Pr. PRAO YAO SERAPHIN
Les Ivoiriens font pitié depuis 2011, date à laquelle les occidentaux ont assassiné la démocratie en Côte d’Ivoire. Depuis cette date, le pays a perdu son âme, sa dignité et son respect. Le comble dans cette situation, c’est la posture des Ivoiriens : ils ne se sentent plus chez eux, en Côte d’Ivoire. Pour dire les choses clairement, les Ivoiriens sont devenus des immigrés dans leur propre pays et les immigrés sont désormais les vrais ivoiriens. Pour ne pas donner le sentiment d’affirmer des propos sans fondement, nous présentons quelques faits qui confortent notre position. La première raison est que les Ivoiriens sont devenus des sans-papiers dans leur propre pays.
Le régime Ouattara savait bien que les cartes nationales d’identité de la majorité des Ivoiriens arrivaient à expiration avant 2020. Cependant, il n’a rien fait pour prolonger la validité ou simplement s’activer pour les renouvellements. Le régime préfère humilier les Ivoiriens qui sont désormais des sans-papiers. La seconde raison est que les Ivoiriens sont dépossédés de leurs plantations au profit des immigrés. Nos parents de l’Ouest de la Côte d’Ivoire sont chassés de leurs plantations au profit des immigrés. En effet, depuis 2011, les citoyens ivoiriens impuissants ont assisté à des arrivages journaliers de bus qui déversaient par centaines, des clandestins Burkinabés dans l’Ouest du pays, lancés à la conquête des plantations de café-cacao et se livrant à l’abattage sauvage de milliers d’hectares de forêt domaniale classée pour en augmenter la surface, et cela sans tenir compte des lois du pays.
D’ailleurs, en août 2012, le PDCI “s’inquiétait vivement des informations persistantes tendant à accréditer le convoyage d’immigrants clandestins armés pour l’occupation intempestive de nos forêts et plantations au mépris du droit des propriétaires terriens et des exploitants qu’ils expulsent et assassinent”, par la voix de son ex-secrétaire général, le professeur Alphonse Djedje MADY.
Depuis Taï jusqu’à Toulépleu; de Toulépleu à Sémien, en passant par Guiglo, Duékoué, Bangolo et Kouibly, les Wê sont dépossédés de leurs terres ainsi que de leurs exploitations de cacao par des Dozos et des Burkinabés puissamment armés. Ces immigrés ont chassé les autochtones et se sont lancés dans l’agriculture et la déforestation, sans aucune règle de conduite, sans aucun respect de la propriété. La troisième raison est que quelques immigrés devenus orpailleurs clandestins chassent nos parents de leurs terres et tuent les forces de l’ordre. Outre l’illégalité de leur activité, les orpailleurs clandestins détruisent notre écosystème forestier. En octobre 2019, sur le site à Nian, dans le département d’Adzopé (sud-est), ces immigrés ont abattu un militaire et blessé un autre par balle. La question de l’orpaillage clandestin avait soulevé un véritable tollé en Côte d’Ivoire à la suite de la sortie du président Bédié sur ce fléau. La quatrième raison est que les Ivoiriens sont au chômage alors que les immigrés sont dans notre armée. C’est vraiment le désordre en Côte d’Ivoire, où des immigrés sont au sein de notre police, notre gendarmerie et notre armée.
En 2018, le ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko, affirmait que des militaires n’ayant « pu prouver qu’ils étaient Ivoiriens sont sortis de l’effectif, après la réunification de l’armée après 2011 », lors d’une réunion de la commission de sécurité à l’Assemblée nationale. Il poursuivait pour dire ceci « on s’est rendu compte qu’avec la réunification de l’armée, certains n’étaient pas Ivoiriens donc on en a sorti après un enrôlement biométrique ». Il a même ajouté que « certains militaires savaient que s’ils mettaient leurs empreintes, ça ne correspondent pas avec leurs noms ». On voit bien que la Côte d’Ivoire appartient depuis 2011 aux immigrés. La cinquième raison est que ces immigrés peuvent se permettre de porter main aux forces de l’ordre. Le 26 février 2020, un ressortissant tunisien du nom de Chamseddine Messaoudi, a giflé un policier ivoirien en service. Cette outrecuidance des immigrés témoigne bien du sentiment de supériorité qui les anime.
Un ressortissant ivoirien ne peut pas faire la même chose au Maroc, en Tunisie, en Algérie, et revenir en Côte d’Ivoire vivant. En définitive, l’ivoirien est devenu un immigré dans son propre pays, pendant que les immigrés sont désormais les vrais ivoiriens.
Mais jusqu’à quand cette situation va perdurer ? L’élection présidentielle de 2020 sera un procès contre le régime Ouattara.
Pour ce faire, nous devons nous préparer mystiquement, physiquement, moralement et psychologiquement à dire NON à la modification de la constitution ces jours à venir.
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