Une société d´État qui ne dit plus son nom
Déjà largement soutenue par les États respectifs lors de la crise financière de 2008, Air France-KLM vient de voir son statut de «compagnie d´État» renforcé par la nouvelle injection de 10 milliards d´Euros annoncée par les État français et néerlandais.
État de faillite
Alors que la quasi-totalité de ses avions sont cloués au sol, Air France-KLM fait face à une situation critique. Les mesures annoncées vendredi sont prises « pour sauver les 350 000 emplois directs et indirects qui vont avec », a indiqué M. Le Maire.Ce soutien « n’est pas un chèque en blanc », a-t-il toutefois souligné. « Nous avons fixé des conditions à Air France. Des conditions de rentabilité, car c’est l’argent des Français donc il faut que [la compagnie] fasse un effort pour être plus rentable, et [aussi] des conditions écologiques. Air France doit devenir la compagnie la plus respectueuse de l’environnement de la planète. C’est la condition à laquelle je suis le plus attaché. »
Bouffée d’oxygène
La compagnie a bien entendu salué cette bouffée d’oxygène. Lors d’une visioconférence au Sénat français mercredi, le directeur général d’Air France-KLM, Ben Smith, avait jugé ce soutien public « indispensable ». La direction du groupe avait alors souligné qu’Air France exploitait actuellement moins de 5 % de ses vols habituels, et KLM moins de 10 %.
Le désarroi est général dans le secteur, particulièrement frappé par les conséquences de l’épidémie de Covid-19. Début avril, l’effondrement du trafic mondial atteignait 80 % par rapport à 2019 alors que le secteur naviguait encore récemment sur des prévisions confortables d’un doublement du nombre de passagers en vingt ans avec un rythme de croissance de 3 % à 4 % par an.
Avec agences
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