Le premier ministre ivoirien, Amadou Gon, pompeusement élevé au rang de candidat «unique» de la majorité RHDP au pouvoir, à la prochaine présidentielle de 2020 en pleine crise du coronavirus, est aux abonnés absents depuis le 24 mars.
Officiellement, le PM est en quarantaine parce qu’il aurait été en contact avec une personne testée positive, issue de son entourage direct. Certaines langues affirment que cette personne serait un de ses fils…
Une semaine après son auto-mise en quarantaine, notre PM nous sort un communiqué pour nous informer qu’il a été testé négatif à deux reprises…en attendant un 3e test (sic!).
« Mais entre nous, si tu as été testé négatif deux fois, pourquoi te caches-tu ? », se demandent les Ivoiriens et Ivoiriennes ? «Il est malade, il a été évacué au Maroc. Il a corona !», répond un internaute.
Pendant ce temps, le pauvre ministre de la santé, totalement déconnecté des méthodes modernes de communication se démène comme il peut pour calmer la grogne des populations, face à un Exécutif aux abonnés absents.
Même son collègue Koné Nagbana, ancien porte-parole du gouvernement, a reconnu à mots voilés ses limites dans un tweet posté récemment.
Pour dire vrai, la Côte-d’Ivoire qui a perdu de vue son président et son premier ministre depuis au moins une semaine, navigue à vue face aux risques du coronavirus.
Le nombre de malades infectés par le virus ne fait qu’augmenter, les carences de la gestion des hôpitaux publics sont mises à nue en peu plus chaque jour.
Le pays ne disposerait en tout et pour tout que de 80 respirateurs et de 2000 tests, tenez-vous bien, «offerts gracieusement» à l’Institut pasteur du pays par la Banque mondiale.
Au cœur de la tourmente actuelle, un journal annonce même un budget de 75 milliards de francs cfa pour la campagne présidentielle du futur candidat unique du RHDP.
Ah donc le RHDP est à mesure de lever 75 milliards pour une campagne alors que les hôpitaux du pays manquent de tout ? On comprend pourquoi tous se soignent en Europe en cas de moindres petits pépins de santé.
Capables de sortir de terre les châteaux les plus inimaginables, à Cocody Golf Beverly Hills et autres endroits huppés d’Abidjan, avec l’argent volé des caisses de l’État, mais incapables de garantir plus de 100 respirateurs à un pays de plus de 25 millions d’habitants.
Sacré RHDP, sacré Amadou !
Sylvie Kouamé
AGC UN FUTUR PRESIDENT SANS ETAT DE GRÂCE ?
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Manifestement de la première heure à la dernière de son futur mandat, et certainement bien avant comme bien après, AGC fera l’objet d’un bashing permanent.
Un bashing en règle des opposants officiels. Un bashing entretenu et également alimenté par la cinquième colonne de l’intérieur du système dont il est lui même issu.
C’est de bonne guerre en démocratie. Et ce n’est du reste pas nouveau.
Dans un article fouillé, intitulé « La surmédiatisation suscite des polémiques disproportionnées » le professeur Jean Garrigues, Historien, professeur à l’université d’Orléans et à Sciences-Po fait cette analyse du cas MACRON en France »
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C’est d’autant plus étonnant dans le cas d’Emmanuel Macron qui avait revêtu aux yeux de beaucoup de Français les habits de l’homme providentiel, sur fond de grave crise du système politique, et avait plutôt bien géré les débuts de sa présidence. Or, on s’aperçoit que le « macronbashing » a quand même très vite démarré.
Deux éléments peuvent expliquer ce phénomène?: d’abord, une surprésidentialisation de la fonction qui fait que celui qui l’occupe peut un temps être adulé et tout aussi vite critiqué?; ensuite, une survigilance médiatique qui amène à ce que le moindre de ses faits et gestes soit disséqué, la moindre décision analysée et commentée.
