Par Connectionivoirienne
Il n’est pas rare, dans certaines régions du Ghana, que les cérémonies funéraires durent jusqu’à sept jours, attirant des milliers de personnes parées de couleurs rouges et noires.
À l’intérieur de la morgue de l’hôpital Pantang à Accra, une puanteur de corps en décomposition remplit une pièce où les défunts placés dans des cercueils, attendent depuis plusieurs semaines d’être enlevés par leurs familles.
« Nous manquons d’espace », se lamente le Dr Frank Baning, directeur de cet hôpital situé au nord d’Accra, interrogé CNN.
Depuis que la pandémie de coronavirus a mis fin aux grands rassemblements publics, les familles ont choisi de stocker les cadavres de leurs proches dans les morgues plus longtemps que d’habitude, jusqu’à ce qu’elles puissent organiser des funérailles appropriées «dignes» de la tradition séculaire.
« Ça devient difficile car il n’y a pas beaucoup de morgues pour conserver les corps », selon Baning.
Le Ghana compte actuellement plus de 6 486 cas de covid-19 et 31 décès confirmés, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé. Le chef de l’État Akufo-Addo a prolongé en début de mois la restriction des rassemblements publics jusqu’au 31 mai.
Seuls les enterrements rassemblant un maximum de 25 invités, sont autorisés.
Une poignée de familles ont choisi ce type d’enterrement, mais dans l’ensemble, de nombreux parents ont choisi d’attendre la levée de l’interdiction pour enterrer leurs proches.
Malgré le trop-plein de cadavres, les morgues hésitent à recourir à des enterrements de masse car comme le reconnait l’OMS, cela pourrait avoir des effets psychologiques préjudiciables et « traumatiser les familles ou mêmes des communautés entières ».
Le Ghana Health Service n’a pas immédiatement répondu à une demande d’entretien. Pareil pour le ministère de la Santé du pays qui, contacté, a aussi refusé de commenter la situation.
Article original de CNN par Zaina Adamu
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