Sa clarification sur la mort du jeune Siesson et plusieurs dossiers chauds
Deux ans après la mort du jeune Siesson Brice que doit-on retenir aujourd’hui, surtout que la question a refait surface récemment ?
Evariste Méambly : Je n’avais jamais voulu me prononcer sur cette affaire dans la presse parce qu’il s’agit de la mort d’un homme. Et je n’ai pas jugé sage de m’étaler partout dans la presse pour le respect de la mémoire du mort. Mais, je me dois de me prononcer sur la question pour la première fois parce qu’au moment où je demande à M. Mabri de me rembourser ma dette de plus d’un milliard de F Cfa que son journal (…) sort un ancien article (…) pour jeter l’opprobre sur moi. Cela est fait juste dans l’intention de me freiner dans la course au recouvrement de ma dette dans laquelle je suis engagé. Parce que l’intention dans laquelle l’article est publié dans le journal (…) deux semaines après que j’aie demandé le remboursement de la dette contractée par Mabri Toikeusse, dénote bien qu’on veut m’empêcher le recouvrement de ma dette. Je sais aussi que ma volonté de saisir ses biens à la Riviera golf titre foncier 1037 et 1039 de la circonscription de Bingerville au bénéfice de dame Kourouma Assita Leticia et l’hôtel « Beau séjour » de Man a contribué à réchauffer cet article, paru, il y a deux ans. Comme la répétition est pédagogique, je me fais fort de revenir sur le cas de notre regretté Brice Siesson.
Alors que dites-vous ?
Je voudrais d’emblée signaler que j’ai porté plainte contre Kpaho Parfait, sergent à la Police maritime qui était à ma grande surprise dans le même véhicule que le jeune Brice. Je voudrais rappeler que le sergent de Police maritime qui a tiré sur l’enfant, Kpaho Parfait était un ex-garde de corps de M. Mabri Albert. Je n’avais jamais su que ce sergent de la Police maritime, était un ex-garde de corps du président de l’ex-Udpci. Il n’était pas de la délégation en partance pour le Guemon. Le jeune Brice non plus. Les deux avaient pris place à bord de l’un de mes véhicules à mon insu pour descendre à Yopougon où des membres de la mission attendaient notre équipe. Voici la réalité de l’accident. Mais aujourd’hui avec la publication de cet article paru dans le journal de mon frère Mabri, je comprends beaucoup de choses. Qui voulait me faire du mal ? Ce jeune homme marin qui est un ex-garde du corps de Mabri est à présent en prison à la Maca suite à une plainte que j’ai portée contre lui à la l’escadron de la gendarmerie de Cocody, le même jour de l’accident. J’ai également porté plainte contre mes propres collaborateurs qui ne m’ont pas informé de la présence de ces deux personnes dans la délégation. Après l’accident, je me suis médicalement occupé de l’enfant. C’est après six jours que Brice Session est décédé à la clinique Farat à Marcory (voir le rapport médical). J’avais pris le soin d’informer son oncle afin qu’il transmette la mauvaise nouvelle à sa famille. Curieusement, c’est au moment où nous demandons à Mabri de venir rembourser ses dettes avant d’être candidat à cette nouvelle élection présidentielle contre Amadou Gon Coulibaly que son journal jette l’anathème sur ma personnalité. Mabri pour lequel, je suis diffamé dans le journal Udpci, à tant qu’un médecin sait bien lire un rapport médical de suivi d’un patient. Pourquoi cherchez-vous forcement à ternir mon image au moment où je lutte pour obtenir le recouvrement de ma dette, sachant que l’autopsie a eu lieu en présence du procureur de la République Richard Adou. Accusez-vous le procureur de la République et la clinique Farat d’avoir masqué les faits ? Voyez, un accident est arrivé récemment à la délégation de M. Mabri en partance pour Yamoussoukro. Il serait malsain de demander aux journaux d’écrire que l’accident et son drame ont été prémédités.
Vous auriez eu des démêlés avec des opérateurs Italiens. Qu’en est-il ?
