Ça y est. Le comté électoral du Pdci présidé par le général Ouassénan Koné vient de rendre son verdict avec le rejet de la candidature de Kouadio Konan Bertin pour au moins 8 critères non satisfaits. Pis, KKB aurait fait du faux en se déclarant militant de la délégation Pdci de Bocanda 3. Il a produit, selon l’arrêt du comité électoral, un procès verbal non signé. KKB n’a pas non plus signé sa déclaration sur l’honneur de ne pas se présenter en candidat indépendant s’il n’était pas retenu comme le candidat du vieux parti.
Ce jeudi soir, où le verdict tombe après la délibération du comité électoral, seul Henri Konan Bédié peut briguer les suffrages des membres de la future convention d’investiture de Yamoussoukro qui se tient dans ce mois de juillet 2020. La candidature de KKB, était tombée comme un cheveux sur la soupe en juin dernier lorsque celui-ci décide de se porter candidat. Dans la foulée il avait démissionné du cabinet de Henri Konan Bédié où il était jusque-là conseiller. Kouadio Konan Bertin, comme à l’accoutumée se livrait ainsi à son jeu favori avec souvent des ambitions mal contenues et une trajectoire politique des plus tortueuses.
KKB se révèle comme un politicien dont on a jamais compris la démarche.
Il s’était brouillé avec son mentor Henri Konan Bédié et s’était porté candidat à la présidence du Pdci au congrès de 2013. Il obtint le score non négligeable de 3 % des suffrages dans un parti où Konan Bédié règne en gourou incontesté. Contre vents et marées, dans une sorte de dynamique solitaire, KKB s’était porté par la suite candidat indépendant à l’élection présidentielle d’octobre 2015. Il récolte 3 % des suffrages après avoir battu un certain Affi N’guessan dans le fief pro-Gbagbo de Yopougon. S’il avait recueilli un piètre score, l’ancien président des jeunes du Pdci avait donné de lui l’image d’un fonceur indécrottable et son capital sympathie commençait à prendre de l’ascendant quand il se fait un auto-croque-en-jambe en étant le premier candidat malheureux à reconnaître avant même la commission électorale, la victoire de son rival Alassane Ouattara. A partir de là, il avait créé la déception dans ses propres rangs. Certains qui avaient voté pour lui n’ont pas hésité à dénoncer une grande traîtrise de sa part.
Sa stratégie change. Tantôt, il est réconciliateur, tantôt avocat d’Alassane Ouattara ou de Laurent Gbagbo. Après des années d’errance sans succès qui lui coûtent même son siège de député à l’Assemblée nationale, il se résout enfin à revenir dans la maison qu’il n’aurait jamais dû quitter, le Pdci-Rda. Henri Konan Bédié le reçoit à bras ouvert et le nomme plus tard, soit le 11 janvier 2020, dans son cabinet après l’avoir qualifié pendant les années de brouille, de soldat perdu.
On le croyait assagi pour occuper toute sa place au sein de la maison verte. Car KKB est en réalité un redoutable tribun, un orateur né qui, s’il avait la tête sur les épaules gravirait rapidement les échelons du Pdci. Mais il aime les intrigues et il aime se faire voir avec son ego surdimensionné.
Il ne sait pas attendre son heure comme on le constate chez les Jean Louis Billon et autres Niamien N’goran qui savent eux, qu’il vaut mieux faire avec Bédié que de jouer contre lui. C’est le propre des partis conservateurs à l’organisation très concentrée. Une fois encore, KKB s’illustre de la plus mauvaise des manières, fonçant tête baissée sans aucune précaution prise.
Candidat à la candidature, le jeune-vieux loup aux dents longue n’a pas pris le temps de préparer son dossier.
Il semble avoir été surpris et à la hâte, a tenté de gribouiller quelque chose pour finalement déposer un dossier incomplet. Il savait de toutes les façons, que ce dossier allait être rejeté mais ce qui intéresse KKB, ce n’était pas vraiment d’être retenu mais de marquer un coup. Cette fois, il en sort, son image écornée car le comité électoral du Pdci écrit noir sur blanc que l’ancien député de Port-Bouët a fait du faux en faisant croire qu’il milite à Bocanda 3, localité dont est originaire son père. KKB n’est pas un novice en politique pour ignorer les caractéristiques de forme d’un PV de réunion ou d’une liste de présence à une réunion.
