La ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Kandia Camara, a pris des mesures alternatives, en vue de continuer l’enseignement des élèves pendant qu’ils sont à la maison.
Des cours seront dispensés à domicile via des Web Tv lancées par le premier responsable du département ministériel, depuis le 31 mars 2020, en vue d’achever l’année scolaire. Notant que les cours seront également donnés par d’autres canaux, entre autres, Radio Côte d’Ivoire et la Télévision nationale.
L’opération qui démarre avec les élèves des classes d’examens, c’est-à-dire ceux des classes de CM2, 3ème et Terminale, s’étendra à l’ensemble des autres niveaux.
Kandia Camara exhorte par la même occasion les parents à maintenir leurs enfants à la maison pour éviter qu’ils soient malades, ne contaminent les autres enfants et suivent les cours. « Nous allons tout mettre en œuvre pour améliorer la radio et la télé dont nous disposons parce que ce sont des vecteurs pour communiquer avec la communauté éducative, les élèves et les parents qui permettent de faire passer notre message », assure la ministre.
Dans le cadre de la lutte contre la maladie à Coronavirus, le gouvernement a décidé de la fermeture de tous les établissements préscolaires, primaires, secondaires de Côte d’Ivoire au moment où les élèves venaient de terminer le deuxième trimestre, selon Kandia Camara.
Ci-dessous les sites d’accès aux cours en ligne:
www.ecole-ci.online
www.ecoleweb.mysonec.com
www.facebook.com/EducationTele
Horaires des cours à La Télévision nationale
RTI1: 15h30-16h00
RTI2: 09h-11h00
Radio
Fréquence 2: 15h00-16h00
Radio Côte d’Ivoire: 08h00-08h30
Edouard Koudou
– LA REVANCHE DE MA GÉNÉRATION –
On nous a indexé tout au long de notre scolarité : « enfants-batterie », « enfants-perroquets »,… pour stigmatiser l’enseignement télévisuel. Le programme, franchement avant-gardiste, était dans tous les cas condamné dès sa naissance :
– La Côte d’Ivoire allait entrer en récession économique dès la fin des années 70 ;
– La paresse atavique des fonctionnaires ivoiriens, qui s’en remettaient à la télé seule pour distraire les gosses pendant qu’ils allaient vaquer à d’autres occupations non prévues dans leurs attributions.
La télé éducative a commencé avec cette première comptine « mignako oya oya… » et des abrutis ont cru que c’était un programme pour chansons. Heureusement, tous les instituteurs n’étaient pas faits du même bois, et je rendrai encore longtemps hommage à mon maître, monsieur Traoré, natif de Suéguéla qui nous appris les chansons de son service militaire et certaines de sa région natale (ils chantent vraiment bien, les Koyakas, et même leur parler est musical). Il avait tout saisi du système et choisissait soigneusement des émissions qu’il jugeait intéressantes et celles qu’il préférait ignorer. Cet homme, attaché aux gamins de cette classe, nous suivit du CP2 au CM2. Je me rappelle ce jour grave ou il entra en classe et désigna à l’appel 5 élèves. Nous nous sommes levés et il a déclaré aux autres : voici les 5 d’entre vous qui réussiront l’entrée en 6ème. Cruel ? Démotivant ? Quoi qu’il en soit il eut effectivement 5 admis, bien loin des « records » actuels de Kandia.
Aujourd’hui encore, certains continuent de stigmatiser le programme d’éducation télévisuel. Cela est une constante nationale, la Côte d’Ivoire a horreur d’être en avance. Les universités du monde dispensent le savoir aujourd’hui en distanciel, et les gosses du système éducatif français sont aux cours depuis 3 semaines depuis la maison, via le CNED et en échange direct par WhatsApp. Si la télé bénéficie d’un retour en grâce, c’est tant mieux et réconfortant pour un ancien élève de la télé éducative.
Cours par web tv! Laissez moi rire!!!
Que des plaisantins et des théoriciens!
>Cours par web tv! Laissez moi rire!!!
@Pervez,
Aucun régime, aucun pouvoir ne peut faire QUE de mauvaises choses. Même l’exécrable pouvoir des Khmers Rouges ne peut pas avoir produit QUE du mauvais au Cambodge. Seuls les rôdôrôs ici ont pu peindre en tout noir la présidence de leur prédécesseur de 2000 à 2010. Je crois que le confinement étant de rigueur, il est louable que soit prévu une mesure palliative. Si tu m’avances l’argument de l’inaccessibilité de l’internet à tous, je te répondrai que TOUS les élèves de Côte d’Ivoire depuis Kountikesso jusqu’à la Riviera Golf ont été inscrits en ligne. C’est déjà dire… Mais si tu as une proposition pour faire face à l’oisiveté et au risque d’année blanche, on est preneurs.
@Coigny
Honneur donc aux TARA WELE !
Leur égo s’en trouvera encore revivifié, eux les descendants des intrépides chasseurs Dan Mans? Wulani et Dan Mans? Wulan Tamba, à l’origine du grand Mandé. Ils étaient chasseurs DONC devins ! Leurs authentiques descendants pouvaient donc lire l’avenir et voir les élèves qui réussiraient à franchir le trou de souris de l’ancien et très sélectif concours d’entrée en sixième.
