L’institut Pasteur reconnait des dysfonctionnements dans l’analyse des tests Covid-19 transmis aux autorités malgaches le 6 mai.
La présidence malgache avait estimé le chiffre de 67 cas positifs trop élevé et avait mis en doute la qualité du travail de Pasteur.
Une contre-expertise n’a finalement révélé que 5 cas. L’institut admet aujourd’hui que des échantillons sains ont pu être accidentellement contaminées mais sans que l’on sache à quel moment. Avant ou après leur arrivée à l’institut.
Le gouvernement malgache avait donc demandé de refaire les tests sur de nouveaux prélèvements. Sur les 55 échantillons qui sont parvenus à l’Institut Pasteur, seuls 5 cas positifs ont été détectés par l’IPM et par le CCIN (Centre d’infectiologie Charles Mérieux). De 67 cas positifs à 5, la différence est de taille.
Un échantillon d’une charge virale exceptionnelle a pu contaminer une série entière, précise André Spiegel, directeur de l’institut Pasteur. Une contamination involontaire aurait pu impacter toute la chaîne, depuis le prélèvement des échantillons à l’hôpital jusqu’à leur arrivée à l’institut. Ce qui a abouti à des faux positifs, selon le directeur qui évoque cette hypothèse.
Nous effectuons les test uniquement sur des prélèvements qui nous sont apportés par le ministère de la Santé, explique encore André Spiegel.
Y’a t-il eu contamination pendant l’acheminement, ce qui relève des autorités de la santé malgaches, ou au sein de l’institut ? Et où se situe la responsabilité ?
Toujours selon le directeur de l’institut Pasteur, l’enquête interne n’a pas révélé de dysfonctionnement dans le processus de diagnostic. Il l’assure, les conditions d’hygiène et des sécurité ont été respectées.
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