Vincent Toh Bi, préfet d’Abidjan, dans les rues de Yopougon, pour faire appliquer les directives gouvernementales afin de limiter la propagation du Covid-19, le 21 mars 2020.
Depuis le début de la pandémie de coronavirus, le préfet d’Abidjan est en première ligne. Il s’affiche sur les réseaux sociaux aussi bien que sur le terrain, communiquant à tout va. Portrait d’un homme atypique, dont l’omniprésence et le style font aussi grincer des dents.
« Allô Abidjan ! Ensemble, nous vaincrons le coronavirus ! » Ces dernières semaines, Vincent Toh Bi Irié avait pris l’habitude de retrouver presque quotidiennement les internautes dans une vidéo consacrée à la pandémie du Covid-19 et aux mesures prises par le gouvernement.
Un jour, sanglé dans son uniforme beige, le préfet de la capitale économique ivoirienne évoquait la question des faux médicaments. Le lendemain, il passait au port du masque et aux escroqueries. Dans sa dernière production publiée sur Facebook le 17 avril, il partageait l’affiche avec une sous-préfète guérie du coronavirus. Mais, depuis, plus rien. L’homme a été rappelé à son devoir de réserve et sommé par son ministre de tutelle, Sidiki Diakité, chargé de l’Administration du territoire, de modérer ses sorties sur la pandémie.
Une omniprésence qui fait débat
Depuis le début de la crise sanitaire, Vincent Toh Bi est en première ligne. Sur les réseaux sociaux donc, mais aussi sur le terrain. Si ses talents de pédagogue sont peu contestés, son omniprésence fait débat. Dans les cercles du pouvoir, l’on questionne ses intentions et l’on s’agace de certaines de « ses initiatives personnelles ».
RÉSERVÉ AUX ABONNÉS Par Vincent Duhem – à Abidjan
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