Refus d’un 3e mandat par le chef de l’Etat
Le président de la République, SE Alassane Ouattara, n’arrêtera pas d’étonner positivement les Ivoiriens et le monde entier. A la surprise générale, il a annoncé, le jeudi 5 mars 2020, devant les parlementaires réunis en congrès, à Yamoussoukro, qu’il ne briguera pas un autre mandat à la tête du pays. En prenant cette décision sans aucune contrainte, le président Ouattara entre dans l’histoire par la Grande porte, à l’instar des Nelson Mandela, Mahatma Ghandi et Houphouët-Boigny. Et, cette décision doit inspirer tous les acteurs politiques ivoiriens et africains. Sans exception.
Le chef de l’État aurait pu chercher à se représenter à la présidentielle du 31 octobre 2020 et rien ne serait passé de grave en Côte d’Ivoire. Bien au contraire. Car, son bilan à la tête du pays plaide éloquemment pour lui. Alors qu’à son arrivée à la présidence de la République, le taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) était de moins 4%, le chef de l’État a réussi à le hisser, pendant ces 9 dernières années, à 8 % en moyenne. Toute chose qui place la Côte d’Ivoire parmi les pays au monde avec le plus grand taux de croissance.
Aujourd’hui, avec le président Ouattara, tous les indicateurs économiques, sécuritaires, diplomatiques… sont au vert. Le pays a retrouvé sa place dans le concert des nations. Pour tout dire, Alassane Ouattara a considérablement fait changer la Côte d’Ivoire en si peu de temps. Mais, en Grand homme d’État, il a décidé de passer le pouvoir à une nouvelle génération. Quelle grandeur ! Quel honneur !
On se souvient que c’est la volonté du président Ouattara de céder le pouvoir à une nouvelle génération qui a été le point d’achoppement entre lui et certains acteurs politiques ivoiriens. Aujourd’hui, l’on se rend compte que cette volonté du numéro 1 ivoirien n’était pas une vue de l’esprit. Le président Ouattara vient de démontrer qu’il est un homme de parole, de vision et de conviction. La Côte d’Ivoire a besoin des hommes de grande valeur comme lui.
Il revient dès lors à cette nouvelle génération de comprendre qu’il est important qu’elle fasse la géopolitique. Cette nouvelle génération doit comprendre que le pouvoir ne doit pas être régionaliste. Cette génération doit être solidaire. Elle doit comprendre que le pouvoir doit être partagé en se basant sur les compétences, comme le président Ouattara l’a toujours fait.
DIEU merci, le président Ouattara est encore là. On a la chance de pouvoir toujours continuer à le consulter.
Personnellement, je suis à l’école du chef de l’État. Hier, à la tête du Comité national de soutien aux forces de réunification (Conasfor), j’avais mobilisé 800 millions de F Cfa pour l’achat de 12 véhicules 4X4 neufs et du matériel de couchage remis au Premier ministre d’alors pour faciliter la réunification des deux armées ex-belligérantes, les Forces armées des forces nouvelles (Fafn) et les Forces de défense et de sécurité (Fds).
Nous avons prôné sous l’ère du président Ouattara, aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’extérieur, le projet d’amnistie en faveur des prisonniers proches des partis politiques jusqu’à la prise de l’ordonnance par le président Ouattara en août 2018. Conformément à ma promesse, j’ai fait adhérer mon groupe parlementaire et mon parti Agir pour le peuple (App) au Rhdp. Sans aucune condition.
Vu la grande et sage décision que le président Ouattara vient de prendre, nous ne regrettons pas du tout cette adhésion. Je ne cesserai jamais de le dire : le président Alassane Ouattara est un homme de paix. Il mérite, après la présidence de la République de Côte d’Ivoire, d’avoir le prix Nobel de la paix, pour la mémoire de son « père », le président Félix Houphouët-Boigny.
Fait à Abidjan, le 6 mars 2020
Méambly Tié Evariste
22e membre sur 150 du Conseil politique du Rhdp
Député à l’Assemblée nationale
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