Pourquoi Tidjane Thiam est tant redouté par le clan Gon/Ouattara

Pourquoi Tidjane Thiam fait peur au clan Ouattara

Sera-t-il candidat à l’élection présidentielle censée se tenir en octobre prochain en Côte d’Ivoire ? Tidjane Thiam, petit-neveu de Félix Houphouët-Boigny, patron du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) sous Henri Konan Bédié, ancien directeur général du Crédit suisse, continue de faire planer le mystère. Certes, il n’a rien dit de clair pouvant laisser penser qu’il se préparait à cette échéance cruciale. Mais certains de ses proches se distinguent par un activisme assez remarquable, notamment sur les réseaux sociaux, où des groupes de soutien se multiplient. Il est probable qu’ils essaient de lui forcer la main, mais il faut aussi noter qu’il n’a pas fermé la porte !

Si l’on observe la scène politique ivoirienne d’un air candide, on peut se dire que Tidjane Thiam ne représente pas un grand danger pour la puissante machine du RHDP, qui s’est échinée, durant les neuf dernières années, à réduire à néant toute sorte d’opposition.

En effet, Thiam n’a pas d’appareil politique, pas d’ancrage local, pas de contact récent avec le terrain. Contrairement à Henri Konan Bédié (et à son PDCI), à Laurent Gbagbo (et à son FPI), ou même à Guillaume Soro. Et pourtant, il inquiète !

L’argent, principal « grand électeur »
Il inquiète parce que ce qui tient lui de « démocratie » en Côte d’Ivoire et dans de nombreux pays en Afrique ne se fonde pas, du moins pas en grande partie (sauf accident de l’Histoire), sur l’adhésion populaire ou sur la capacité à mettre en branle des soutiens locaux. Le principal « grand électeur » dans des « démocraties » à la fois marchandes et dominées, c’est l’argent. Or Tidjane Thiam a de l’argent à titre personnel, et une vraie capacité à lever des fonds. Ses éventuels sponsors ne peuvent pas être intimidés par une justice ivoirienne se rendant brusquement compte de la fortune mystérieuse de tel politicien ou de tel homme d’affaires enrichi par la grâce des marchés publics. Ils sont pour un grand nombre à l’étranger, et sont donc hors d’atteinte.

En dehors de l’argent, c’est l’entregent international qui fait d’un opposant africain un danger plus ou moins circonscrit. Un homme politique africain aimé au sein des frontières nationales mais inconnu ou diabolisé à l’étranger, principalement en Occident, ne peut voir toutes les armes dissuasives de la « communauté internationale » (menace de sanctions internationales, gel de l’aide internationale, boycott des institutions financières internationales) mises au service de son agenda politique. Si on lui vole sa victoire électorale ou si on le jette dans des geôles infâmes, personne à l’étranger ne bougera son petit doigt. Face au risque d’isolement, il sera tenté de faire contre mauvaise fortune bon coeur et de « s’écraser ». Or quand il a l’oreille des chancelleries et peut envoyer des SMS aux présidents français ou au secrétaire d’Etat américain, ou « commander » un communiqué menaçant ses adversaires à la procureure de la Cour pénale internationale, les choses se présentent autrement.

Ami des grandes fortunes et des chefs d’Etat
Ce portrait-robot de l’opposant crédibilisé par l’étranger, c’est celui de Tidjane Thiam aujourd’hui. A peine avait-il été poussé à la démission par le Crédit suisse qu’il était nommé au sein du Conseil d’administration de Kering, le puissant groupe de luxe français contrôlé par les Pinault, qui représentent tout de même la sixième fortune de France. Puis il a été nommé par Cyril Ramaphosa, président de l’Union africaine (et de l’Afrique du Sud) à la tête de la force opérationnelle de l’Afrique contre le coronavirus. Un groupe d’experts chargé de négocier notamment un moratoire sur la dette des pays du continent dans cette période ultra-sensible économiquement.

