Par Connectionivoirienne
Devons-nous nous accommoder à vivre avec le covid-19 parmi nous ? Le pneumologue d’origine ivoirienne exerçant à Bonn en Allemagne, Dr Djè Philippe N’Guessan nous y préparait dans sa longue interview publiée sur ce site.
L’expert ivoiro-allemand est aujourd’hui rejoint par David Nabarro, Professeur de santé publique au Imperial College of Londoon, et représentant anglais à l’Organisation Mondiale de la Santé sur le sujet du Covid-19, qui doute qu’un vaccin soit trouvé dans un avenir proche.
Même si c’était le cas, le professeur Naborro doute que ce vaccin ne garantisse une immunité suffisamment fiable.
En effet dans une interview accordée à l’hebdomadaire anglais The Observer, David Nabarro douche les espoirs de ceux qui misaient sur le développement d’un vaccin à court terme pour vaincre le coronavirus et, enfin, reprendre le cours d’une vie normale.
“Nous allons devoir trouver le moyen de vivre nos vies sous la menace constante du virus”, prévient-il.
“Tout cela va être notre nouveau quotidien”
Pourquoi ? Parce que “vous ne pouvez pas toujours développer un vaccin sûr et efficace contre chaque virus. Certains virus sont particulièrement difficile à traiter par ce biais”, dit Nabarro.
La société pourrait donc devoir s’adapter. Le professeur donne quelques pistes de ce qui pourrait nous attendre : “Cela veut dire isoler ceux qui montrent des signes de maladie, ainsi que leurs contacts. Les plus âgés vont devoir être protégés. Les capacités hospitalières pour traiter les cas de Covid-19 devront être pérennisées.” Et de conclure : “Tout cela va être notre nouveau quotidien”.
Vendredi déjà, Maria Van Kerkhove, chef épidémiologiste de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), alertait sur l’insuffisance de résultats des tests actuels. En effet, ils ne montrent pas si une personne est définitivement immunisée, ou si elle risque une nouvelle infection de Covid-19.
Un élément majeur à prendre en compte pour envisager une immunité collective.
Une étude publiée le 8 avril en Angleterre prévenait elle aussi de possibles mutations du génome du virus. Les chercheurs avaient en effet pu identifier trois types de mutation phylogénétique du SARS-CoV-2, présents sur différents continents, les classifiant en génomes A, B, et C, étant la souche ancestrale. Selon les chercheurs les types A et C se trouvent dans des proportions importantes en dehors de l’Asie de l’Est, c’est-à-dire chez les Européens et les Américains. En revanche, le type B est le plus courant en Asie de l’Est, et son génome ancestral ne semble pas s’être propagé en dehors de l’Asie de l’Est sans d’abord muter en types B dérivés, indiquant des effets fondateurs ou une résistance immunologique ou environnementale contre ce type en dehors de l’Asie.
Avec Yahoo Actualités
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