Fête des mères Côte-d’Ivoire: L’UNAFESCI célèbre ses héroïnes en Zouglou avec Bilé Didier

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Aujourd’hui 6 juin, un jour avant la date de célébration officielle de la fête des mères, les anciennes militantes de la FESCI ont trouvé bon d’organiser une fête en leur propre honneur. Il s’agissait aussi de célébrer les mamans qui les ont soutenues et surtout les épouses des unafescistes.

La cérémonie a commencé par une prière dite par la SN en chargée de l’emploi, Viviane AHIPEAUD, qui a recommandé la cérémonie au Seigneur à travers une puissante exhortation. Une prière pour invoquer la présence de Dieu et demander sa protection pour célébrer la vie, la mère et la réconciliation.

À la suite de maman Viviane, la porte-parole des femmes UNAFESCI, SOUNAN Mélanie s’est exprimée : «Au nom de L’UNA-FESCI, On voudrait vous dire merci d’être venu. Je remercie tous ceux qui ont permis que cette cérémonie se réalise. Je pense au Maire de Cocody, au Président de L’UNA-FESCI et à tous nos camarades. Je remercie Maman KOUAMÉ, que Dieu t’accorde plus de santé. Merci à tous nos invités.

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À la nouvelle génération

Merci à toutes nos mamans de L’UNAFESCI.

Je voudrais vous dire aussi que les anciens ont un siège, ils ont une maison, quiconque passe par ici et ailleurs, et est dans un quelconque besoin, peut passer par ici il sera reçu. »

À la suite de la Porte- parole des femmes, le Président de L’UNA-FESCI s’est adressé aux femmes mais aussi à l’ensemble des Ivoiriens :

Au nom de L’UNA-FESCI, On voudrait vous dire merci d’être venu.

Tout a l’heure, on a eu une minute de silence en la mémoire de nos combattantes qui sont parties. Je veux me souvenir particulièrement de notre Secrétaire Nationale chargée du genre, Doué Nicole. Je veux aussi me rappeler au souvenir de Chantal Leba et d’Aké Nicole et de toutes celles que je ne pourrai pas citer ici.

Et puis comme l’actualité est ce qu’elle est malheureusement, on se retrouve dans une tornade de protestations aux États-Unis avec l’assassinat de ce jeune noir américain, Georges Floyd, un descendant de nos enfants déportés. Tout ce qui les concerne nous concerne aussi. C’est pour cela que nous avons eu à faire cette minute de silence en sa mémoire.

Effectivement les fescistes, ce n’est pas ce qu’on pense ou ce qu’on dit. Ce sont eux qui se sont battus pour que la Cote d’Ivoire devienne une démocratie.

Je voudrais profiter de cette occasion pour remercier publiquement Didier BILÉ.

Dans ce combat, nous avons tout inventé. Il s’agissait de faire passer notre message au-delà des cités universitaires. Il fallait, d’une manière une d’une autre, que le peuple de Côte d’Ivoire découvre ce qui se passait dans le Cités Universitaires. Didier est venu à un moment où nous n’avions pas de réseaux sociaux Didier était en même temps quelqu’un qui mobilisait de façon directe mais à un moment donné, lorsqu’il lance gboklokoffi, le message traverse les Cités universitaires et rentre dans le peuple. Et cela a donné toute sa légitimité et toute sa visibilité à notre combat. Merci beaucoup Didier.

C’est pour cela qu’on l’appelle FZ FESCI Zouglou. Et moi je suis F1.

On est fatigués que, dans cette nation, on ne célèbre pas les gens quand ils sont vivants. Nous on t’aime vivant.

Tout le complot pour que le Zouglou disparaisse ne passera pas.
Ils se brisent eux-mêmes.

Je voudrais particulièrement dire merci à maman KOUAMÉ Geneviève. Vous savez dans la vie il y a des moments qui marquent. La maman est la mère de mon frère, Ines. Il était un militaire. C’est sous son couvert que j’ai pu travailler avec des camarades pour créer la FESCI. Une nuit, en plein sommeil, nous nous sommes réveillés avec sa chambre en feu parce qu’on y avait jeté une grenade ou une substance incendiaire. Et comme par hasard, cette nuit, elle n’y dormait pas parce qu’il faisait chaud. Toute la maison a brûlé, littéralement calcinée. Si la vieille était dans cette chambre, elle ne serait pas avec nous aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que j’étais le Secrétaire général de la FESCI.

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Les gens sont passés partout pour me décourager et finalement ils se sont dits si on brûle cette maison, c’est la solution. Mais quand on brûle cette maison je deviens plus dure. Mais aussi, je deviens un SDF, un itinérant. Et c’est Maman Olga Hatab, une Libanaise et non une Dida, qui me reçoit chez elle à cause de sa fille qui était ma fiancée. C’est, pendant deux ans, du 13 février 1991 à septembre 1993, sa maison qui allait servir de siège à la Fesci. Cela, la Fesci doit le savoir. Que la maison d’une libanaise fût notre siège. Malheureusement à cause des tournures prises par notre lutte, qu’un certain 21 septembre 2002, cette maison recevra la visite de fescistes. La maman en gardera des complications physiques qui l’emporteront deux ans plus tard.

C’est pour dire que dans notre combat, il y a eu des Mamans fortes qui nous ont soutenues. Si cette maman m’avait dit de quitter la FESCI , j’allais quitter. Il faut que les fescistes le sachent.

Aujourd’hui le pays traverse une situation extrêmement difficile. Celui qui va nous dire qu’il sait où on va , franchement, c’est pas possible.
Pour vous dire simplement que vous avez une responsabilité, vous les femmes de L’UNA-FESCI. Vous qui avez été avec nous,
si vous ne vous mobilisez pas pour aller trouver qui de droit pour lui dire là où on est arrivé, le vieux c’est toi qui va nous donner la solution et il faut nous donner la solution, ça sera difficile. Allez trouver sa femme et dites-lui que nous les unafescistes, on veut qu’il pose un acte pour la paix par rapport aux élections. S’il fait a fait ça il est le Président à vie .Pourquoi? Parce que le souvenir que les ivoiriens vont retenir de lui c’est cet acte. Un Président, on se souvient de lui que par rapport à l’acte de portée durable qu’il a posé. C’est pour cela que les ivoiriens se souviennent du Président Houphouet. Allez- y et dites au Vieux, parce qu’il a clef et qu’il est la solution, qu’il trouve la solution de la réconciliation et on va quitter ici.
Je vous remercie!
La cérémonie est finie par une coupure de cadeau. Juste avant, les mamans ont reçu un pagne comme cadeau de la fête des mères.

SerCom UNA-FESCI.

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