« Nos populations ont commencé à crier famine, des gens qui étaient déjà vulnérables par manque de moyens sont toujours marginalisés.
Le COVID-19 est venu accroitre notre vulnérabilité. Si on ne veut pas ramasser les cadavres des personnes handicapées qu’on leur vienne aide. Des dons sont faits mais les couches vulnérables ne les reçoivent pas. Qu’on nous aide. »
C’est le cri du cœur de M. Kouassi Alfred, coordinateur adjoint en charge de la mobilisation des ressources du comité Covid-19 Handicap, ce vendredi 17 avril 2020 lors d’une conférence de presse marquant le lancement officiel de cette structure créée par la faitière des associations de personnes handicapées (FAHCI) à leur siège, au Plateau .
En tout cas cette sortie illustre bien ce qui se passe sur le terrain au niveau de la gestion de la crise sanitaire notamment dans la distribution des dons aux populations vulnérables.
Les personnes handicapées, une couche vulnérable, se disent malheureusement oubliées dans la distribution des dons et dénoncent une mauvaise gestion de ces dons qui sont répartis de façon disparate sans que les vrais bénéficiaires ne les reçoivent.
C’est pourquoi ils ont décidé d’unir leurs forces en mettant en place une structure afin de voir un peu plus clair dans l’octroi des dons.
Cette structure dénommée Comité Covid-19 Handicap dont le lancement a été fait ce vendredi, vise plusieurs objectifs dont l’essentiel est de faire la sensibilisation, la communication et la mobilisation des ressources financières matérielles et humaines.
Konan Anne-Cécile la coordonatrice générale de ce Comité a expliqué que les personnes handicapées en cette période de crise sanitaire aigüe devraient bénéficier d’un traitement spécial et particulier dans l’octroi des dons du fait de leur vulnérabilité. Toute chose qui leur permettrait de mieux respecter les mesures barrières en vigueur. Mais malheureusement c’est le contraire qu’on constate.
« Il faut accentuer l’information chez les sourds-muets au niveau des médias d’Etat, télé et radio. Du fait de notre vulnérabilité nous avons besoin d’une communication particulière», a souhaité Konan Anne-Cécile.
Zatté Albert
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