Si le conseil constitutionnel refuse « d’assumer son rôle, nous passerons à la vitesse supérieure » (ONG Urgences)
par Karina Fofana
L’ONG Urgences Panafricanistes Côte d’Ivoire a fait une déclaration le samedi 8 août 2020 à Cocody pour se prononcer sur la candidature à un troisième mandat à l’élection présidentielle de 2020 d’Alassane Ouattara.
L’ONG présidée par Kemi Seba appelle le chef de l’Etat « à reconsidérer sa position » pour « mettre fin au viol constitutionnel ».
« Ivoiriennes, Ivoiriens, peuple de Côte d’Ivoire, dans son allocution du 6 août 2020, veille de l’an 60 de l’indépendance de façade de notre pays, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara a indiqué, dans un discours méprisant, son intention de violer une fois de plus notre constitution. Alassane Ouattara a décidé de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre 2020 en violation totale de la constitution de novembre 2016, qu’il a appelé à voter de tous ses vœux », a dénoncé Maat Re Kassi, membre d’Urgences Panafricanistes.
L’ONG Urgences Panafricanistes se prononce sur la candidature à un troisième mandat d’Alassane Ouattara
Il explique que, « fort de ce constat de violation perpétuelle de notre constitution et du mépris total du peuple ivoirien, nous Urgences Panafricanistes Côte d’Ivoire, voudrions rappeler à l’ordre le chef de l’Etat, au regard des articles 55 et 183 de la constitution, qui limitent le mandat présidentiel à deux. Ainsi, nous estimons que dans l’intérêt supérieur de la nation, dans la dynamique de consolidation de la paix, de la stabilité, de la cohésion sociale et de la concorde nationale, notre loi fondamentale se doit d’être respectée. C’est pourquoi, nous appelons le chef de l’Etat à reconsidérer sa position pour non seulement apaiser le climat politique, mais pour mettre fin au viol constitutionnel qui apparemment est son jeu favori ».
« Nous inviterons le conseil constitutionnel à faire respecter la constitution en invalidant sa candidature, pour non-conformité des articles 55 et 183 de la constitution de 2016. Au cas où cette institution refuserait d’assumer son rôle, nous passerons à la vitesse supérieure », a prévenu Kassi. Moustapha Coulibaly poursuit que, « cette journée (8 août) marque le début d’une contestation farouche mais pacifique, disciplinée et intelligente contre la violation de notre constitution. Force est de constater que le président de la République de Côte d’ivoire a déçu tous les ivoiriens et Africains en se contredisant lui-même. Nous, organisation de la société civile appelons tous les ivoiriens et les ivoiriennes à rester mobilisés afin qu’ensemble, main dans la main, nous puissions faire respecter la constitution de notre pays et l’état de droit que le président est censé incarner, mais qu’il viole sans cesse ».
Karina Fofana
Afriksoir.net
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