C’est pourquoi, nous soutenons ici qu’il n’y avait rien de sérieux dans cette candidature surprise. KKB voulait tout simplement amuser la galerie. Mais il rate cette fois le coche. A moins d’être une fois de plus réhabilité par Bédié, l’ami de Charles Blé Goudé s’est tiré une balle dans les pieds et pour sûr, il ne sera pas l’homme de demain au Pdci.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Photo Le 14 octobre 2019, Henri Konan Bédié (à droite) recevait KKB (à gauche) pour sceller à nouveau l’entente. Bédié le nommera trois mois plus tard, conseiller dans son cabinet.
==== L’HOMME DE DEMAIN ? =====
En vérité, y a t il un demain dans l’espace politique ivoirien ?
L’homme de demain, qui n’est pas à comprendre au sens des évolutions darwiniennes, ne peut exister.
Sur l’échiquier politique ivoirien, particulièrement au PDCI RDA, il y a l’homme d’hier qui est l’homme aujourd’hui et qui vient d’être investi pour être l’homme de demain.
A l’Avenue Henri KONAN Bedié à Bassam, je suis entré dans un salon de coiffure. Bassam c’est presque le Ghana. Pas seulement à cause des Appoloniens. Les N’Zima Kôtôkô sont originaires du Ghana. Chacun le sait.
Pas aussi uniquement en raison de l’Abyssa magnifié par un Lynstrone Kwamé qui nous a quittés depuis 2013 et dont le décès est survenu au Ghana oû il était aussi bien intégré qu’à Bassam.
A Bassam à l’avenue du Président Bedié, chez le premier coiffeur rencontré, j’ai demandé une teinture pour ma barbe.
Le coiffeur était aux anges. Tout heureux il me précisait qu’une nouvelle coiffure change toujours le regard que l’on porte sur soi. Et une nouvelle couleur de cheveux fait moderne et sensation…. Sauf que les clients africains d’un certain âge qu’il reçoit, ne commandent que la teinture pour noircir davantage leur tête. Pour vouloir échapper à leur âge et à ses obligations …de sagesse. Ces clients là en un mot comme en mille font…une fuite en avant sur leur temps !
Des politiciens ivoiriens, Bedié est un des plus anciens. Son parcours présenté dans son dossier de candidature mérite du respect. Du respect que lui même gagnerait à initier.
Il a été l’homme d’hier. Du temps de Boigny dès les années 60. Du temps d’avant la dévaluation du Franc CFA. Il est l’homme témoin et un acteur politique de l’après 2010. Il veut ENCORE promettre un avenir radieux aux Ivoiriens après 2020 ! L’avenir contenu et ficelé dans le passé. En nourrissant davantage la surface de la tête ! Pour lui demain et hier sont UN et lui appartiennent.
Et si Dieu lui donne vie, dans un fauteuil roulant, en 2035 il sera encore l’homme d’après demain au PDCI RDA. TOUJOURS à la recherche d’une revanche politique qui apaiserait sa soif. Une revanche qui le fuit comme un mirage.
>TOUJOURS à la recherche d’une revanche politique qui apaiserait sa soif. Une revanche qui le fuit comme un mirage.
SÉRIEUSEMENT ?
Adolescent puis jeune travailleur, j’ai rencontré Bédié ; 2 fois en tout, de toute ma vie. Je lui ai répondu « oui », et « bien » : la 1ère fois à « ça va ?» et la seconde fois à « comment allez vous ?» Donc perso, je ne sais pas pour quelle raison je devrais redouter son courroux, sa revanche ou sa vengeance. Que lui aurais-je fait qui le justifierait ? Je comprends donc très mal cette appréhension de ce retour annoncé, au motif qu’il viendrait se venger ou prendre sa revanche. Toute personne bien dans ses bottes et à la conscience tranquille ne devrait rien avoir à craindre à ce chapitre. Qui sont ceux qui s’inquiètent tant, ont le sommeil troublé au point d’en faire pipi au lit ? Qu’ont-ils fait à cet homme, et qu’est-ce qu’ils redoutent à ce point ? Déchargez donc votre conscience, purgez-la pour retrouver la paix intérieure.
