Manuella YAPI
Accolades, poignées de mains chaleureuses, éclats de rire, danses endiablées, l’ambiance est aux retrouvailles à Yopougon (Ouest d’Abdjan), non loin de l’académie des sciences de la mer, où une centaine de personnes célèbrent l’union traditionnelle entre Sabine et Antoine, un jeune couple résidant dans la commune.
Après avoir appliqué du gel hydroalcoolique à l’entrée du lieu de réjouissance, Patrick, Aline et Mireille, tous trois venus de la commune de Cocody, masques chirurgicaux au visage, sont tout de suite dévisagés par les invités à leur arrivée.
« C’est moi ou tout le monde nous regarde bizarrement?, s’interroge Aline, surprise de croiser les regards d’une vingtaine de personnes assises non loin de l’entrée.
Après un rapide tour d’horizon, Patrick, son jeune oncle, sourit tout en retirant discrètement son cache-nez, et répond, caché derrière ses accompagnatrices: »tu n’as pas remarqué que nous sommes les seuls à porter des masques? personne n’en a ici ». Les deux autres imitent son geste en riant et se pressent de prendre place.
« Corona est fini depuis longtemps! Vous portez encore ça pour vous promener dans la chaleur la ? », lance Sandrine, une amie de la famille du marié, assurant que « le gouvernement a levé toutes les mesures (de restriction) parce qu’il n’y a presque plus de malades » dans le pays.
Pendant quatre heures, la fête, qui a réuni des résidents d’au moins quatre différentes communes de la capitale ivoirienne, se déroulera sans aucune mesure particulière, dans la frénésie des grands jours, avec des invités reprenant à tue-tête tous les titres en vogue.
Moqué à la vue d’une tâche de café sur son cache-nez, Patrick rétorque: « disons-nous la vérité, maintenant on le porte beaucoup plus pour éviter d’être refoulés dans des endroits que pour se protéger de la maladie. Moi ça fait trois jours que j’utilise le même et nous sommes nombreux comme ça » dit-il, provoquant des rires autour de lui.
A l’exception des grandes surfaces commerciales, pharmacies, institutions et centres de santé entre autres, le masque est de moins en moins visible à Abidjan, où la routine d’avant covid-19 a repris ses droits au grand bonheur de ceux qui n’ont jamais cru en l’existence de cette pandémie.
« Celui qui ne veut pas être serré peut descendre, quelqu’un d’autre va monter. C’est pas vous qui payez mon carburant ! », s’énerve un chauffeur de taxi, sans masque, après qu’une cliente a claqué une portière pour protester contre la montée d’un quatrième client, alors que le gouvernement demande de n’en accepter que trois afin de respecter la distanciation sociale. Du carrefour de La vie à cocody jusqu’au quartier Angré Château, toutes les places du véhicule ont été occupées.
Près de cinq mois après l’annonce de son premier malade, le 11 mars, la tendance des contaminations en Côte d’Ivoire est à la baisse. Le pays compte à ce jour 16.620 cas confirmés dont 12.893 guéris, 3.623 cas actifs et 104 morts.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Des Ivoiriens » IGNORANTS, IDIOTS et STUPIDES » jouisseurs et alcooliques . Coronavirus persiste toujours á travers le monde, même si ses effets dévastateurs sont moins perçus en RCI. Vous verrez d’un moment á l’autre.