Affi N’Guessan est semblable à un homme qui court derrière une femme, qui elle n’a que d’yeux pour un autre
Pr. PRAO Yao Séraphin
«Nul sentier ne conduit à l’arbre qui ne porte pas de fruits»
(Proverbe africain)
La Côte d’Ivoire va très mal et tout le monde le constate. Le pays est surendetté et les Ivoiriens sont non seulement appauvris mais également, étrangers dans leur propre pays. C’est dans ce contexte que les Démocrates Ivoiriens ont enregistré ces derniers mois, de bonnes nouvelles issues du rapprochement entre le PDCI du président Henri Konan Bédié et le « FPI » du président Laurent Gbagbo. Dans un tel schéma, tout véritable opposant ne peut que se réjouir quand on connait le poids politique de ces deux grands leaders. Mais voilà, il n’en fallait pas plus pour énerver les opposants au sein de l’Opposition. En tout cas, le premier opposant à l’Opposition, Monsieur Affi N’Guessan, manifeste une colère que, seules ses ambitions peuvent justifier.
Son comportement n’étonne pas les Démocrates Ivoiriens car il n’a jamais parlé le même langage ni conjugué les mêmes verbes que l’opposition digne. Les Ivoiriens ont toujours eu l’impression que certains opposants sont payés par le pouvoir actuel pour déstabiliser toute l’opposition. Il est clair que certains opposants s’opposent malicieusement à l’Opposition. Heureusement que les Ivoiriens sont assez intelligents pour démasquer les faux opposants. Ils sont très nombreux ces traitres qui sont payés chaque mois par la majorité présidentielle pour torpiller tous les combats de l’Opposition. A leur tête, on retrouve M. Affi N’Guessan, un opposant la journée, mais la nuit tombée, retrouve ses amis, pour faire les comptes rendus fidèlement, dans le seul dessein de faire échec à nos combats politiques. Il fait du bruit avec ses rêves creux. M. Affi N’Guessan a certes le sigle du FPI mais il ne représente rien et rien du tout au niveau de l’électorat du FPI, car il n’a pas de militant. Il est certes protégé par les autorités actuelles, mais pas par la légitimité du peuple.
M. Affi N’Guessan a été désigné comme le chef de l’opposition par le régime Ouattara mais lui-même, est conscient qu’il est comme un Général sans troupe. Après avoir traité le président Bédié et Laurent Gbagbo « d’hommes politiques sans foi ni loi », M. Affi N’Guessan annonce qu’il sera candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020, en Côte d’Ivoire. Ce monsieur voulait tourner la « page Gbagbo » sans explications. Or, les Ivoiriens ont compris le message de Laurent Gbagbo : résister pour construire une nation par et pour les Ivoiriens. La Côte d’Ivoire ne peut pas tourner la page Gbagbo ni l’oublier car il défendait les intérêts de son pays face à la gourmandise occidentale.
Laurent Gbagbo reste et restera dans le cœur des Ivoiriens.
Hier dans son combat politique, il y avait une pensée dominante, que beaucoup d’Ivoiriens partageaient : la revendication d’une égalité sociale, là où la hiérarchisation des classes sociales ou politiques était fortement installée. Aujourd’hui encore, ce combat reste actuel. Du côté du président Bédié, après avoir aidé à la création du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp), le 18 mai 2005 à Paris, l’Homme fort de Daoukro, tel le Phoenix, renaît de ses cendres pour le bonheur des Ivoiriens. Les Ivoiriens reconnaissent le PDCI et le président Bédié.
Le PDCI n’est pas un parti oblique et dangereux. Pour s’en convaincre, il suffit d’être attentif aux propos de Félix Houphouët Boigny: «S’appuyant sur toutes les couches sociales d’Afrique, notre mouvement puise sa confiance dans l’avenir, dans celle que la masse africaine a placée en lui comme dans la lutte héroïque des forces démocratiques du monde entier, sûres de leur victoire contre les forces impérialistes». Dans le préambule des statuts adoptés au 5e Congrès, on peut lire ceci : «Le PDCI né du Syndicat agricole africain de Côte d’Ivoire, fidèle reflet des aspirations profondes de nos masses, a pour mission, dans le cadre du Rassemblement démocratique africain d’affirmer au niveau de la Côte d’Ivoire la personnalité africaine. Il s’assigne en conséquence pour but de promouvoir une politique de bien-être, de paix, de neutralité absolue et de coopération internationale dans l’égalité, la tolérance, la solidarité et la dignité». Les Ivoiriens peuvent donc s’attendre à des lendemains meilleurs quand ces deux hommes politiques se retrouvent et se mettent ensemble pour le bonheur de la Côte d’Ivoire.
Il est admis, en politique, que l’élection présidentielle est la rencontre d’un homme et d’un pays, d’un homme et d’un peuple.
De ce point de vue, pour la majorité des Démocrates Ivoiriens, le choix est clair : voter pour le candidat choisi par nos deux leaders.
M. Affi N’Guessan peut être candidat, c’est son droit mais qu’il ne compte pas sur les Démocrates Ivoiriens pour avoir quelques voix. Le pouvoir est devenu pour ce monsieur comme un supplice de tantale, à tel point qu’il brise tous les codes, même de bonne conduite. Le pouvoir est devenu comme une belle fille derrière qui, M. Affi N’Guessan court pourtant cette dernière n’a que d’yeux pour un autre.
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