La BEAC passe à la planche à billets pour 829 millions $, la BCE pour 500 milliards d’Euros de plus

La Beac injecte 829 millions $ de liquidités dans le système bancaire de la Cemac, en 14 jours

(Agence Ecofin) – La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six pays de la Cemac, (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) annonce qu’elle met à la disposition des banques en activité dans la zone Cemac, une enveloppe de liquidité de 250 milliards FCFA, pour la période allant du 9 au 16 avril 2020.

C’est la seconde opération du même type, pour le même montant, qu’initie la Banque centrale des Etats de la Cemac en l’espace d’une semaine, soit un total de 500 milliards FCFA (828,7 millions $) en deux semaines. Ces nouvelles injections de liquidité participent à la riposte à la crise du Coronavirus qui menace les économies de la Cemac.

En effet, alors qu’elle s’apprêtait à lancer les ponctions dans les coffres-forts des banques de la Cemac, conformément à une décision prise par le Comité du marché monétaire (CMM) en février 2020, la Beac a dû refréner ses ardeurs en suspendant ce projet au mois de mars.

Au sortir de son Comité de politique monétaire du 27 mars 2020, la Beac a plutôt décidé de relancer les injections de liquidité dans le système bancaire, avec possibilité de relever les volumes en cas de besoin. Tout ceci pour permettre aux établissements de crédit de disposer d’assez de marges de manœuvre, afin de financer les besoins des opérateurs économiques confrontés aux effets de la crise du Coronavirus.

C’est dans cette même optique qu’a été élargie la gamme des effets admis comme « collatéral », pour garantir les opérations de refinancement sur le marché monétaire.

Concernant le plan d’aide adopté ce soir par l’Eurogroupe, la question du financement est en fait encore loin d’être éclaircie, mais il s’agira de prêts (et donc, à terme, de dette !) :

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Des centaines de milliards d’Euros encore

Les Européens ont d’abord décidé de recourir au mécanisme européen de stabilité avec des conditionnalités légères pour un montant de 250 milliards.

Ils ont également prévu le recours à des prêts de la Banque européenne d’investissement destinés aux entreprises pour un montant allant jusqu’à 200 milliards d’euros ainsi qu’un mécanisme de financement des mesures de chômage partiel à hauteur de 100 milliards.
Le quatrième pilier, a ajouté Bruno Le Maire, ouvre la voie à un plan de relance « qui pourra avoir un ordre de grandeur de l’ordre de 500 milliards d’euros environ », portant le total des mesures de soutien à l’économie à près de mille milliards d’euros. Des discussions restent toutefois à mener sur les conditions du financement de ce plan de restructuration, poussé par la France.

« Nous sommes attachés avec un certain nombre de pays à l’idée d’émettre de la dette en commun car nous pensons que c’est l’instrument économiquement le plus efficace. Ce point reste à discuter », a précisé Bruno Le Maire. « J’ai une conviction très ferme, ce fonds verra le jour et il y aura bien de la dette levée en commun sous une forme qui reste à déterminer », a-t-il ajouté. (Lemonde)

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