Cet écosystème politique ne favorise guère un état de grâce prolongé. Surtout compte tenu de l’attente forte de la part des Français à l’égard d’un chef de l’État qui, pour la première fois, semblait vouloir mettre fin à l’atmosphère décliniste qui avait dominé la campagne.
===== La Croix Juillet 2017 ==== Fin de citation ========
Avec un certain humour on peut continuer le parallèle entre la France et la Côte d’Ivoire.
En Frsnce depuos Mitterand plus aucun président n’a bénéficié d’un État de Grâce.
En Côte d’Ivoire Bedié a démarré par un imposant « Mettez vous à ma disposition « . C’était du Manu militari.
Le suivant Guei Robert n’a pas fait dans la dentelle. Il fallait se rendre soi même à Akouedo avant que la troupe ne vienne vous déloger. Avec à la clé la fermeture des robinets des institutions internationales.
Le Président Gbagbo a connu la situation calamiteuse des résultats contestés avec les éléments de la Junte militaire et les morts d’octobre 2000. Dans les rangs de ses partisans mais aussi chez ses futurs opposants.
ADO en 2010 a connu la plus difficile entame d’un mandat présidentiel. Il attendra Avril 2011 pour un démarrage dans des conditions qui rappellent à tout le moins un après Pompeï. Au demeurant ce sont ces hypothèses catastrophiques qui fondent les analystes à dire que Ouattara aura réalisé des miracles en Côte d’Ivoire. Au regard de ce qu’on a vu ou voit au Libéria, en Sierra Leone, au Burkina Faso, Tchad, en Centrafrique, aux deux Congo, en Angola et jen passe ! Ces analystes avisés n’ont pas tort en réalité. Le contexte de 2011 aurait pu donner un état somalien ave c des milices contrôlant l’intégralité du territoire et un désordre structurel permanent. Sans aucune force de réaction en face. Une situation qui peut durer 10 voire 20 ans !
Quand ADO se félicite à l’avance de pouvoir réussir par dessus la première passation de pouvoir NORMALE entre l’ancien qu’il est et le futur nouveau Président AGC, il pèse le poids des mots. Le bénéfice pour la nation est de taille. Et pour le locataire du Palais Présidentiel, c’est un capital important voire inestimable.
Dans ces conditions là, faut il s’étonner que les autres fassent DEJA feu de tout bois et n’attendent même pas Octobre 2020 ou Mai 2021 pour grouper tous les tirs sur AGC ?
N’importe qui à la place de AGC ferait l’objet de toutes sortes de récriminations. On en inventera toujours. L’exercice ne demande ni intelligence ni honnêteté. Loin s’en faut.
C’est pourquoi pour ces nouveaux assaillants contre AGC le Coronavirus apparaît comme un allié bienvenu sur le champ de bataille. La meilleure des hypothèses étant une remise à plat de tous les contenus avant la crise. Même ceux qui porteraient leurs signatures précédées de la mention « LU ET APPROUVÉ ».
À quelque chose malheur est bon !
Si AGC se donnait du temps pour passer à l’action, il sait désormais que le temps est compté. Qu’avec ou sans investiture, on ne lui fera pas de cadeau. Il naura AUCUN ETAT DE GRACE !
AGC ne doit donc pas seulement mouiller le maillot. Le maillot doit lui coller à la peau comme le racontent les anciens en citant le cas de cet intrépide milieu de terrain de L’ASEC Mimos lors de la mémorable finale de la coupe nationale d’août 1969 au Stade Léon Robert de Man oû l’ASEC fut déclarée vainqueur au bénéfice des corners : 2-1. Après des prolongations sanctionnées par un score de 2-2.
AGC te voici donc au pied du mur. Le chanteur Zouglou a dit « Joueur connaît son ballon. Ballon connaît son joueur ». Que le maillot te colle à la peau pour une COTE D’IVOIRE toujours plus prospère.
Le Coronavirus est donc la « meilleure » des opportunités pour passer à la vitesse supérieure et prendre l’adversaire a son propre jeu.