À compter du mercredi 17 juin 2020, la capitale politique de la Chine ferme, à nouveau, toutes ses écoles et universités. Les habitants des zones de la grande alimentation touchées par la nouvelle vague du coronavirus, mis en quarantaine, sont interdits de quitter la capitale.
La raison!? Le dépistage de milliers d’habitants a permis de découvrir, en l’espace de cinq jours, …106 nouvelles personnes infectées au coronavirus. Et c’est le branle-bas.
Les Chinois tomberaient des nues en observant qu’en Côte d’Ivoire, les autorités n’appliquent pas la tolérance zéro face au rebond spectaculaire de la pandémie.
Le pays a enregistré 280, 164, 236, 355 et 240 nouveaux cas respectivement les vendredi 12, samedi 13, dimanche 14, lundi 15 et mardi 16 juin 2020, soit 1.275 cas en cinq jours concentrés, à 95%, à Abidjan, la capitale économique, épicentre de la maladie.
Au mardi 16 juin, la Côte d’Ivoire enregistre un total de 5.679 cas confirmés, 2637 guérisons et 46 décès. Et la situation est en train de tourner à la catastrophe, selon un bilan établi par le parti UDCY.
Du 11 mars (début de la maladie) au 31 mai, soit en 82 jours, le pays a connu 2833 cas positifs. Mais en seulement 16 jours (du 1er au 16 juin 2020), c’est l’explosion: 2846 cas positifs.
Au milieu de cette grave tourmente sanitaire, l’État a adopté deux stratégies. Au moment où tous les plans de riposte annoncés tambour battant sont à l’agonie, le Gouvernement négocie une sorte de banalisation de la maladie.
Ainsi, le mardi 16 juin 2020 et dans la perspective électorale, son porte-parole, Sidi Tiémoko Touré, a été commis pour développer le programme social du Gouvernement (2019-2020), au cours d’une conférence de presse.
La seconde stratégie consiste à faire illusion par des mesures pis-aller. Car manquant de pro-activité, le Gouvernement tourne en rond, faisant du surplace.
Le jeudi 11 juin, réalisant que les indicateurs d’évolution de la pandémie affolent les compteurs, il a seulement recyclé une vieille mesure en ramenant le rassemblement des personnes de 200 à 50.
Mais, incohérence et inconséquence, les écoles et universités d’Abidjan restent ouvertes de même que les marchés, les maquis et autres, des foyers de contamination.
Mieux, il « a décidé de renforcer le contrôle de l’obligation de port du masque par la sensibilisation et la répression », en sachant, lui-même, qu’il n’en sera rien parce que, pris à son propre piège, la gratuité promise de ces masques a fait long feu.
Tout a tremblé et rien n’a bougé en Côte d’Ivoire. L’État est à bout de souffle. Ayant connu un retard à l’allumage au déclenchement de la maladie, il est désormais en panne sèche.
Et ainsi, dans le laisser-aller généralisé malgré la progression fulgurante de la maladie, tout le monde (population indisciplinée et État dépassé) s’est installé dans le je-m’en-foutisme. Et advienne que pourra.
F. M. Bally
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