Si demain il a des ambitions politiques, Tidjane Thiam pourrait éventuellement amener les instances internationales à exiger un report du scrutin, une modification de la constitution de la Commission électorale voire du Code électoral.

Tidjane Thiam a le profil-type pour être « le Ouattara de Ouattara », c’est-à-dire l’opposant soutenu de l’extérieur qui met en crise le « système national ». Comme Alassane Ouattara l’a fait au moins de 1995 à son arrivée au pouvoir sur un tapis de sang le 11 avril 2011. C’est pour cette raison qu’il fait peur.

Théophile Kouamouo

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5 réflexions au sujet de “Pourquoi Tidjane Thiam est tant redouté par le clan Gon/Ouattara”

  1. DANS L’ARENE DES HÉROS, LE CHEMIN DES DÉSILLUSIONS DES HOMMES
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    Dans les contreforts des 18 voire 32 montagnes de Man, les temps immémoriaux ont laissé en héritage au peuple DAN deux sports bien ancrés dans la culture populaire : la course des masques et la lutte traditionnelle.

    L’une et l’autre se déroulent dans la période de saison sèche qui succède aux grandes récoltes et pendant laquelle, les villageois ont du temps libre.

    La course des masques comme la lutte traditionbelle célèbre la vitalité de la jeunesse du village mais met également en valeur comme la Société DAN sait si bien le faire, la chanson accompagnée des rythmes ensorcelés du tam-tam et de leurs différents acteurs.

    Celui qui a connu l’apothéose de cette course annuelle à Gbapleu au pied de la tombe du chef de canton, l’ancêtre GBA, et à l’époque des « Seigneur » cette mythique coureur ou d’Ibrahima de Libreville mais aussi des grands chansonniers et batteurs de tam-tam aujourd’hui disparus, sait de quoi il retourne. Dr FLINDE, grand amateur des arts premiers DAN, ne dirait pas le contraire.

    Il n’est donc pas surprenant d’ailleurs que l’un des touts premiers Présidents de la Fédération de Lutte en Côte d’Ivoire (FIL) fut un natif de l’Ouest : Feu Tongbé Lambert, ancien directeur de ce qui est aujourd’hui le Lycée Moderne Nangui Abrogoua d’Adjamé (ex CEG d’adjamé).

    Dans une vie antérieure, aux pieds des fromagers, Tongbé fut mon professeur de Technologie (une discipline qui existait dans le temps de manière autonome). RIP Grand frère Lambert.

    Ce que Tongbé n’avait pas réussi à faire, ses héritiers à la FIL, s’y attèlent , c’est de rendre la discipline populaire en Côte d’Ivoire avec à la clé le soutien vital des sponsors, sans lesquels le fonctionnement des fédérations sportives est toujours précaire. Au passage, je viens de relire le bon travail de mémoire présenté en 2000 par Coulibaly MAHAMA pour son Master Européen de Communication, d’Administration et de Management du Sport dans lequel il analyse sous tous ses angles la question du sponsoring. 20 ans plus tard, il a récolté les fruits de sa recherche en devenant Président d’une autre fédération après une campagne intelligemment construite.

    La tâche de feu Tongbé n’était pas facile. La lutte traditionnelle en Côte d’Ivoire n’est pas ce qu’elle est au Niger ou au Sénégal.

    Dans le pays de Yekini, de Manga 2 ou de Double Less, héros parmi les héros, l’adhésion à la lutte traditionnelle sénégalaise, fait partie des sédiments de la société.

    L’écosystème de la lutte traditionnelle au Sénégal bénéficie à cet égard de l’inestimable poids de la cible publicitaire que sont les nombreux amateurs de ce sport si populaire au pays de la Teranga et qui y contrebalance une discipline comme le football.

    Un fait notable c’est qu’autour des lutteurs gravitent des cercles auxquels échapper : les préparateurs mystiques (chasseurs, chercheurs ou marabouts) et les laudateurs. Ces derniers, les inévitables laudateurs qui vantent leurs mérites, les faits de gloire supposés ou réels de leurs ancêtres parfois imaginaires et qui ont leurs troupes comme des troubadours du moyen âge, sont une composante de l’espace culturel.

