Préservons la mémoire des bâtisseurs de la nation
La Côte d’Ivoire a été édifiée par le travail et le sacrifice de nombreux de ses fils et filles. Nombreux d’entre eux ont rendu l’âme. D’autres vivent encore dans le silence de leurs demeures. Nous devons entretenir la mémoire de nos héros et héroïnes.
À partir de l’année 2021, nous serons honorés et fiers de baptiser les artères, les bâtiments administratifs et les grandes places de Côte d’Ivoire des noms de ceux des nôtres qui se sont battus pour l’intérêt de la Côte d’Ivoire et qui mérite la reconnaissance de la nation toute entière.
Nous serons heureux d’entendre : Boulevard Jean baptiste Mokey, Boulevard Enerst Boka, Boulevard Victor Biaka Boda, Boulevard Jacques Aka, Place Bernard Binlin Dadié, Place Ouattara Thomas d’Acquin, Place Anne Marie Raggi, Place Marie Sery Kore…etc.
Préservons la mémoire des bâtisseurs de la nation, ils méritent notre reconnaissance
Hamed Koffi Zarour
Une campagne «qui va laisser des marques dans l’esprit de l’oligarchie néocoloniale française»
Le 4 juin dernier, le plus grand boulevard d’Abidjan et l’un des trois ponts en service de la ville, tous deux aux noms d’anciens chefs d’État français, ont été rebaptisés d’après des héros panafricanistes. Ces actes portent la marque de l’activiste franco-béninois Kémi Séba, en croisade ces dernières années contre le «néocolonialisme français».
En effet, dans une précédente vidéo postée le 30 mai sur son compte YouTube, le franco-béninois Kémi Séba, créateur du Front anti-CFA et président de l’ONG Urgences panafricanistes, a lancé une campagne qui vise à «décoloniser les rues» de toute l’Afrique francophone.
«Nous (l’ONG Urgences panafricanistes) offrons une bourse panafricaniste de 10.000 euros qui sera délivrée le 5 août à la personne ou au groupe de personnes qui débaptisera le plus grand nombre de rues portant des noms coloniaux», a-t-il déclaré.
Pour cet activiste persona non grata dans de nombreux pays africains, dont la Côte d’Ivoire, en raison de son engagement et de ses actions jugées controversés et outrageantes, ces «noms de personnes impliquées directement dans la colonisation en Afrique ou dans la néocolonisation, sont des symboles installés par la République française pour avoir une influence sur la psychologie de la population africaine».
Toujours dans cette vidéo, Kémi Séba n’a pas manqué de fustiger une nouvelle fois «le bras financier de la françafrique»: le franc CFA. Il considère comme une «arnaque» le remplacement annoncé de cette monnaie par l’Eco.
Par ailleurs, dans la vidéo mise en ligne le 5 juin, il a annoncé un «été très chaud pour Emmanuel Macron et tous les apôtres de la néocolonisation».
Ces dernières années, les actions initiées par Kémi Séba et d’autres personnalités comme Nathalie Yamb (conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly, candidat à la présidentielle ivoirienne d’octobre 2020), ont occasionné des remous dans certains pays africains au point que le Président Emmanuel Macron a évoqué un développement du «sentiment antifrançais» dans des pays africains.
Nathalie Yamb, nouvelle héroïne de la libération de l’Afrique depuis le sommet de Sotchi
Mais pour certains analystes comme l’Ivoirien Sylvain Nguessan, directeur de l’Institut de stratégies d’Abidjan, «il n’est pas exact de parler de sentiment antifrançais en Afrique».
«Il existe une réalité, c’est que les nouvelles générations africaines sont pour davantage d’autonomie sur les questions politiques, économiques et d’orientation stratégique de leur pays. Pour ces nouvelles générations, les États africains ne devraient plus dépendre d’une façon ou d’une autre de Paris. Toutefois, réclamer plus d’autonomie revient à remettre en cause certaines clauses en termes notamment de collaboration économique et militaire avec la France», avait-il déclaré lors d’un entretien accordé à Sputnik en décembre 2019.
Source: fr.sputniknews
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