C’est le même journal de mon frère Mabri qui réveille cette affaire qu’il ne maîtrise pas. C’est une affaire passée de plus de 20 ans que ce journal réveille parce que manifestement, il sait que son patron qui me doit, a le dos au mur. Effectivement à mon retour d’Italie dans les années 1994-1995 après avoir été en Allemagne et en Suède, je suis effectivement venu en Côte d’Ivoire avec des investisseurs notamment trois Italiens pour monter une société d’importation de pâtes alimentaires où j’étais le Directeur commercial. Nos accords prévoyaient qu’après six mois en tant que Directeur commercial, je devrais multiplier le chiffre d’affaires par 5 pour passer à un salaire de 800 000 F Cfa à 1 600 000 F Cfa. Fort heureusement, étant à l’époque Inspecteur commercial, j’ai pu multiplier mon chiffre d’affaires par 10. Logiquement, je devrais passer de Directeur commercial au Directeur général de cette société. Malheureusement, mes partenaires ayant pourtant écrit, n’ont pas pu respecter cet accord et ont trouvé leurs compatriotes italiens que nous avons rencontrés à Abidjan dans les boites de nuit, se nommant Thomazo et Elio. Elio a été nommé Pca (Président du conseil d’administration, Ndlr) et Thomazo Directeur général. Alors, dès cet instant, je me suis dit qu’ayant des écrits avec eux, venir avec eux d’Italie en Côte d’Ivoire, monter une entreprise avec eux et qu’ils ne soient pas capables de respecter l’engagement, je ne pouvais plus rien faire avec eux. C’est pour cela, que j’ai décidé de déposer ma lettre de démission en abandonnant le salaire du mois, les indemnités, le véhicule et le logement. Mais mieux, un an plus tard M. Thomazo et Elio se retrouvent à la Maca à Yopougon entre 1996-1997 suite à une plainte de mes ex-partenaires. Parce qu’ils avaient détourné les fonds de la société et plus tard, je me suis retrouvé avec ma propre société de vente de riz (Méambly le coursier de la famille). Mais, ceux qui savent qu’on ne peut pas détourner les fonds d’un sicilien et d’un Napolitain, savent très bien que je ne pouvais pas me le permettre. Il n’y a jamais eu une plainte d’un de mes seuls partenaires italiens contre moi. Vous pouvez le vérifier dans les fichiers de la Police nationale de Côte d’Ivoire. C’est plutôt eux qui ont porté plainte contre leurs compatriotes Elio et Thomazo qu’ils ont jetés en prison à la Maca. Vous pouvez le vérifier aussi. Je voudrais profiter ce jour, pour vous expliquer les origines de ma richesse. Après la création de ma propre entreprise citée plus haut, je vendais pratiquement les bateaux de riz de l’homme d’affaire Bakou français, marque PL 480 brisure 25% au Cartel des Dramera. Et cela pendant trois années successives. Voici les origines de ma relative richesse et fortune. C’est ce que mes détracteurs doivent savoir plutôt que de chercher des crimes rituels ou des détournements de fonds au moment où je réclame mon argent.
Qu’est-ce qui s’est réellement passé entre vous et le fils de Bédié ?
