Depuis l’annonce de l’isolement du district d’Abidjan, qui devrait prendre effet le 26 mars à minuit, il y a une affluence particulière dans les gares de Man. C’est que des personnes, dont les familles sont établies à Abidjan ou qui y ont des intérêts, ont été surprises par cette décision prise par le Chef de l’État dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus.
Camara Adama, enseignant de son état, a quitté Danané pour Abidjan, à bord d’un car de transport, afin de rejoindre sa famille.
Face à la gravité de la situation et surtout en congés, compte tenu de la fermeture des écoles, il ne se pardonnerait pas si quelque chose arrivait aux siens pendant qu’il est si loin, surtout s’il se trouvait dans l’impossibilité de leur venir aide.
Dame Koné Aminata, elle, fait des affaires et en ce moment et beaucoup de clients lui doivent de l’argent à Abidjan. Elle soutient avoir fait des sorties d’argent pour faire des achats et craint de tout perdre au cas où l’isolement de la ville d’Abidjan durait longtemps. Elle espère récupérer et sécuriser ses marchandises ou, si cela était possible, parvenir à suspendre l’opération.
D’autres voyageurs, à l’instar de Guéi Sylvain, sont des résidents d’Abidjan qui ont pris des permissions pour se rendre à l’intérieur du pays pour des courses personnelles. Avec l’isolement du district d’Abidjan, il pourrait avoir des problèmes au niveau de l’entreprise qui l’emploie. Sa permission va expirer et il ne pourra pas reprendre le travail; ce qui pourrait lui être préjudiciable.
Au-delà de ces cas, nombreuses sont les populations qui préfèrent rester à Man ou aller dans leurs villages, loin en tout cas du district d’Abidjan. Comme Touré Aboubacar, tous saluent la décision de l’isolement de la capitale économique, qui devrait contribuer à briser la chaîne de propagation de la maladie.
Fraternité Matin
Commentaires Facebook