    Les futurs héros ne peuvent se passer des services monnayés de ces pique-boeufs qui font le charme de ce sport.

    La gloire dans l’arène passe par la gloire entretenue dans la chanson populaire. Ainsi dans la cosmogonie du peuple sérère qui accumule historiquement le plus grand nombre de titres de gloire, « le lutteur n’est pas un homme ordinaire. C’est un être surnaturel, mystique, qui a reçu une mission divin.. ». C’est donc cette mission que la cantatrice rappellera pour pousser le lutteur à l’exploit.

    Que vaut donc un lutteur sans la voix d’une cantatrice et d’un percussionniste du tam-tam sénégalais ?

    C’est pourquoi inévitablement autour des lutteurs les laudateurs qui comme un satellite gravitant inlassablement autour d’une planète, font le siège de leur camp.

    Les hommes politiques dans le marigot (politique) sont curieusement comme comme les lutteurs dans l’arène. Dès qu’ils s’annoncent ou ont un profil vendable, c’est une nuée de laudateurs qui viennent leur découvrir mille mérites, parfois inconnus à eux mêmes.

    Hommes politiques, prenez garde à ces vendeurs de destin ! Certains lutteurs l’ont appris à leurs dépens, parfois dramatiquement, pour s’être laissés bercer par les voix mielleuses des cantatrices qui avaient dopé leur égo !

    Le grand jour venu, tournoyés comme des toupies dans l’air, ils seront violemment projetés contre terre, pendant que les clameurs du public accompagnaient les chants de leurs laudateurs qui avec l’agilité d’un chat, avaient déjà entonné l’hymne de gloire du vainqueur du jour.

    Afin que nul n’en ignore !

    Bonne arrivée Théo !

  2. L’INUTILE GÂCHIS AFRICAIN ou LE REVE BRISÉ DES ETATS UNIS D’AFRIQUE
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    J’ai toujours été fasciné par l’OSAGYEFO (Rédempteur) Kofi KWAME NKRUMAH. Bien avant et encore plus après cette opportunité à moi offerte de contribuer modestement à une certaine époque à la reconstruction de l’administration du pays complètement en lambeaux qu’était le Ghana sous Rawlings II.

    L’enfant de N’KROFUL ce fils des NZIMA (à 83 km de Takoradi) était un grand visionnaire. Au passage un petit rappel : Nkrumah était un Nzima ou Appolonien chez nous. Ce sont les populations NZIMA que les britanniques ont baptisé appoliniens lors de leur arrivée à Nkroful et qui avait coïncidé avec une fête anglaise dite : la sainte Appolonia.

    N’KRUMAH rêvant d’une grands Afrique unie, transcendait les égos nationalistes de nos micro-états africains.

    Les tribalistes et ils sont nombreux parmi les africains, pas seulement au Cameroun chez Théophile KOUAMOUO oû il y règne comme une gangrène incurable en modèle de gouvernance et de perception du rapport à l’autre, ne pouvaient comprendre en 1963 les fondements idéologiques de la pensée de Nkrumah. Je ne suis pas certain qu’en 2020 la situation ait véritablement changé dans le bon sens.

    Et pourtant ! Le bon sens nous y invite.

    J’en veux pour preuve de la mutualisation des ressources de l’Afrique les résultats et l’expérience de la mini coupe du monde de 1972 au Brésil. L’Afrique y était représentée non par des nations mais une sélection continentale coachée par un pool d’entraîneurs composé de Rachid Mekloufi, responsable de l’équipe d’Algérie ; C. K. Gyamfi, coach du « Black Star » du Ghana, et Mohamed El Gendi, entraîneur national d’Egypte.

