Pierre Soumare
Le FPI vient de franchir un pas décisif à travers les dernières déclarations du porte-parole du Président Laurent GBAGBO, le Ministre KATINAN, en reconnaissant la responsabilité de ce celui-ci dans la crise post-électorale de 2010, tout en précisant néanmoins que celle-ci ne lui est pas exclusivement imputable. Cette déclaration constitue une avancée notable par rapport à la position victimaire initiale qu’avait choisi jusqu’ici le FPI comme ligne politique. Il est préférable d’assumer ses responsabilités, plutôt que de les fuir, ou de les nier ou encore de les transférer sur autrui. C’était une position stratégique, politique et partisane, totalement étrangère à la réalité historique. La lucidité et le courage de quelques-uns, et surtout les calculs du Pdt GBAGBO y sont pour beaucoup. C’est à saluer et à accueillir avec sympathie et encouragement.
Il nous rejoint enfin dans notre position qui a toujours été de considérer la crise post-électorale comme un échec collectif, une coresponsabilité nationale et politique. Il fallait à un moment donné accepter d’assumer cette responsabilité pour être en capacité de demander pardon, de pardonner et d’être pardonné, donc de faire avancer la catharsis sociale et de renforcer la dynamique d’une réconciliation authentique, plus profonde que le simple vivre ensemble, qui peut être motivé par la raison uniquement. Alors, que nous avons besoin d’un accord sur des principes normatifs et une réconciliation avec des valeurs communes de partage, reconnues et acceptées par tous, en vue d’emporter l’adhésion du cœur et de la raison.
Une rationnalisation des positions des uns et des autres.
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