Côte-d’Ivoire: Tidjane Thiam peut-il battre Amadou Gon ?

Par Connectionivoirienne

L’ancien patron du Credit Suisse, Tidjane Thiam, passe actuellement son temps à aider l’Afrique, à lutter contre les conséquences du coronavirus.

Ses récentes activités sont vues par beaucoup comme un test pour ses ambitions politiques au plus haut niveau.

Depuis qu’il a quitté le Credit Suisse il y a moins de deux mois, Tidjane Thiam est très occupé. Il rejoindra bientôt le conseil d’administration du fabricant d’articles de de luxe français Kering. Il vient aussi en aide à son Afrique natale, qui lutte contre la flambée de la pandémie du coronavirus.

C’est ainsi que Le dirigeant Ivoiro/Français a réclamé un moratoire sur 115 milliards de dollars de dette souveraine africaine, selon le Financial Times. «Il s’agit d’un choc exogène mondial. Ce n’est pas le résultat d’une mauvaise gestion économique», a déclaré Thiam pour appuyer sa demande.

Groupe d’élites

Thiam fait également partie d’un groupe de personnalités de premier plan continental, avec entre autres Acha Leke de McKinsey. Ce groupe tente de trouver une réponse à la crise du coronavirus en collaboration avec le secteur privé africain. L’Ivoirien a dans ce cadre récemment rencontré le chef de l’Organisation mondiale de la santé, le microbiologiste éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, pour élaborer un plan d’action.

L’Afrique qui compte actuellement un peu plus de 10 000 cas identifiés de covid-19, devrait voir son nombre de malades augmenter, pensent plusieurs experts.

Des atouts précieux mais…

Pour l’entourage de Thiam, les récentes activités publiques ont pour objectif de tester la faisabilité d’un saut en politique, au plus haut niveau en Côte-d’Ivoire, en se portant candidat à la prochaine présidentielle prévue pour octobre de cette année.

Son expérience, son carnet d’adresses et son intelligence, font de Tidjane Thiam un bon présidentiable dans de nombreux pays au monde.

Mais est-ce le cas en Côte-d’Ivoire, un pays polarisé, dont la politique des trois dernières décennies est l’affaire de trois partis, le FPI de Laurent Gbagbo, le RHDP (RDR) du président sortant Alassane Ouattara (avec pour candidat Amadou Gon) et le PDCI-RDA du vétéran Henri Konan Bédié.

Thiam (57 ans) aurait eu récemment selon des membres de sa famille, un échange avec Bédié (85 ans), et toujours candidat de son parti à la présidentielle de la « revanche ».

De quoi l’ancien président de la république et son ancien ministre ont-ils parlé ? Rien n’a filtré de la rencontre.

Une chose demeure tout de même certaine, Thiam ne saurait remporter une présidentielle dans son pays de naissance sans le soutien d’un des trois principaux partis.

L’option la plus plausible est une candidature sous la bannière du PDCI-RDA de son grand-oncle Félix Houphouët-Boigny et espérer ratisser des voix au sein du parti de Gbagbo, si jamais Thiam arrivait à un second tour contre Amadou Gon ou Hamed Bakayoko.

La candidature de ce dernier cité en remplacement d’Amadou Gon est vue comme une sérieuse éventualité par leur chapelle politique commune si jamais la santé de Gon venait à vaciller. L’actuel Premier ministre qui avait subit une transplantation du cœur en 2012, fait en effet partie du groupe de personnes à haut risque face au covid-19.

Toute autre option pour Thiam, une alliance avec le parti de Ouattara ou une candidature indépendante, l’amènerait vers un échec retentissant.

Alors Tidjane Thiam candidat en octobre ? Le temps presse…

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