Je suis entré dans le bâtiment, ils se sont tous levés, joyeux, souriants, calmes. On ne voit pas leurs bouches à cause du cache-nez, mais on voit la pétillance de leurs yeux qui révèle leurs émotions.
Quand je leur dis : « Mais je croyais que vous étiez tous habillés comme des cosmonautes ici », ils éclatent de rires.
Les médecins, infirmier(e)s, filles et garçons de salles, technicien(ne)s de surface, sont là, travaillant avec la bonne humeur, comme s’ils étaient tous dans leurs hôpitaux ordinaires.
Ils sont là, ici dans le centre où sont hospitalisés les malades du coronavirus, faisant leur travail avec une rare abnégation, loin du tintamarre de la ville et de ceux qui continuent de philosopher sur l’ existence de la pandémie.
Voici les vrais héros de la Côte d’Ivoire, qui ont décidé de sacrifier leurs vies pour sauver celles des autres.
Ils ne fuient pas. Ils ne s’échappent pas. Ils ne renoncent pas. Ils font face et se battent.
En ces temps où certains ont abandonné leurs amis parce que malades, en ces temps où le « poltronisme » ambiant amène des gens à renier des malades avec qui ils étaient amis ou collègues quelques heures plus tôt, en ces temps de peur et de cloisonnement, voici venus les nouveaux Anges faits de chair : le corps médical et paramédical.
Avec eux tous les autres acteurs courageux, forces de l’ordre, et agents concourant au fonctionnement des centres.
Le message qu’ils nous envoient par leur témérité, c’est un message de solidarité et d’amour, dans la difficulté.
Laissons-les faire leur travail.
Hommage leur soit rendu .
Ensemble, nous vaincrons le Coronavirus.
VINCENT TOH BI IRIÉ,
Préfet d’Abidjan
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