    L’équipe ? Tous les grands joueurs africains d’alors ! Notre légendaire Laurent Pokou y était aux côtés des Petit Sory, Maxime Camara de Guinée, du Malien Salif Keita Domingo, du Camerounais Jean-Pierre Tokoto, du Congolais M’Pélé, du Sénégalais Gomis, de l’Égypte Hassan Shehata, du Ghanéen Malik Jabir etc. Le brassard de capitaine était John Eshun du Ghana. Le gardien titulaire ATTOUGA de Tunisie avec l’ancien stadiste, le togolo-congolais Tommy Sylvestre comme remplaçant.

    L’Afrique n’y a pas été ridicule. Petit Sory de Guinée en reviendra couronné meilleur ailier droit du monde !

    L’Afrique de nations individuelles sera elle deux ans plus tard en Allemagne à la coupe du monde 1974. Le Zaïre constellation de « stars » confirmées sur le continent et accompagné de milliers se féticheurs sélectionnés, reviendra avec un cinglant 9-0 face à la Yougoslavie !

    La Yougoslavie c’est oû encore ? C’était chers enfants, un petit pays européen dirigé de main de fer par un certain Maréchal Josip Broz Tito. L’homonyme de notre Drogba !

    Un pays éclaté aujourd’hui entre les actuels « nations » de slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie, Macédoine du Nord, ainsi que le Kosovo. Un pays de 23 millions d’habitants en 1990 mais moins grand en superficie que la Côte d’Ivoire. Faisons donc TRES attention au tribalisme !!! ET AUX TRIBALISTES…

    Cet exemple dans le football me suffit pour soutenir qu’avec la mise en commun du potentiel du continent, l’Afrique de l’après Coronavirus, pourrait tirer son épingle du jeu. Sinon elle sera encore à la traîne.

    C’est pourquoi il faut saluer à sa juste valeur l’initiative de la mission de renégociation de la dette conduite par le quator Ngozi Okonjo-Iweala, Donald Kaberuka, Tidjane Thiam et Trevor Manuel. Initiative du Président actuel de l’union africaine, en date du dimanche 12 avril 2020. L’équipe choisie par Cyril Ramaphosa, président en exercice de l’Union africaine, est un modèle de synergies de compétences.

    Bien sûr on peut en attendre mieux au delà de la renégociation dans l’urgence. Mais face au feu, il faut d’abord éteindre ! Ils ont réussi en grande partie à PORTER LE MESSAGE DU CONTINENT.

    Mon propos ici est de dire qu’en taisant nos égos nombrilistes, on peut se réunir autour d’une table, se regarder droit dans les yeux et se dire : « Mais les gars que faisons nous VRAIMENT pour l’Afrique avec tous nos parchemins et multiples expériences acquises ?  »

    C’était cela le challenge de l’Afrique à la mini coupe du monde de 1972. Ils étaient tous là les premiers professionnels du continent. Les stars adulés de la planète foot du continent. Il n’y eut pas de bataille genre « moi je joue au Réal donc je dois être titulaire et capitaine ! ». La preuve le seul primé Petit Sory, classé dans l’équipe type du tournoi au poste d’allier droit devant un Jair Ventura Filho (Jairzinho) jouait au Hafia Football club de Conakry et non au Bayern ou à Saint Étienne de la grande époque.

    Les quatre choisis ont accepté d’aller au charbon au nom de l’Afrique. Ils n’ont pas endossé le dossard d’un pays oû d’une tribu. Le Maroc n’a point exigé d’avoir un natif de son pays dans la délégation au risque de quitter la BAD ou l’UA. Le Ghana non plus ou la RDC. C’est cela la mutualisation des forces dont parlait Nkrumah à Addis Abeba en 1963. EN VUE DE LA CRÉATION DES ETATS UNIS D’AFRIQUE.

    Tous les enfants de l’Afrique peuvent servir la mère Afrique à tous les postes oû ils sont sollicités. Sans nécessairement être PRESIDENT D’UN PAYS !

