Liberté et démocratie pour la république) condamnent avec fermeté les actes anticonstitutionnels du régime RHDP » (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix) et le « tient pour seul et unique responsable des tueries des manifestants aux mains nues », indique la note.
Interpellant à nouveau le chef de l’Etat sur sa « responsabilité personnelle qui lui impose de garantir la paix et la tranquillité » aux ivoiriens, l’opposition lui demande « d’engager sans délai, un dialogue franc et républicain avec toutes les parties prenantes (du conflit) en vue de l’élaboration et de l’adoption consensuelle des conditions d’élections justes, transparentes et apaisées ».
Depuis l’annonce, le 6 août de la candidature d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat, les leaders de l’opposition mais aussi des artistes ont exprimé leur vive protestation contre cette décision jugée « inconstitutionnelle ».
Ces manifestations politiques (auxquelles des partisans de l’opposition se sont associés) ont été particulièrement violentes dans certaines villes, notamment à Bonoua (Sud), Ferkessédougou (Nord), Daloa et Oumé (Centre-ouest), faisant plus de cinq morts, 104 blessés et 64 interpellés.
Elles se sont transformées en des affrontements intercommunautaires à Daoukro (Centre) et Gagnoa (Centre-ouest), respectivement villes natales des ex-présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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