Dans une déclaration parue dans la presse, ce lundi, vous vous êtes pris à Mabri. Que répondez-vous à ceux qui disent, qu’au nom de la démocratie, on ne doit pas blâmer quelqu’un qui émet un son discours discordant dans un parti ?
Il n’a même pas donné véritablement sa position. Il a dansé le « Tcha Tcha Tcha » comme je l’ai mentionné dans ma dernière déclaration. Mabri, quand il était ministre des Affaires étrangères, était de tous les voyages du président Alassane Ouattara. C’est ce que lui-même a reconnu en disant, le jeudi dernier, lors de la réunion du Conseil politique du Rhdp, sans honte, qu’il a fait une photo dans le bureau ovale avec Obama. Voici ce qu’un leader trouve à dire devant un auditoire de 4 000 cadres de toutes les instances du parti, là où il devrait vendre ses mérites pour être choisi comme le candidat du Rhdp à la présidentielle de 2020. Je voudrais rappeler à Mabri qu’Obama a eu de l’audace en se faisant élire premier président noir des Usa à 45 ans.
Je conseille à Mabri de prendre la mesure d’une candidature à la présidence de la République. Cela n’est pas de la vuvuzela brésilienne. Ce n’est pas non plus la danse des échassiers. C’est plus sérieux que ça.
Avez-vous un problème particulier avec Mabri ?
Je n’ai aucun problème particulier avec lui. Mais, je n’arrive pas à accepter que le ministre Mabri soit resté assis à la réunion du Conseil politique de notre parti au moment où, à l’appel du président Ouattara, tout le monde s’est levé dans la salle pour adouber le candidat désigné par la majorité des 19 intervenants. Lui seul ne s’est pas levé à la table de séance devant ses aînés que sont le vice-président Duncan, le président du Sénat, Ahoussou Jeannot, l’Inspecteur général d’Etat Ahoua N’Doli et autres. Et, cette image continue de circuler sur la toile. Pour ça, je pense que le directoire du Rhdp devrait en tirer les conséquences. Comme je n’en suis pas membre, je ne peux que me contenter de rappeler cette célèbre phrase de l’ex-ministre français de la Recherche, Jean-Pierre Chevènement, quand il démissionnait du gouvernement en mars 1983 pour protester contre la « parenthèse libérale » : « Un ministre, ça ferme sa gueule, et si ça veut l’ouvrir, ça démissionne ».
Mabri peut aller dans les montagnes pour dire des contre-vérités à ses laudateurs et autres thuriféraires dans sa petite localité de Zouan-Hounien, qui n’a pas connu de développement. Il n’a même pas pu mettre un mètre carré de goudron chez lui à Zouan-Hounien, en dépit des 19 années qu’il a passées au gouvernement, là où il a construit une résidence de 40 chambres à Man pour être président…
J’informe mon frère de l’ouest Mabri, que les enfants adoptifs que nous sommes au Rhdp, devront connaître notre place. Car après le premier héritier du président Ouattara qui est le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, il y a les Ham Bak, Kandia, Amadou Soumahoro, Bacongo, Kafana Koné, Bictogo, Bandama Maurice, Anne Ouloto, Sidi Touré…
Mabri est l’héritier de feu le général Robert Guéï et non celui du président Alassane Ouattara.
Pourquoi vous vous en prenez à Mabri uniquement alors que le ministre Amon-Tanoh, à qui on prête des velléités de candidature à la présidentielle de 2020, a boycotté cette réunion et qu’il aurait quitté le gouvernement ?
Je viens de l’apprendre. Je vais ouvrir mes yeux. Donc, permettez-moi de quitter la grande région des montagnes pour descendre dans le Sud-Comoé (Rires).
Quel est l’appel que vous lancez aux élus et cadres du grand ouest ?
Je lance un appel à tous les élus, président de régions, députés, sénateurs, maires Conseillers régionaux et municipaux pour qu’ils expriment leur désaccord publiquement par rapport à la position de Mabri. Car l’heure est arrivée de se positionner par rapport à la candidature à la présidentielle d’octobre 2020 du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.
Tous ceux qui ne le feront pas, seront considérés comme nos adversaires et traités de la sorte.
J’en profite pour demander aux hauts responsables du directoire du Rhdp de faire annuler la comédie de cérémonie d’hommage au président Ouattara que Mabri prévoir organiser, le 18 avril 2020, à Daloa. Je ne suis pas allé à la réunion préparative à cette cérémonie à Abidjan parce que Mabri veut démontrer, à travers cette manifestation, qu’il a tout le grand ouest avec lui, comme le Premier ministre Gon a tout le nord. Il faut faire annuler cette manifestation, car celui que tu veux fêter, ne peut pas te demander de te lever dans une salle et tu vas refuser. C’est irrévérencieux de sa part. Cette cérémonie est simplement une farce d’un grand danseur de « Tcha Tcha Tcha ».
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