    C’est bien cela que je retiens également de la démarche. Chacun des quatre a le profil de Gouverneur de la future Banque Centrale Africaine. Un poste bien plus utile à l’Afrique que celui d’un micro état englué dans d’incessantes compétitions intestines au gré des saisons, et bien loin des véritables préoccupations de leurs populations. Toutes choses qui expliquent très souvent la pauvreté endémique.

    Qui mieux qu’une Okonjo-Iweala connaît de l’intérieur le système de la Banque Mondiale pour défendre la position de l’Afrique ? A t elle besoin d’aller forcément lutter avec les mafias nigerianes qui l’ont d’ailleurs surnommée « Okonjo-Wahala » (l’emmerdeuse en Yoruba) ? N’y a personne à part elle pour faire cet autre combat au risque de priver notre continent d’un potentiel fort utile ailleurs ?

    Voici quelques réflexions utiles au moment oû comme des vautours, les laudateurs tournent dans une belle danse du ventre (au propre comme au figuré) autour de Tidjane. Sans aucun respect pour les Affi, Mabri, MamKoul, Bedié, Don Mélo, Simone ou Soro, tous autant qu’ils seraient, considérés et balayés d’un revers de la main comme des faire-valoir dans la compétition de 2020 !

    Afin que nul n’en ignore…

  3. Quand la pertinence de l’argument le dépasse, l’ami @Wara verse dans la digression footballistique. Mais c’est bon, on prend, et l’aveu est de taille : les personnes que l’on n’a eu de cesse de présenter comme sur-qualifiées ne sont pas de taille, ne font pas le poids face à l’expérience et au background de Thiam. D’ailleurs, il l’admet en estimant que Thiam est « surdimensionné » pour une républiquette de la taille de la Côte d’Ivoire.

    C’est le lieu de rappeler qu’au plus fort de l’activiste de Ouattara pour intégrer le jeu politique ivoirien, de son retour du FMI, et alors que ses ouailles claironnaient qu’il n’était jamais né plus grand économiste sur Tertre que « le Docteur » Alassane Ouattara, quelqu’un a eu une cette réaction : Ouattara, en raison de son parcours au FMI, devrait penser à diriger une supra-organisation pour le développement de l’Afrique, lui qui « a géré 150 pays ». Mais non, Goliath a préféré venir jouer aux billes en cour de récré de maternelle, au risque briser les os et écraser les « tous-petits ». Plutôt que l’aura du service international, Ouattara a préféré, égoïstement, les ors et le faste qui flattent l’ego. Pourquoi dénier à Thiam aussi ce droit ? D’autant que devant tout à son grand-père, s’il constate ce qu’il est advenu de son œuvre, il se retrouve légitime de chercher à réveiller le rêve dudit grand-père. Ce serait du reste la meilleure matérialisation de l’houphouétisme-vrai et non celui chanté opportunément du bout des lèvre, le gourdin dans le dos. Non ?

  4. L’INTELLIGENCE APPRIVOISEE OU LA GESTE DE JACQUES DELORS
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    On peut parler ici DU geste politique et de LA geste d’un homme INTELLIGENT. Mieux d’un homme à l’intelligence supérieure qui était capable de dompter cette intelligence.

    Après un parcours politique ACTIF et avec des références intellectuelles certaines il devint le brillant ministre de l’économie et des finances à l’arrivée spectaculaire et historique du parti socialiste au pouvoir en mai 1981. Il sera l’homme de très grandes réformes économiques.

    Intellectuel aguerri il sera Président de la Commission européenne de 1985 à 1995 et deviendra fondateur de l’institut de recherche « Notre Europe – Institut Jacques Delors » dans le but de penser l’unité européenne.

    « ….Pendant son long mandat ont lieu la signature des accords de Schengen(juin 1985), l’élargissement de l’Europe communautaire (entrée de l’Espagne et du Portugal en 1986), l’adoption de l’Acte unique européen(1986), la création du programme Erasmus (1987), la réforme de la politique agricole commune (PAC, associée à la création du Programme européen d’aide aux plus démunis, Delors soutenant la proposition de Coluche) et la signature du traité de Maastricht(1992)… ».