Toutes ces rumeurs de vengeance font, à mon avis, écho aux drames intérieurs que vit Ouattara himself. En effet, le storytelling personnel qu’il souhaite léguer à la postérité est celui d’un homme intègre, travailleur et persécuté, qui n’aura eu d’autre choix que de recourir à la violence pour se faire justice, laquelle violence aura été adoubée par tout le peuple de Côte d’Ivoire. Ce que remettrait fortement en cause un retour de Bédié au pouvoir. Car oui, ce retour serait en réalité une terrible remise en cause de ce storytelling pour ce qu’il implique :
– OUI, le peuple, versatile, est un grand gosse qui chasse Kérékou au Bénin et ensuite lui tresse un pont d’or pour le ramener au Palais ;
– NON, ce n’est pas la Côte d’Ivoire entière qui a applaudi le coup d’Etat contre Bédié ;
– NON, Bédié n’est pas vomi par la Côte d’Ivoire, ou s’il l’a été, il reste encore préférable à ceux qui lui ont succédé ;
– NON, les Ivoiriens n’adoubent pas la violence ;
– NON, le pays a perdu un temps précieux avec cette bête parenthèse de sang durant laquelle tous les projets de développement ont été mis en berne ;
– NON, il n’y a rien de positif comme leçon à tirer de cette période trouble et sanglante ;
– OUI, Ouattara est l’acteur principal cette sombre parenthèse, une parenthèse à vite et définitivement refermer.
En conclusion, un effaçage des tablettes de l’histoire en bonne et due forme. Une remise en cause redoutée plus que tout : finalement tout ça, pour ça ?
Je n’éprouve pas une énorme sympathie pour Bédié mais d’un point de vue à la fois mystique, psychologique et sémantique, son retour serait un signe de très bon augure pour le futur : « LA PARENTHÈSE EST ENFIN REFERMÉE. »
@Coigny
Je dois me rendre sur mes champs et je serai bref.
Tu fais exprès ou bien ?
La répétition dit-on est pédagogique.
Dans mon post, peut être que cela ne transparaît pas du tout à tes yeux, je mettais en avant que si KKB ne peut pas être L’HOMME DE DEMAIN, c’est parce que précisément au PDCI RDA, hier, aujourd’hui et demain sont pris en otage par un terrorisme politique et qui a mis à une retraite anticipée bien de cadres de ce parti dont le Ministre Alphonse Djedjé Mady dont le parcours politique justifiait bien qu’il postule à remplacer le sphinx de Daoukro.
Cet accaparement à lui seul justifie en partie les errements de KKB qui a 52 verges n’est plus ailleurs un jeune ! Mais en Côte d’Ivoire à 65 ans on peut être encore considéré un bon flambeau de la jeunesse.
C’est cela ma préoccupation.
L’avenir de Bedié après les élections de 2020 c’est un autre débat. Après la raclée d’octobre qui l’attend, il aura toujours le temps d’écrire les 10 tomes de ses mémoires. Peut être que tu l’y assisteras.
>Après la raclée d’octobre qui l’attend
Chiche ? Mais bon, qui sait ? Un proverbe de chez nous le dit bien : « quand l’aveugle te défie en lapidation, c’est bien parce qu’il a déjà le pied sur… un caillou !
Je lis ….
– OUI, le peuple, versatile, est un grand gosse qui chasse Kérékou au Bénin et ensuite lui tresse un pont d’or pour le ramener au Palais ;…….vrai …
NON, ce n’est pas la Côte d’Ivoire entière qui a applaudi le coup d’Etat contre Bédié ….
