C’est vrai, il revient à l’Administration d’assurer la salubrité de tous les endroits publics. C’est vrai, les maires ont des missions dans ce sens.
C’est vrai que l’amélioration des conditions générales d’hygiène sont du devoir de l’Etat.
Mais là où vous vivez et où vous travaillez, c’est encore à l’Etat de venir y enlever les déchets que vous produisez ? L’Etat doit-il rentrer dans chaque maison, nettoyer sous les lits, dépoussiérer vos nattes et balayer le perron de vos maisons ?
Les dames qui vendent sur les marchés ouverts ne peuvent-elles pas prendre soin au moins du petit mètre carré où elles font leurs commerces ?
À l’approche de la saison des pluies et au moment où menacent certaines maladies planétaires, je suis allé visiter certains marchés d’Abidjan hier pour prodiguer des conseils aux organisations d’encadrement des femmes.
Des denrées de grande consommation sont vendues à même le sol. Certains paniers sont posés dans la boue.
Les ruelles sont vaseuses et obstruées. Les jeunes porteurs de marchandises travaillent avec des bottes en toutes saisons à cause de l’aspect marécageux des sites .
Ailleurs, l’eau noirâtre qui coule sans cesse provient des fosses sceptiques de fortunes de toilettes improvisées.
De tels écoulements provenant d’excréments humains contiennent des agents dangereux pour la santé et pour l’environnement.
La santé, c’est d’abord ce que nous mangeons et l’environnement dans lequel nous vivons.
Engageons-nous donc à l’éducation de nos parents et à la conversion de leurs mentalités.
La saleté n’est pas une fatalité. Les commerçantes du marché peuvent s’organiser aux côtés des mairies pour assurer la propreté de leur site de travail.
Si nous rejetons la saleté qui engourdit nos corps et encrasse nos vies, nous aurons plus de facilité à repousser tous ces sentiments défaitistes qui sclérosent notre développement mental et notre développement tout court.
Facebook : https://web.facebook.com/VincentTohBi
Blog : http://vincenttohbiirie.com
VINCENT TOH BI IRIÉ,
Préfet d’Abidjan
Je salue le Prefet et l’encourage