    Un mandat brillant à la Commission Européenne qui lui donnait un profil idyllique de Président de la République.

    Mais alors qu’il était donné favori PAR TOUS LES SONDAGES à l’élection présidentielle française de 1995 après les deux mandats de son mentor Mitterrand, Delors renoncera à se présenter aux élections présidentielles de 1995. En dépit des fortes pressions du PS et même des Français de tous bords, Delors disait craindre de ne pas pouvoir disposer de la majorité nécessaire pour mener SA POLITIQUE !

    Des passants étonnés verront plus tard Jacques DELORS, celui refusa de ramasser un pouvoir à terre, passer son chemin à la Rue Solférino, quand des responsables du PS entraient à leur siège, un poignard sous la veste au cas où, prêts à en découdre à des primaires pour devenir PRÉSIDENT !

    JACQUES DELORS ne voulait pas être SEULEMENT Président de la République il aspirait à réaliser LA POLITIQUE EN LAQUELLE il croyait. Et pour ce faire il voulait des coudées franches dans son camp. Or le marigot politique en France comme…en Côte d’Ivoire ne regorge pas que des alliés loyaux et respectueux de leurs engagements.

    Les caïmans restent les caïmans ! Le vieux Toké Dicko (rip) qui s’occupait de l’entretien des sauriens du lac de Yamoussoukro, l’a tristement appris à ses dépens. JACQUES DELORS le savait lui, bien avant ce soir du 11 décembre 1994 où il douchera les espoirs des suiveurs. Mettant fin également aux illusions de ceux qui avaient fait leurs calculs « sur son nom et dans son dos ».

    Jacques est toujours vivant. Tout comme celui qui l’avait remplacé comme candidat du PS en 1995 et qui aura cette réflexion passée depuis lors à la postérité, un soir du 21 avril 2002 après un KO historique de son Parti :

    « J’assume pleinement la responsabilité de cet échec et j’en tire les conclusions, en me retirant de la vie politique après la fin de l’élection présidentielle. » Lionel JOSPIN.

    Tidjane THIAM, les wolofs qui ont vu naître sur leurs terres le grand philosophe Birima Maxuréja Demba Xolé Faal, plus connu sous le nom de Kocc Barma Fall, disent dans une sagesse populaire : « kou yagoul si nath do kham lou kergui di saff » ce qui veut dire « Celui qui n’a point duré sous le soleil, ne peut apprécier la valeur de l’ombre ».

    La politique ivoirienne n’est pas toujours un soleil d’été. C’est parfois une fournaise ! Souviens-toi de ta noblesse avant de franchir le rubicon.

    AFIN QUE TU N’EN IGNORES POINT.

  5. REPONSE à @COIGNY
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    Admettons donc que la Côte d’Ivoire est UNE des plantations de Félix Houphouët Boigny le grand père de Tidjane THIAM.

    En plus de celles de Kpangbassou, Toumbokro et petit Guiglo ! Et j’en passe.

    Et comme c’est aujourd’hui SEULEMENT que la nouvelle du saccage du champ est parvenu aux oreilles de l’enfant prodigue, malgré la longue traversée du désert de 2002-2010, on ne pourra que saluer le geste courageux. Sauver la maison Boigny. Faire le ménage et redorer les blasons royaux des Akouès et des Nanafoué.

    Mais…

    Le Grand Charles De Gaulle aura un jour ce mot plein d’intelligence : « On ne fait pas la guerre avec les soldats des autres ! ».

    Plus cinglante encore la célèbre réplique d’Iossif Vissarionovitch Djougachvili, surnommé Sosso plus connu sous le pseudonyme Staline (L’ACIER) qui aurait répondu ces mots choc à Pierre Laval, alors premier ministre français en visite à Moscou : « Le Pape, c’est combien de divisions ?».

    Si on.ne fait pas la guerre avec les soldats des autres et que soi-même on ne pèse pas lourd en rase campagne ou on ne sait pas faire certaines formes de batailles, avec quoi fera-t-on la guerre politique sur le terrain ? Surtout que ce serait pour sauver les affaires de la famille ! Une guerre patrimoniale !