Vrai …on n’imagine pas à moins d’un masochisme chronique que les bourreaux de l’époque et tous ceux qui applaudissaient de tous leurs membres ,dont à coup sûr njia coigny faisait partie ,l’hideuse politique dirigée contre les nordistes ,les militants du RDR ,les musulmans et les étrangers et pas nécessairement dans cet ordre, euh pardon de l’ivoirité se réjouir du départ du père de la doctrine…seules les victimes et ceux pour qui l’ivoité était abominable se sont réjouis …
NON, les Ivoiriens n’adoubent pas la violence ;
– NON, le pays a perdu un temps précieux avec cette bête parenthèse de sang durant laquelle tous les projets de développement ont été mis en berne ;……
Vrai mais une lapalissade…qu’on me cite un peuple sur terre qui adoube la violence…je n’en connais pas …cependant quand on pousse des personnes à bout par des …disons des montages ,des rumeurs ,des ouïe-dire pour paraphraser un négationniste révisionniste ivoiritaire de ce site ,un jour LA VIOLENCE DEVIENT LA SEULE OPTION…même en faisant preuve de mauvaise foi pousser quelqu’un à bout ET SE DIRE SURPRIS DE SA RÉACTION n’est pas honnête…
NON, il n’y a rien de positif comme leçon à tirer de cette période trouble et sanglante ;….faux et archi-faux …tout le monde aura retenu désormais qu’il y a des sujets qu’il faut manier avec délicatesse,des philosophies politiques spécialement celles qui ont pour cibles un groupe bien défini de personnes ,qu’il ne faut pas mettre en œuvre dans ce pays ….
Et last but not least
OUI, Ouattara est l’acteur principal cette sombre parenthèse, une parenthèse à vite et définitivement refermer….
Come on …you gotta be kiddin’ me …can’t be serious on that shot….
Ado ? Celui qui est présenté comme un faussaire ? Un usurpateur de nationalité,un financier de rébellion ? en face de BEDIE le saint ? de Gbagbo l’ange Gabriel personnifié ?
Un révisionnisme et un négationnisme abject,désuet,de bas étages et malhonnête comme toujours avec ces gens là..
Un Mr qui a toujours été en position de légitime défense face aux deux démiurges de Coigny…Mr dont les petits amis de coigny ont déterré la mère ? quand la mauvaise foi ,la mémoire hyper sélective et orientée veut faire réviser l’histoire contemporaine,on voit que la Fesci a vraiment fait mal à ce pays …que notre ivoiritaire retienne juste que quand on est attaqué à moins d’être un lâche sans honneur ni dignité,on se défend …ADO à été une chance pour ce pays de par sa retenue et sa pondération..
Je m’imagine moi avec les mêmes moyens la même stature internationale qu’on me dise étranger ,que ceux qui mangeaient dans ma main payent des moins que rien pour m’insulter ,interroger ma mère,traquer mes militants les tuer et parler de montage.. ,il y a longtemps que même l’ex -Somalie paraîtrait paradisiaque par rapport à la Côte d’Ivoire… Apparemment les membres du Front patriotique ressuscité n’ont toujours pas compris …qu’à cela ne tienne la piqure de rappel de la crise post-électorale 2020 aidera à cette compréhension..
Un proverbe de chez nous le dit bien : « quand l’aveugle te défie en lapidation, c’est bien parce qu’il a déjà le pied sur… un caillou !
Très très vrai ….je dirai même pour le cas d’Octobre 2020 …un très Gros caillou …
Que ceux dont certainement coigny qui rêvent d’un retour à l’ordre ancien où le front patriotique ( alliance FPI PDCI née en 2000 à l’Aitaci des mains de Fologo et Gbagbo ) avait pour cible disons certaines personnes se réveillent …aucune victime de l’ivoirité euh pardon …des montages et ouïe-dire ne s’en laissera conter …Comme le disait le truculent Sama Damalan Cesar ( qui finît attaché militaire en Afrique du Sud ….sous Gbagbo..cherchez l’erreur) S’ils veulent brûler le pays ,on le brûlera ensemble ..et j’ajoute on en regardera les cendres et les survivants se respecteront…
Té ande