« Scandale » aux concours administratifs 2019 en Côte-d’Ivoire: Koné Zakaria cité, Oka Séraphin contre-attaque

Par Connectionivoirienne

La contre-attaque du Dircab du ministère de la Fonction publique

Connectionivoirienne a déjà passé quelques bribes du point de presse tenu vendredi par Oka Séraphin, directeur de cabinet du ministère de la Fonction publique, lequel était monté sur ses grands chevaux au-lendemain de publications d’articles de certains confrères mettant au goût du jour une affaire de fraude aux concours administratifs pour l’année 2019. M. Oka s’était surtout présenté en défenseur de son patron, dont il tenait à préserver l’image dans cette affaire aux contours rocambolesques.

Dans son narratif contre ‘’des personnes tapies dans l’ombre au sein du ministère’’, il a cité un nom qui pourrait paraître étrange dans une affaire non militaire, celui du colonel Koné Zakaria, ancien chef de guerre et commandant d’une unité de l’armée ivoirienne.

Pour M. Oka cette affaire de fraude qualifiée de scandale n’en est pas une, puisque ce qui s’est passé est selon lui, une pratique habituelle qui a eu cours sous les précédents ministres dont Hubert Oulaï. (Il a cité le nom).

Après une délibération, a-t-il soutenu, il y a toujours eu des listes additives sans que cela soit qualifié de scandale. Soutenant au passage que ces noms qui s’ajoutent aux premiers admis proviennent des réclamations et autres ajustements après des recoupements des listes d’admis pour en extraire ceux qui par exemple sont admis à deux ou trois concours en même temps. Cela n’a rien d’anormal, croit-il. Il a affirmé que le directeur des concours n’a jamais été débarqué pour ‘’masquer’’ une quelconque fraude. M. Soro Gninagalfor, le directeur des affaires juridiques et du contentieux, (c’est de lui qu’il s’agit) dont le nom a circulé dans cette affaire, n’était qu’un intérimaire désigné en son temps par le Dircab lui-même pour occuper le poste vacant après la nomination de Dr Brice Kouassi au gouvernement. M. Gninagalfor qui, disent des confrères, a écrit au ministre de la Fonction publique aurait, aux dires du Dircab, récusé cette lettre dont le ministre lui-même n’a pas eu connaissance. S’il y a eu passation de charges entre M. Gninagalfor et M. Yéo Kolo c’est parce que, selon le conférencier, l’intérim avait pris fin. « Quelle histoire de venir dire qu’on a débarqué M. Soro ? On ne l’a pas débarqué », a coupé court M. Oka avant de revenir sur l’affaire du prétendu scandale.

« Il y aura un nettoyage »

« Ici à la Fonction publique, il y a des listes additives. Il y a des omissions, des personnes font des réclamations, c’est normal. En 2017, il y a eu proclamation des résultats. On n’a pas parlé de scandale. (…) Donc il n’y a pas de scandale dans la proclamation des deuxièmes résultats », rétorque le conférencier qui explique par la suite que ce sont les ministères qui expriment les besoins de personnels. Quand ces demandes arrivent, poursuit-il, elles sont traitées et adressées au ministre du budget. Si celui-ci donne son accord, il peut y avoir des ajouts sur les listes proclamés si les besoins des ministères de destination du personnel recruté ne sont pas atteints.

Le directeur de cabinet a mis en avant la théorie du complot pour défendre la tutelle des accusations de fraude. Et selon lui, c’est parce que les comploteurs sont en déroute qu’ils s’agitent. Là-dessus, il révèle que le colonel Koné Zakaria lui a fait l’amitié avec ses hommes d’infiltrer un vaste réseau (de fraudeurs). « Il m’a présenté avec preuves un vaste réseau piloté par certaines personnes véreuses tapies à la direction des concours qui profitent pour insérer des personnes. Koné Zakaria m’a donné des noms, il m’a donné des clés (Usb). J’ai pris des dispositions avec l’actuel Dg de la Fonction publique pour les mettre en déroute et ils savent. C’est eux qui s’agitent. Ils ont pris l’argent des gens. (…) Ils avaient leur plan B et attendaient les réclamations », a-t-il étayé sans citer les noms transmis par le militaire devenu enquêteur de circonstance.

Une chose est sûre, M. Oka a juré que plus rien ne se passera pas comme avant. « Il y aura un nettoyage. C’est leur pratique toutes les fois qu’il y a un vent de remaniement », a-t-il affirmé promettant d’un ton ferme que ces comploteurs n’auront pas la tête du ministre cette fois, après avoir eu raison de Gnamien Konan, de Cissé Bacongo et de Pascal Abinan.

Pourquoi Koné Zakaria ?

Le Dircab tenait là un point de presse donc sans échange avec les journalistes. Toute chose qui n’a pas permis de rentrer dans la profondeur du sujet pour comprendre les agissements de ses collaborateurs ‘’tapis au sein de la direction’’ et qui avaient même eu le culot d’infiltrer la salle de conférence au cours de ce point de presse. On a même surpris un, communiquant sur son téléphone avec une personne extérieure à qui il faisait écouter la conférence en direct au téléphone. ‘’Ils n’ont rien vu encore’’, soufflait cet infiltré à son interlocuteur. La phase des questions-réponses aurait aussi permis de comprendre pourquoi c’est Koné Zakaria, un haut gradé militaire et ses hommes qui se donnent le droit d’investiguer à la place des enquêteurs de la police nationale ou de la gendarmerie compétents pour ce genre d’affaires.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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1 réflexion au sujet de « « Scandale » aux concours administratifs 2019 en Côte-d’Ivoire: Koné Zakaria cité, Oka Séraphin contre-attaque »

  1. Aucun concours je dis bien aucun concours dans ce pays ne se fait correctement. Ce sont toujours des affaires d’argent et de listes qui viennent de n’importe où. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la fonction publique est remplie de nullards. Ils le savent tous très bien.
    Prenez le concours des instituteurs par exemple, comment pensez-vous qu’on puisse corriger plus de soixante mille copies (pour une seule épreuve)? Du coup ce sont des nullards (pour la plupart) qui sont affectés à l’éducation des enfants et ça donne le résultat qu’on voit tous.

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