Oui je partage largement ton avis sur la question en précisant toutefois que la Côte d’Ivoire n’a JAMAIS refusé d’assumer d’être devant. Tant pour l’émergence aujourd’hui (Bonjour @Koffi) que pour les NTIC hier.
Je rappelle que notre pays fut l’un des rares pays africains ayant expérimenté le projet EARN à l’origine des interconnexions qui donneront l’Internet que nous connaissons aujourd’hui. Et c’est l’ancienne base de L’ONI à la Cité Administrative (initialement prévue dans le plan de masse dans le projet pour être le restaurant des agents de cette cité) qui hébergera ce projet du temps du Secrétariat Général à l’informatique suis la gouvernance de Monsieur AKE BOUE
EARN était un réseau télématique international fondé par des pays européens en 1984 logé au Centre d’Etudes et de Recherches Nucléaires (CEEN) et dont le premier noeud africain sera inauguré par le Ministre d’État Mathieu EKRA avec la création du CRICI.
A cette époque quand on parlait d’informatique africaine, on parlait d’abord de la Côte d’Ivoire.
Qui a mélangé les pédales du vélo après ? Je ne saurais le dire !
Concernant l’enseignement à distance je serais bref (je suis déjà au champ et ce serait mal vu que je donne le mauvais exemple en « m’amusant avec le téléphone » dixit mes ouvriers !) je soutiens largement tes propositions et avis.
La technologie du smartphone est banalisée et maîtrisée. Grâce à KONE Bruno la fibre optique est distribuée partout en CI et l’accès donc DÉMOCRATISÉ ! La Côte d’Ivoire regorge de fournisseurs compétitifs et aux services de grande qualité par rapport au reste du continent (je voyage donc je sais ce que je sais !).
Les enseignants eux sont imaginatifs. Ils développent aujourd’hui DU CONTENU ! En dehors des sites institutionnels et des sites payants, beaucoup d’enseignants réalisent de formations en ligne (pas encote certifiées certes) qui comblent les vides créés par l’arrêt des cours. Leur seul problème selon celui qui m’a consulté, ils ne maîtrisent pas la non diffusion de leurs cours entre élèves. Ce qui cause un sérieux manque à gagner. Les cours de renforcement sont donc faisables et sont faits. Aux parents de s’assurer que l’enfant se met en position de travail chez lui. Avec les autres composantes d’un travail à distance. Bien entendu…
L’autre grande opportunité ce sont les infrastructures. Elles se sont largement développées.
Avec les nouveaux téléviseurs et les smartphones compatibles aux standard MHL et tous les types de ports disponibles sur leurs nouvelles générations, on peut créer une classe avec écran noir à la maison. Sans utiliser forcement un vidéoprojecteur très consommateur de lampe (solution riche).
C’est vrai aussi que beaucoup de clients gaou (nous sommes nombreux) achètent des appareils avec mille fonctions dernier cri dotés de très bons logiciels multifonctions sans en utiliser le 10éme !
Bon Jouma à tous mes con-disciples confinés ! (Je ne parle plus ici DES DISCIPLES D’ADO…).
La télévision avait été introduite à l’école comme outil d’apprentissage en Côte d’Ivoire, dès le début des années 1970, et fut abandonnée une dizaine d’années plus tard après qu’elle avait suscité de nombreuses polémiques parmi les pédagogues et certains milieux syndicaux (SYNESCI). L’école télévisuelle appelée encore Programme d’éducation télévisuel (PETV) des années 1970-1980 était surtout destinée à lutter contre les faibles taux de scolarisation à cette époque. Il s’agissait disait-on d’une expérience unique au monde d’utilisation systématique d’une technologie de pointe dans un pays en voie de développement. Houphouet Boigny (qui y avait cru de bonne foi) n’avait donc pas sorti ce projet par un coup de baguette magique, mais cela lui avait été fortement conseillé par les autorités éducatives françaises, l’Unesco et les nombreux assistants techniques français et canadiens présents dans le système éducatif ivoirien de l’époque. La Côte d’Ivoire devait donc servir de terrain d’expérimentation dans le tiers monde, après l’échec d’un lancement en France qui , du coup, ne sachant plus que faire de son matériel a jeté son dévolu (encore une fois) sur son ancienne colonie. Mais aujourd’hui, les mêmes raisons qui ont conduit à l’échec du PETV sont les mêmes auxquelles y faudra faire face. Il y aura certainement des problèmes d’utilisation, de connexion et notamment des coûts des données à payer pour les foyers les plus défavorisés. C’est le lieu de lancer un appel aux opérateurs (Orange, MTN et Moov) pour qu’ils deviennent pour une fois des entreprises citoyennes pour une fois. Le projet de web-tv lancé est à saluer, même s’il ça ne sera pas la panacée. Mais, comme pour paraphraser @Coigny, à défaut de mieux, faisons avec les moyens du bord.