L’opposition avec ses préalables et autres risques de boycotter ou d’arriver à l’élection pas prête, en espérant un report ou un clash qui changera les règles du jeu, avant l’élection.
Il y’a une sorte de stratégie d’impréparation, avec un Rhdp qui n’attend plus les autres pour les investitures et qui donne le ton.
Au Fpi on ne sait pas qui va porter la candidature et s’ils vont y aller.
Bédié avait pensé que le Rhdp l’attendrait pour tenir sa convention. Et à force de traîner et de ruser pour être candidat, il a mis la convention à Juin 2020 ! Une date lointaine qui poussera dire que les gens n’ont pas le choix !
Cela dit, ce sera quand même honteux une campagne de Bédié avec Gon, le Petit de Ouattara. Malgré tous les handicaps qu’on lui prête, malgré tous les sondages supposés, Ouattara a choisi l’homme !
Et cet homme peut même appeler Bédié Papa ou tonton pendant la campagne.
Je me souviens de ce que j’avais dit à des gens du Rhdp quand Soro était sorti du Otto et avait démissionné de l’AN : « Ce sera honteux pour Ouattara et son prestige qu’il soit candidat pour affronter son fils et ex rebelle Soro. Quel gâchis ! Tout ça pour ça! ». L’idée d’avoir à être en compétition avec Soro a pu compter dans le retrait de Ouattara !
Contrairement à Ouattara, Bédié et Gbagbo n’ont pas un plan d’un successeur et n’ont pas préparé de gens dans l’immédiat, il me semble !
La course au pouvoir par Bédié lui-même ruinerait tout son combat contre le disparition du Pdci , et ferait déjà comprendre qu’il ne se battait pas pour éviter la suppression du Pdci, et que tout cela était une manœuvre pour mobiliser le parti autour de ses ambitions.
Quand j’ai vu ce qui s’est passé ce jour, je me suis souvenu de ce que Achi et d’autres gars du Pdci m’ont dit un jour : « Tu crois que si Bédié était resté, on aurait été phagocyté comme cela, et réduit presque à néant avec notre sensibilité Pdci. Bédié aurait poursuivi ses têtes avec Ouattara, et à défaut d’échouer à bloquer Gon, il lui aurait flanqué un vice-président et même le PM en empêchant la réforme actuelle, et le partage du pouvoir aurait été différent pour 2020. Après la victoire les palabres auraient pu continuer. Nous, que pouvons-nous face à Ouattara et à la machine, alors que lui-même Bédié qui est dehors n’est pas sûr de gagner cette bataille. Nous n’avions pas à le suivre dans cette voie sans issue de rupture. Dans le cadre du Rhdp, le Président Bédié aurait pu empêcher la dissolution du Pdci et aurait contrarié bien de plans de Ouattara. Ouattara n’aurait jamais réussi une réunion pareille si le Président était entré au Rhdp, avec ses conditions !».
AM
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