Manuella YAPI
Centre trente mille personnes devraient être en chômage technique à fin décembre du fait de la maladie à coronavirus (covid-19), selon les prévisions de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat) a affirmé vendredi le président Jean-Marie Ackah, dans son intervention au sommet virtuel de l’Organisation international du travail (OIT).
« L’on dénombrait en Côte d’Ivoire à fin avril 2020 plus de 20.000 travailleurs du secteur formel en chômage technique. Les prévisions à fin 2020 font état de 130.000 personnes en chômage technique », a dit M. Ackah, ajoutant que « des pertes de revenus de travailleurs sont à prévoir, du fait de la baisse de l’activité et des mesures de lutte sanitaire prises » par les autorités ivoiriennes.
Il a par la suite évoqué le plan de soutien du gouvernement pour atténuer l’impact de la covid-19 sur les entreprises et les populations, « évalué à 1.700 milliards de Fcfa, soit 5% du PIB » et comprenant « des fonds d’appui aux entreprises de toutes tailles, formelles comme informelles ».
« A la demande des partenaires sociaux, une partie de ces fonds sert à prendre en charge partiellement les travailleurs mis en chômage technique ou licenciés sur la période de mars à avril », a poursuivi M. Ackah, déplorant toutefois que ces mesures ne suffisent « pas à relever tous les défis nés de la pandémie notamment ceux liés au monde du travail ».
Le président du patronat ivoirien, par ailleurs président de la Fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’ouest (FOPAO), a appelé les membres de l’OIT à « construire une réponse commune et adaptée aux différents contextes socio-économiques qui adresse de façon rigoureuse la problématique du travail ».
Cette réponse devrait, selon lui, prendre en compte « la promotion du secteur privé en tant que principale source de croissance économique et de création d’emplois, la promotion d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat, la plus grande diversification de la production, la réduction de l’informalité, le développement du capital humain à tous les stades de la vie, la concrétisation du travail décent et de l’emploi productif pour la jeunesse ».
Au terme de son adresse, le président du patronat ivoirien a invité l’OIT à « peser de tout son poids pour que la communauté mondiale et notamment les institutions fincancières internationales adoptent des mesures à long terme qui permettent aux économies des pays en développement de pouvoir faire face à ces nombreux défis ».
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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