Les défis d’Ado.
L’Exécutif ivoirien observe un silence de cimetière. Ni le chef de l’État ni le Premier ministre, candidat à la prochaine présidentielle, ne prennent officiellement la parole depuis le déclenchement du coronavirus. Tout paraît en décalage avec la réalité du terrain.
Pourtant, ici et maintenant, deux défis majeurs et urgents attendent Alassane Ouattara.
Le premier porte sur l’union sacrée et la cohésion nationale pour affronter ensemble la crise sanitaire. Car, alors que le nombre de malades ne cesse d’augmenter, atteignant 25 cas confirmés au 22 mars 2020, les préoccupations du pouvoir semblent électoralistes et ailleurs.
Elles concernent les modifications, aux pas de course et contre l’avis de l’Opposition, de la constitution et du code électoral; la poursuite des opérations comme l’enrôlement; la convocation, le lundi 23 mars, de Assoa Adou, SG du FPI, dans une logique passéiste de répression ou d’intimidation des adversaires politiques.
Le second défi de taille est en rapport avec l’économie. Le coronavirus a des répercussions négatives sur l’économie nationale avec des risques certains de récession à l’échelle planétaire.
De nombreux secteurs dont le monde du spectacle, les transports et le tourisme sont fortement touchés par les mesures restrictives.
Les salles de spectacle et les boîtes de nuit sont fermés. Le ministère des Transports a imposé de réduire le nombre des passagers dans les véhicules de transport en commun pour respecter le geste barrière. Le ministère du Tourisme a annoncé la fermeture des piscines de tous les hôtels sur le territoire ivoirien…
Mais, l’État ivoirien n’a, pour l’instant, prévu aucune mesure d’accompagnement et de soutien aux acteurs, pénalisés et menacés de mettre la clé sous la porte.
En France, Emmanuel Macron a pris, le 16 mars 2020, un engagement ferme. « Aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne sera livrée au risque de faillite », a-t-il déclaré en déroulant un train de mesures économiques, juridiques, fiscales en faveur des sociétés françaises à l’effet de « garantir le maintien de la trésorerie pour les entreprises ».
Alassane Ouattara est ainsi attendu avec de fortes annonces afin que l’économie ivoirienne ne s’effondre ou ne subisse la dépression, avec le grand risque d’émeutes de la faim et d’un immense désordre social.
Et si au début de son mandat, Ouattara soutenait que l’argent ne circule pas parce qu’il travaille, il doit, face à la crise sanitaire et à la proposition improbable du confinement, changer de logiciel.
Dans une économie informelle frappée de plein fouet par la baisse ou la fermeture des activités, le chômage technique et la diminution des salaires, l’argent ne doit plus travailler, il doit circuler par plusieurs canaux: l’assistance aux familles démunies et aux victimes du coronavirus, les mesures sociales comme la baisse du prix des produits de première nécessité, etc.
F. M. Bally
Bon après il ne faut pas être étonné! Regardez bien nos politiciens! En dehors de leurs costumes de ministres ou de je ne sais quoi, quelle est leur valeur intrinsèque?
Ils sont nuls pour la plupart d’entre eux. Tout ce qu’ils savent faire c’est bavarder beaucoup, proférer des menaces et des injures.
Là, nous sommes dans une situation ou il faut réagir en tant que responsable (cette fois les discours politiques ne servent à rien) et vite. Là ils sont tous dépassés et c’est tout à fait normal.
Mais ne vous pressez pas, attendez qu’on se retrouve dans une situation comme celle du Burkina Faso (avec des ministres infectés et qui ne peuvent pas se rendre en France) et vous verrez ce qui va se passer.