COVID-19. Le virus à corona déstabilise tous les secteurs d’activité. Et nos États sont à pied d’œuvre pour tenter d’amortir le choc socio-économique.
En cette période difficile, j’ai une pensée pour:
– Les enseignants et le personnel des établissements privés; ils ont toujours été livrés à eux-mêmes. Car ici, c’est la jungle.
Les salaires ne sont pas encadrés. Et en raison du nombre élevé de diplômés chômeurs, ils sont de plus en plus dérisoires, souvent en dessous du Smig (60.000 FCFA) et non payés généralement durant les grandes vacances. Avec le coronavirus et la fermeture des écoles, il est certain que de nombreux chefs d’établissement ont coupé les vivres pour mettre leur personnel à la diète.
– Les 7.500 instituteurs recrutés en 2017; ce sont les parents pauvres. Ils ont été titularisés en 2018, mais ils sont au bout du rouleau; l’État, leur employeur, les ayant oubliés.
S’ils ont reçu 540.000 FCFA chacun à leur installation, ils sont sans matricule et sans salaire depuis une vingtaine de mois. Même les 2.900 d’entre eux, qui ont obtenu le fameux matricule, sont logés à la même enseigne.
Le coronavirus est une fausse note qui vient aggraver leur galère.
– Enfin, la presse ivoirienne. Elle traverse depuis des années une passe très difficile avec une mortalité assez élevée de journaux ou publications.
Le coronavirus est venu saler la note. Les ventes a la criée, déjà en chute libre, ont drastiquement baissé; le télé-travail et la fermeture de nombre d’établissements sont venus donner le coup de massue pour un secteur sinistré.
Les rédactions, qui tirent le diable par la queue, ont reçu chacune, je crois, deux sacs de riz et des bouteilles d’huile là où elles attendent un plan d’ajustement pour sauver le symbole de la démocratie: une presse plurielle et pluraliste.
F. M. B.
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