[Avant tout propos, j’aimerais préciser que nous ne sommes pas expert en cette matière, peut-être que je ne suis même pas légitimé à en parler.
Nous prenons donc la parole sur ce phénomène des accidents de la route en qualité d’observateurs citoyens de la vie publique ivoirienne.
Nous ne pouvions pas rester silencieux comme le gouvernement ivoirien ainsi que les nombreux candidats qui aspirent à gouverner la Côte d’Ivoire mais dont certains souffrant de « cécité sociale » sont incapables de voir ces « drames sociaux » qui se jouent tous les jours sous nos yeux. Nous parlerons aujourd’hui de la sécurité routière].
Contexte
Depuis le début de l’année 2019, les accidents de la route font (encore) la une des journaux et des réseaux sociaux. Il n’existe pas un seul mois, une seule semaine, un seul jour, où il ne nous est pas signalé un accident de la route. Il s’agit soit de cars de transport en commun de 22, 50 et 72 places qui se retrouvent dans des ravins, de grands véhicules de transports de diverses marchandises qui écrasent des véhicules personnels, des taxis qui rentrent en collision faciale créant des carambolages et enfin, la nouvelle menace qui vient des 2 roues.
L’autoroute du nord, particulièrement, le tronçon « Adjamé –Yopougon-premier-pont » semble le plus problématique de la ville d’Abidjan. En effet, sur cet axe stratégique reliant la commune de Yopougon au sud de la ville d’Abidjan, se produit tous les jours, en aller/retour un drame social. Ce sont des accidents de la voie publique qui entrainent des heures d’embouteillage avec des conséquences sociales (familles endeuillées) économiques (des heures de travail perdues par la collectivité).
Analyse
Notre Constitution ivoirienne stipule aux articles 2, alinéa1, « la personne humaine est sacrée », et articles 3, alinéa1, « le droit à la vie est inviolable ». L’Etat de Côte d’Ivoire en proclamant cela se donne l’obligation de protection de la vie de la personne humaine ivoirienne. Malheureusement, le samedi 09 novembre 2019, un grave accident de la route s’y est encore produit, un de trop avec ses conséquences humaines, matérielles et sociales.
Aussi, « Selon l’Office de la sécurité routière (OSER), environ 10.000 accidents de la circulation occasionnant plus de 900 décès et plus de 12.000 blessés sont enregistrés annuellement en Côte d’Ivoire. Selon cette structure, 95% des accidents dans le pays sont dus à des facteurs humains ». Cette déclaration de l’OSER en date du 24 décembre 2018 nous indique clairement que la Côte d’Ivoire possède des statistiques sur les accidents de la voie publique et les causes.
Recommandations
Les accidents de la route n’étant pas une fatalité, il existe en Côte d’Ivoire des organismes d’éducation et de prévention en matière de sécurité routière ainsi que des organismes de protection civile. Il existe aussi des statistiques sur les pertes humaines, matérielles, économiques. Mais existe-t-il des statistiques sur les conséquences sociales de ce phénomène sur la communauté urbaine touchée ? Les réformes du permis de conduire et des visites techniques des véhicules sont-elles suffisantes pour réduire le phénomène au vu des nombreux accidents de la route ?
Ne serait-t-il pas impératif de classer la « sécurité routière » comme une menace sociétale et la traiter comme une pandémie ? Le tableau de l’accidentologie étant particulièrement et principalement sombre sur le tronçon de l’autoroute « Yopougon-Adjamé-premier-pont » ; ne mérite-t-il pas de l’Etat de Côte d’Ivoire une attention particulière ?
Au vu de tout ce qui précède :
Que faudrait-il encore à l’Etat de Côte d’Ivoire pour déclarer ce tronçon « Zone sous état d’urgence » ? Que proposent « les projets de société » des différents candidats aux élections présidentielles face à ce fléau qui détruit silencieusement des familles ?
Pour le compte de CIVIS Côte d’Ivoire,
Dr Christophe KOUAME, Président du Comité Exécutif
Citoyen, observateur de la vie publique
Avec Fratmat.info
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