Edwige FIENDE
Le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Touré a estimé que la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a « débouté » les cadres de l’opposition qui l’avait saisi en contestation de l’indépendance et de l’impartialité de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), dans une note.
La CADHP « a estimé que la CEI est équilibrée dans sa composition, jouit d’une indépendance institutionnelle » et « débouté » les requérants, a relevé M. Sidi, évoquant le résumé de l’arrêt rendu mercredi.
Selon lui, « La cour africaine a déclaré que la Côte d’Ivoire n’a pas violé son obligation d’exécuter (son) arrêt du 18 novembre 2016 ».
Saisie par des personnalités de l’opposition dont des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, qui contestent la nouvelle CEI, la cour africaine a estimé que la Côte d’Ivoire « n’a pas pleinement rempli non seulement les obligations de garantir la confiance du public, mais aussi son obligation de veiller à ce que l’organe électoral jouisse de la confiance des acteurs et protagonistes de la vie politique ».
La Cour a aussi « noté le déséquilibre manifeste du nombre de présidents de commissions électorales locales proposés par le parti au pouvoir », soulignant « l’absence d’un mécanisme garantissant que le processus de nomination des membres de l’organe électoral par les partis politiques, notamment les partis d’opposition et les OSC, soit piloté par (des) entités ».
La CADHP a « ordonné » à la Côte d’Ivoire de lui « faire un rapport des mesures prises dans un délai de trois mois ».
Par ailleurs, la Cour qui a indiqué que « les requérants n’ont pas établi que » la CEI « est composée de membres qui ne sont ni indépendants ni impartiaux » qu’elle « est nettement déséquilibrée en faveur du parti au pouvoir », considère que la Côte d’Ivoire « n’avait pas violé son obligation d’exécuter l’arrêt qu’elle a rendu » en 2016.
De son côté, l’opposition se réjouit que « le droit ait été dit par les juges de la CADHP ».
La plateforme de l’opposition Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté a invité en début d’après-midi le gouvernement « au respect scrupuleux de l’arrêt » de la CADHP,
« La CADHP vient à travers (cet) arrêt de démontrer que nous avons eu raison depuis le début de réclamer une CEI consensuelle et impartiale qui puisse être le symbole de la confiance retrouvée entre les acteurs de la scène politique Ivoirienne », a déclaré le président de EDS Armand Ouegnin, après la décision.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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