Le pays, qui a enregistré dimanche un faible bilan quotidien de morts, allège son confinement à partir de ce lundi.
Coronavirus: entre soulagement et inquiétude, l’Italie retrouve une semi-liberté surveillée
Premier pays à avoir confiné l’ensemble de sa population, l’Italie s’entrouvre ce lundi, avec un régime de semi-liberté surveillée qui reste à la merci d’une reprise de la pandémie de nouveau coronavirus.
(…) Un pays qui hésite entre soulagement et inquiétude, étouffé par près de deux mois d’enfermement, ébranlé par une économie à genoux et traumatisé par le décès d’environ 30.000 personnes, un bilan officiel sans doute en deçà de la réalité.
Quelque 4,4 millions de salariés, qui ne sont pas en mesure de télétravailler, retrouvent le chemin du chantier, de l’entrepôt, de l’usine ou du bureau en gardant leurs distances, y compris dans des transports en commun qui fonctionnent à capacité réduite et où il faut porter un masque de protection. Les Italiens peuvent désormais se promener, faire du vélo ou courir seuls au-delà de la proximité immédiate de leur domicile, sortir avec plusieurs enfants. Les parcs rouvrent, sauf cas particuliers.Il est possible de rendre visite à des proches à condition qu’ils vivent dans la même région; autorisé aussi d’assister à des funérailles regroupant quinze personnes maximum.
Mais pas d’école pour 8,5 millions d’élèves, vraisemblablement jusqu’en septembre; pas de pique-nique ou de week-end à la plage aux beaux jours revenus; pas de musées, de commerces de détail ni de bibliothèques jusqu’au 18 mai; pas de messe ni de spectacles jusqu’à nouvel ordre; jusqu’en juin au mieux, pas de bars ou de restaurants toutefois autorisés à vendre de la nourriture à emporter, même si des régions comme la Vénétie ont donné plus de latitude. L’attestation de déplacement reste obligatoire.
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«Je vous implore, ne baissez pas la garde», supplie le patron de la cellule de crise, Domenico Arcuri, qui évoque une «liberté relative» pour les 60 millions d’habitants.
Moyennant 0,50 euro pièce, des masques sont mis à disposition dans 50.000 points de vente par les autorités qui ont commandé 5 millions de tests salivaires pour repérer d’éventuels foyers de contagion.
Pauvreté, dette, récession
Le confinement de la population avait été décidé le 9 mars par Giuseppe Conte. Près de deux mois plus tard, la troisième économie de la zone UE devrait connaître une récession de 8 à 10%, des millions d’emplois sont en danger, la dette publique devrait dépasser 155% du PIB. L’organisation humanitaire Caritas a annoncé un doublement des personnes venues demander de l’aide (…)
Par Le Figaro avec AFP, la suite sur lefigaro.fr
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