Manuella YAPI
L’opposant ivoirien Mamadou Koulibaly, candidat déclaré à la présidentielle d’octobre prochain en Côte d’Ivoire, a appelé à « demander des comptes » aux magistrats qui ne disent pas le droit en période de crise électorale, estimant que leur attitude « crée toujours de la frustration », dans une vidéo publiée jeudi.
« Il faut savoir que ce sont des magistrats qui sont à la tête du Conseil constitutionnel et c’est un magistrat aussi qui est à la tête de la commission électorale. L’attitude de ces magistrats crée toujours de la frustration mais jamais dans les crises électorales, postélectorales (ils) ne sont inquiétés », a dit M. Koulibaly, appelant à songer à leur « demander des comptes ».
En période de trouble lié aux élections, « on voit les militants se battre, les dirigeants des partis se bagarrer, les militaires, policiers et gendarmes taper sur des manifestants et les emprisonner, mais on ne voit pas le magistrat qui derrière, voit le droit et fait autre chose, (…) qui est militant, au lieu de se conformer aux principes de justice ou au droit constitutionnel », a-t-il ajouté.
Selon Mamadou Koulibaly, « personne ne pense » aux magistrats « quand le moment de rendre compte arrive, pourtant ce sont eux qui disent qui a raison, qui a tort. Ce sont eux qui disent qui a gagné, qui n’a pas gagné. Quel que soit le vote des populations, ces magistrats sont au centre ».
Concernant le parrainage citoyen, dont la campagne a débuté aujourd’hui pour une durée de 45 jours, le fondateur de Liberté et démocratie pour la République (LIDER, opposition) a estimé que « c’est une invention pour éliminer des candidats ».
Il a également déploré que la liste électorale définitive, support pour la recherche des parrainages, soit « affichée vers le 26 septembre », alors que les « candidatures doivent être déposées le 31 août ».
Les « électeurs qui parrainent doivent être issus de 17 régions ou districts et représenter au moins 1% de l’électorat pour la région ou le district concerné », selon un décret adopté lundi en conseil des ministres, fixant les modalités d’organisation de la collecte des signatures pour le parrainage.
Ce décret prévoit certaines règles, à savoir « l’obligation pour le candidat de mentionner les régions ou districts autonomes où le parrainage a été obtenu ainsi que le pourcentage d’électeurs y ayant parrainé la candidature, l’obligation d’indiquer l’identité des électeurs qui parrainent la candidature et l’impossibilité pour l’électeur de parrainer plus d’un candidat ».
Le parrainage est une « invention pour éliminer des candidats »
Le parrainage citoyen est « une invention pour éliminer des candidats » à la présidentielle d’octobre prochain en Côte d’Ivoire, a affirmé l’opposant ivoirien Mamadou Koulibaly, fondateur du parti Liberté et démocratie pour la République (LIDER), pour qui cette disposition « n’est pas prévue par la Constitution », dans une vidéo diffusée jeudi.
Le parrainage citoyen « est une invention pour éliminer des candidats », a dit M. Koulibaly, ajoutant que cette condition d’éligibilité n’est « pas prévue du tout par la Constitution » et « viole le secret du vote citoyen », dans la mesure où elle requiert l’identité complète des parrains et leurs contacts téléphoniques entre autres.
« La loi dit que le vote est secret », a-t-il insisté, estimant qu’ »aucune disposition (d’un) décret ne doit faire des choses non prévues par le code (électoral) et aucune disposition du code ne doit prescrire des choses qui ne sont pas inscrites dans la Constitution ».
Mercredi, le président de la Commission électorale indépendante (CEI, en charge des élections), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a affirmé que le parrainage citoyen « permet d’éviter les candidatures fantaisistes (et) complaisantes ».
En réaction, Mamadou Koulibaly, candidat déclaré à la présidentielle, s’est interrogé: « si quelqu’un veut être candidat et qu’il compte que sur son village pour voter pour lui, en quoi est-ce que le président de la République ou la Commission électorale devrait l’éliminer? »
« Si on veut renforcer la démocratie, ce n’est pas en éliminant des candidats ou en faisant le parrainage citoyen », mais plutôt par la mise en place d’un « régime parlementaire », a poursuivi M. Koulibaly, qui a fait remarquer que « la liste électorale définitive de 2020 sera affichée vers le 26 septembre », alors que les « candidatures doivent être déposées le 31 août ».
Les « électeurs qui parrainent doivent être issus de 17 régions ou districts et représenter au moins 1% de l’électorat pour la région ou le district concerné », selon un décret adopté lundi en conseil des ministres, fixant les modalités d’organisation de la collecte des signatures pour le parrainage.
Ce décret prévoit certaines règles, à savoir « l’obligation pour le candidat de mentionner les régions ou districts autonomes où le parrainage a été obtenu ainsi que le pourcentage d’électeurs y ayant parrainé la candidature, l’obligation d’indiquer l’identité des électeurs qui parrainent la candidature et l’impossibilité pour l’électeur de parrainer plus d’un candidat ».
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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