Connectionivoirienne | Par Gbansé, Douadé Alexis, journaliste
Beaucoup de médecins dans le monde remettent en cause les résultats des tests primaires de covid-19, actuellement disponibles. La technique utilisée, la RT-PCR est une méthode d’amplification du matériel génétique du virus dans les prélèvements effectués dans le nez et dans la gorge pour prouver sa présence. La marge d’erreur de cette technique de prélèvement peut aller de 30 à 68%.
Pour pallier aux problèmes de fiabilité des tests RT-PCR plusieurs équipes de chercheurs travaillent actuellement sur des tests sérologiques basés sur des prélèvements sanguins. En effet, en détectant des anticorps spécifiques dans le sang du patient, l’on peut en déduire que son organisme est confronté au virus, ou il y a été confronté, même quand le sujet est guéri.
Certains tests détectant des anticorps spécifiques sont déjà sur le marché. Mais l’un des problèmes majeurs de ces tests est la durée médiane de détection des anticorps, allant de 5 jours pour certains, à 14 jours pour d’autres, après l’apparition premiers symptômes du COVID-19.
L’avantage des tests sérologiques est que les résultats sont disponibles entre 15 et 120 minutes. Les techniques de laboratoires de ces tests sérologiques sont par ailleurs disponibles à grande échelle dans les pays africains, contrairement à la RT-PCR. Les tests sérologiques sont aussi beaucoup moins chers que la RT-PCR.
«Quand on fait des prélèvements avec la longue tige en profondeur dans les narines et/ou dans la gorge, on trouve 32 % de cas positifs avec la RT-PCR sur 100 patients potentiels », indique le pneumologue P.D. Dr Philippe N’Guessan, Médecin chef à l’hôpital Malteser à Bonn en Allemagne, contacté par Connectionivoirienne. « Le taux de faux négatifs pourrait donc être de 68% », [Réf : Wang W et collègues, JAMA. 2020].
Le pneumologue conseille dans ces cas, lorsque le médecin traitant a objectivement des doutes, de faire des scanners thoraciques qui ont une sensibilité [c’est-à-dire avoir le moins de faux négatifs], autour de 97% [Réf : Ai et collègues, Radiology 2020]. Les spécialistes [pneumologues, radiologues etc.] cherchent alors la présence des «opacités en verre dépoli» typiques du Covid-19 dans les poumons du patient.
« Il arrive aussi que nous faisons des lavages pulmonaires qui ont une sensibilité autour de 95% avec la méthode de la RT-PCR », indique le pneumologue. «Mais là, il faut faire beaucoup attention car le risque de contagiosité est élevé», avertit Dr. N’Guessan. Il faut dans ce cas de figure travailler selon lui, avec les équipements adéquats [masques, gants, combinaisons].
Le Docteur Philippe N’Guessan lance un avertissement sur le nombre réels de cas, «supposons qu’un pays annonce 200 cas confirmés d’infections au SARS-CoV-2, en tenant compte du taux de fiabilité des tests de 32%, le vrai nombre de personnes infectées pourrait alors tourner autour de 400 à 500 . Il faut faire donc très attention».
Comme lui, de nombreux médecins dans le monde tirent eux aussi la sonnette d’alarme. En France, l’attention des spécialités a été particulièrement attirée par le décès récent d’une adolescente âgée de 16 ans. La jeune fille avait subi trois tests RT-PCR, dont un seul s’était révélé positif, les deux autres étant négatifs.
Références :
Wang W, Xu Y, Gao R, Lu R, Han K, Wu G, Tan W
Detection of SARS-CoV-2 in Different Types of Clinical Specimens. JAMA. 2020
Ai T, Yang Z, Hou H, Zhan C, Chen C, Lv W, Tao Q, Sun Z, Xia L
Correlation of Chest CT and RT-PCR Testing in Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) in China: A Report of 1014 Cases. Radiology
MERCI pour cet article……. Comme je l’avais souligné une fois, et comme un de mes ex- prof de Maths « dans l’hexagone » nous l’avait dit; dans ce monde , il y a deux PRINCIPAUX gros MENTEURS…. Il y a les HOMMES et les DONNEES STATISQUES…… Nous étions tous étonnés car nous n’avons JAMAIS pensé á une telle idée qui est d’ailleurs évidente et percevable.