Pour revenir à ma clarification sur ce que qu’on appelle frictions entre Patrick Bédié et moi, je dis que les gens n’ont pas honte de faire ces sorties au moment où je réclame ma dette. Effectivement dans les années 95 et 96, je vendais du riz avec le « Cartel Dramera » qui est encore là. Et j’étais l’un des grands fournisseurs de riz au gouvernement du Niger pendant sept ans. Parce que j’ai découvert un ancien ministre du commerce du Niger qui venait lui-même prendre le riz en Côte d’Ivoire. Je l’ai rencontré lorsque j’allais faire la peinture de mon école primaire habitat Extension d’Adjamé où sont passés des grandes personnalités de ce pays dont le ministre d’Etat Hamed Bakayoko, d’ailleurs l’un des brillants élèves de cette école. C’est là que j’ai découvert le ministre qui m’a confié ce projet. Et plus tard, je rencontre le fils du président Henri Konan Bédié, Patrick Bédié, avec qui j’ai eu de bonnes relations d’affaires. Et bien évidemment à un certain moment, des incompréhensions entre nous, ont été réglées par le président KKB (Kouadio Konan Bertin, Ndlr) au Sofitel et plus tard à Daoukro par le père Bédié. Aujourd’hui, nous sommes tous vivants, nous sommes des voisins à Cocody. Le problème entre Patrick Bédié, KKB et Evariste Méambly est définitivement réglé. Je ne me reconnais pas dans les accusations (…) de Mabri. Mieux, le président Bédié m’a confié de 2013 à 2016, la délégation régionale du Pdci dans le Guemon. J’ai été le directeur de campagne du président Alassane Ouattara en 2016 dans le Guemon à tant que le numéro 2 après la ministre Anne Ouloto. J’ai pu obtenir 73, 84% de voix, là où le président Alassane Ouattara en 2010 a fait 8%. Donc, je ne peux pas avoir des problèmes avec Bédié qui m’a fait confiance en me confiant la délégation du Pdci dans le Guemon, jusqu’à ce que je parte avec mon groupe parlementaire Agir au Rhdp. (…). Je voudrais lui dire que je ne comprends pas qu’est-ce qu’il a venir s’immiscer dans une affaire qui a été réglée par le père Bédié entre ses deux enfants Patrick Bédié et Méambly à Daoukro avec KKB comme témoin. Mais, lui aujourd’hui, quel père a-t-il pour me convoquer pour régler sa dette d’1 milliards 287 millions. Je suis pressé de savoir lequel de ses pères qu’il pourrait m’amener pour régler ce problème. Mais je sais qu’il m’a déjà fait venir à l’époque le général Kassaraté et le ministre Albert Flindé pour régler ce dossier. Où sont-ils aujourd’hui pour que lui, il aille s’immiscer dans un problème réglé par le président Bédié avec son fils et moi. Je voudrais qu’il se ressaisisse réellement et qu’il sache réellement de quoi il parle. J’ai besoin de mon argent.
Honorable, un journal écrit et vous vous attaquez directement à Mabri…
Ce journal appartient à l’Udpci. Toute la Côte d’Ivoire le sait. Le Directeur de publication, Dely Mamadou est le porte-parole du parti de Mabri. Il est le Directeur général du journal. C’est pourquoi j’accuse les gens de l’Udpci notamment Mabri qui me doit. Et justement, c’est dans l’intention de banaliser ma dette que ce journal a fait cette sortie. Comment peut-on revenir sur des dossiers qui datent de mathusalem comme le dossier de la douane au moment où on vous réclame une dette ?
De quel dossier de la douane parlez-vous ?
Au moment où on réclame une dette contractée en 2010 pour achats de véhicule, que malheureusement on parle de ses « démêlés avec la douane » portant sur une somme de 3 361 899 840 F Cfa. Je voudrais donner ma clarification sur cette question. J’ai été effectivement et arbitrairement arrêté en pleine campagne du second tour à la Police économique en 2013 où j’ai passé 10 jours sur mes 14 jours de campagne au second tour pour les élections législatives à Facobly. Et ceci, contre mon adversaire de l’époque. Vous le savez tous. Mais je mets au défi de me montrer une seule plainte d’un seul franc que la douane de la Côte d’Ivoire m’aurait envoyé avant de m’arrêter. Qu’on m’apporte la preuve. La douane à ce que je sache ne peut pas mettre en prison quelqu’un qui a un agrément et de surcroît, qui a une quittance, que je vous remets toute à l’heure, de 3 361 899 840 F Cfa. La douane ivoirienne ne peut pas poursuivre quelqu’un le mettre en prison qui lui démontre une quittance de règlement douanière. Et je mets quiconque au défi de me démontrer que la douane ivoirienne est capable d’arrêter quelqu’un qui a une dette 3 milliards pour s’être acquitté de ses droits de douanes.
Propos recueillis par
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