A l’instar de plusieurs pays du monde, la Côte d’Ivoire est durement frappée par la pandémie du coronavirus. Les chiffres déjà publiés et les cas potentiels troublent le sommeil. L’angoisse est grande. L’espoir que l’Etat pourra nous sauver s’amenuise, de jour en jour. Le discours tardif du président Alassane Ouattara a éludé bien d’aspects qui méritent d’être pris en compte.
Pendant que la courbe de la maladie monte, des opérations drainant du monde continuent sur l’ensemble du territoire national. Nous faisons allusion aux opérations d’enrôlement pour la Couverture maladie universelle (Cmu) et la carte nationale d’identité. Monsieur Ouattara n’en a cure. Nulle part dans son discours, il n’en a fait cas. Et pourtant, lui-même avait décidé, depuis le lundi 16 mars 2020, que « les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits ». Ce qui veut dire que le gouvernement viole ses propres mesures.
Mme Simone Ehivet Gbagbo, ex-Première dame de Côte d’Ivoire, dans une déclaration, récemment, a interpellé l’Etat sur la question. « Face à cette menace, il est impérieux que le pouvoir suspende toutes ces réformes impopulaires qu’il a annoncées de faire par ordonnance ou par promulgation. Il doit également suspendre la réalisation des Cartes nationales d’Identité (CNI) et les listes électorales jusqu’après la victoire dans ce combat contre le Coronavirus » a-t-elle recommandé. Suivra la réaction de Charles Blé Goudé, ex ministre de Laurent Gbagbo, en attente de libération à la Haye : « Il faut suspendre immédiatement l’opération d’enrôlement pour les cartes d’identité » Toutes ces interpellations ne sont nullement à banaliser. L’Etat doit entendre raison. L’heure est grave. C’est le lieu de jouer sur tous les leviers pour stopper la chaîne de propagation du virus.
JB KOUADIO
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