Depuis la survenance de la crise sanitaire du coronavirus en Côte d’Ivoire, j’ai appelé à une trêve politique afin que toutes les compétences ivoiriennes se concentrent sur la lutte contre cette pandémie.
Malheureusement, le chef de l’État et son régime ont décidé, comme à leurs habitudes, de ne pas écouter les avis qui auraient evité de nous disperser sur des sujets inopportuns vu la gravité de la situation. La signature de l’ordonnance portant code électoral est venue confirmer que M. Ouattara n’en a cure de la santé des Ivoiriens. Bunkérisé à Assinie, il entend poursuivre de poser les jalons du braquage électoral à venir.
Je pense que l’opposition ivoirienne doit dès lors tirer toutes les conséquences de cette attitude antipatriotique et aux antipodes du bon sens au risque de se faire surprendre désagréablement à sept (7) mois de la présidentielle de 2020 et d’imposer encore au peuple cinq (5) années supplémentaires de gestion calamiteuse de notre pays.
C’est justement parce qu’il est plus préoccupé par le maintien de son clan au pouvoir qu’il nous sert une gestion catastrophique de cette crise sanitaire.
Quand on prétend comme le premier ministre que nous sommes la cinquième économie mondiale en termes de progrès, comment pouvons-nous justifier de n’avoir que 50 lits de réanimation ? Ne parlons même pas des cinq (5) CHU promis. Si ce n’est pas de l’amateurisme, comment pouvons-nous installer des centres de dépistage du coronavirus tout en décidant que les personnes infectées doivent se confiner chez elles à domicile sachant la composition sociale des habitations ivoiriennes ? Une personne dépistée et contrôlée positive doit automatiquement être confinée dans ces centres prévus à cet effet. L’auto-confinement en Côte d’Ivoire est un soutien à la propagation du virus.
En dépit de tout cela, le meilleur moyen trouvé par M. Ouattara pour manifester sa solidarité aux ivoiriens, c’est par visio-conférence depuis les plages d’Assinie. Aucune visite ni dans les hôpitaux ni dans les entreprises locales qui participent à la lutte contre le coronavirus.
Mais bien plus, comment en ces temps de grande inquiétude nationale, le pouvoir peut encore refuser de donner la priorité à la cohésion nationale préférant accentuer les oppressions contre les opposants et les journalistes ?
L’opposition est donc face à ses responsabilités. Il nous faut simultanément continuer de nous préoccuper de la santé des ivoiriens tout en prenant les dispositions nécessaires pour ne pas être surpris par les manœuvres déloyales du pouvoir. C’est pourquoi, à mon humble niveau, tout en respectant les mesures en vigueur et les gestes barrières recommandés, je compte envoyer une délégation vers tous les autres partis d’opposition afin d’échanger sur nos propositions pour les sept (7) prochains mois à venir afin de mettre fin légalement à ce régime liberticide. C’est une impérieuse nécessité pour extraire notre pays que chaos que lui prépare le régime Ouattara.
Bon week-end pascal à tous et à toutes.
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