Jacques-Bernard Anouma, ancien président de la FIF (2002 – 2011), est inquiet de la tournure que prennent les événements.
Après deux mandats (2011 – 2020), Augustin Sidy Diallo a décidé de passer le témoin. Et il a multiplié les missions de bons offices pour semer les graines de la fraternité.
Le mercredi 4 mars 2020, le président sortant a fait la paix avec Anouma, son prédécesseur, pour effacer de vieux contentieux.
Sidy Diallo a également présenté toutes ses excuses aux clubs et à leurs présidents dont certains, dans le GX, étaient entrés en dissidence.
Et le jeudi 27 février 2020, il a rencontré Didier-Yves Drogba.
Malheureusement, il n’a pas réussi à désamorcer la bombe et sa succession s’annonce très houleuse.
Trois candidats se disputent le fauteuil pour être le 13è président de la FIF: Sory Diabaté, président de la Ligue professionnelle de football et n°2 du bureau sortant, Idriss Diallo, ancien vice-président de la FIF, et Didier Drogba, ancien capitaine des Éléphants footballeurs.
Et si le football a été qualifié d’opium du peuple, il est devenu, pour ce scrutin, le virus des échanges au vitriol et des invectives.
L’enjeu de cette élection a tué le jeu des débats civilisés. Des ex-footballeurs aux citoyens lambda, c’est la guerre de tranchée dans une polémique plus que vive qui fait bon ménage avec une regrettable intolérance.
Jacques-Bernard Anouma, président d’honneur de la FIF, a donc choisi de sortir de sa réserve pour jouer les pompiers. Dans une contribution en date du 1er mai 2020 dont nous avons reçu copie, il milite pour des « élections apaisées ».
Aussi, dénonce-t-il « la violence inouïe et inutile » qui émaille la pré-campagne, créant « une atmosphère délétère et indigne de l’esprit de fair-play, socle universel du sport en général et du football en particulier ».
« Les candidats ont tous pour souci majeur le repositionnement de notre pays dans la grande famille de l’élite du football », précise-t-il à l’intention de tous afin de « dépassionner le débat » pour un scrutin « sans animosité ».
Pour Anouma, seul « l’esprit d’unité et de fraternité » peut permettre à notre pays de relever d’autres défis. Car, « c’est ensemble, dans la solidarité et la fraternité que nous réussirons ce pari » « de remettre sur les rails notre passion commune ».
L’élection, prévue le 16 mai 2020, a été bousculée par le covid-19. Elle a été reportée sine die et l’occasion sera donnée de se rendre compte si cet appel à la sagesse a été entendu ou est tombé dans les oreilles de sourds.
F. M. Bally
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