Ça chauffe au RHDP. Le 2 juillet 2020, date du retour, à Abidjan, du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly après un « contrôle médical » de deux mois à Paris, le président du Sénat, Jeannot Ahoussou Kouadio, s’envolait pour l’Allemagne « pour un bilan général de santé », « comme à l’accoutumée ».
Pendant que le dauphin d’Alassane Ouattara rendait l’âme, le 8 juillet à Abidjan, le président de la Chambre haute du Parlement était contrôlé positif au Covid-19. Il « poursuit son traitement en Allemagne ».
Le communiqué du Sénat se garde de préciser la ville où se trouve Ahoussou. Y a-t-il péril en la demeure!? Peut-être que oui, peut-être que non.
Toujours est-il que ça chauffe au RHDP, alors que le chef du gouvernement n’est pas encore enterré. Le vice-président de la République, Daniel Kablan Duncan, est devenu persona non grata: il a été exclu de toutes les cérémonies des obsèques du Premier ministre.
Le secrétaire général de la présidence de la République, le ministre Patrick Achi, a pris la pleine mesure du danger. Il a rapidement produit un communiqué pour fustiger « les informations erronées » de sa nomination au poste de Premier ministre en remplacement de Gon Coulibaly.
La pente est effectivement savonneuse. De deux choses l’une, ou la décision a été prise de bombarder Achi chef du gouvernement mais les pressions et/ou autres micmacs ont conduit à un rétropédalage. L’autre, ou les adversaires, tapis dans l’ombre, ont préféré anticiper en balançant cette infox sur les réseaux sociaux à l’effet de faire capoter le projet de nomination, s’il était envisagé.
Dans un cas comme dans l’autre, ça chauffe, en ce moment, au RHDP, qui commence à ressembler à une cocotte-minute plombée.
F. M. Bally
Photo: Alassane Ouattara (en blanc, bras levés) au 1er Congrès du RHDP, le 26 janvier 2019.
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