    TRAHISON OU LA COLERE D’EBA
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    Connaissez vous Prince Nico MBARGA ? Prince Nico fut un grand musicien nigerian des années 70. Grâce à son titre Sweet Mother qui sera vendu sans compter les piratages à plus de 13 millions d’exemplaires, Nico sera une star planétaire et voyageant jusqu’au Japon.

    Quand Princo eut suffisamment de sous, il investit ses billes dans l’hôtellerie. Desertant complètement le milieu très roublard du business musical nigerian.

    Toutes les pressions pour l’y ramener furent vaines. Même le très excellent titre « MESSAGE TO PRINCE NICO » du Camerounais Eboa Lottin pour l’inviter à reprendre le chemin du studio fut sans écho. Jusqu’au tragique accident qui devait emporter MBARGA dont le père venait du Cameroun.

    La réussite planétaire de Prince NICO a suscité des vocations en Côte d’Ivoire. Ainsi nous vint droit du pays SANWI un chanteur qui fera les grandes heures de la musique ivoirienne avec son titre phare TRAHISON. On l’appelait Eba Aka Jérôme, originaire du village à Maferé, dans la région d’Aboisso.

    TRAHISON c’est cette chanson avec le refrain « l’argent est fini, l’amour est terminé’’. Ces morceaux de 15 à 30 minutes avec une longue prestation de guitaristes ponctuée par moment des inévitables  » Allo Allo …ici le Sanwi Star est ce que vous me recevez 5/5 ?  » puis venait l’histoire.

    TRAHISON a été un très grand succès au plan musical. Mais sans retombées financières pour EBA AKA. Se sentant TRAHI par son manager libanais et certains musiciens de l’orchestre, la légende raconte qu’il fit alors le ménage autour de lui. Les mauvaises langues ajoutent que dans sa furie, il balaya tout tant et si bien qu’il chassa le second chanteur qui reprenait les refrains avec lui.

    Et voici qu’une nuit EBA se trouva coincé face au public. Notre homme en pleine prestation et qui avait oublié auparavant de répéter sérieusement les parties que le second chanteur viré depuis lors, enchaînait avec lui, se retrouva sans voix !

    Un orchestre comme en POLITIQUE c’est une équipe qui joue et gagne.

    En politique les fameuses divisions dont parlait Staline c’est un appareil politique huilé et des hommes convaincus d’une cause et aguerris à toutes formes de combat de terrain. DES HOMMES QUI DANS LE COMBAT TROUVENT UNE RAISON SUPÉRIEURE DE SE BATTRE ET PARFOIS HELAS DE MOURIR ! UNE RAISON INTIME.

    Ce n’est pas qu’une affaire de CV voire d’argent !

    Charles KONAN BANNY pour ne citer qu’un seul exemple chez nous, si celui de Jacques DELORS vous laisse indifférent, avait les deux arguments. Mieux les réseaux d’affaires il en a également. Mais il a son éthique de vie et par dessus tout il connaîssait ses limites.

    Si vous ramenez le combat et le triomphe de Ouattara à son CV ou à une supposée fortune, vous passerez complètement à côté du sujet. Si vous restés scotchés à la rébellion, vous n’aurez RIEN compris.

    NANKAMA dans le subconscient renvoie à une cause collective. Loin des affaires personnelles d’un grand père !

    Zéro ! 0/20 !

    Personne n’interdit à personne d’entrer dans la danse. Dans nos villages oû règne en maître la Société des Masques tout le monde ne participe pas à toutes les danses de nuit. Surtout quand on vient frapper à votre porte à 2h du matin pour vous annoncer que la danse va commencer. Mon ami si tu n’es pas prêt, arrête alors de respirer. Au moins on dira qu’il dort !

    Bonne chance à l’enfant prodigue qui vient défendre les blasons royaux du grand père !

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