Edwige FIENDE
Le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Fonction Publique, Séraphin Oka a affirmé vendredi qu’Il n’y avait « pas de scandale » lié aux concours, après qu’une note faisant état de fraude suite à la proclamation de nouveaux résultats après les premiers de la session 2019 a circulé sur les réseaux sociaux.
« Il n’y a pas de scandale au niveau des proclamations du 2e résultat », a relevé M. Oka.
Une note faisant état de « personnes déclarées admises sur le site internet du ministère » alors qu’elles n’avaient pas « été retenues à l’issue des délibérations », après la proclamation de nouveaux résultats, a circulé sur les réseaux sociaux.
« On fait une délibération, on proclame les résultats. Il y a des omissions, des réclamations. C’est normal qu’on prenne en compte ces réclamations et qu’après qu’on publie les résultats », s’est défendu Séraphin Oka .
Il a accusé des personnes d’avoir « produit ce faux document pour salir le ministre » sans les citer, dénonçant « cette pratique ».
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Endémique à la Côte d’Ivoire (soyons optimistes), le phénomène de fraude aux concours a dépassé le stade de simple « scandale ». Le pire à ce sujet, est que chacun se défausse sur les autres, les prédécesseurs notamment. Du coup, on arrête quand ? Maintenant pardi, et la raison est toute simple : après tout ce sang, cette sueur, ces larmes versées ces dernières années, il serait heureux qu’advienne une gouvernance de rupture, qui nous donne à gagner au change. Autrement, on se demandera bien à quoi aura servi toute cette souffrance, surtout si c’est pour reconduire les même erreurs, les mêmes réflexes, et la même malhonnêteté, les mêmes errements.
Un jeune homme, candidat à un concours administratif, m’explique avoir dû payer 500 mille. Il se trouve que pour les 70 places disponibles, le ministre de tutelle himself a transmis sa liste de protégés qui épousait parfaitement le nombre de places disponibles. Pas une de plus, pas une de moins. Allant de soi que ce type d’affaire est irrecevable au commissariat, l’histoire a dégénéré en bagarre et règlements de comptes entre ceux qui ont payé, et ceux qui ont reçu le paiement et assuraient pouvoir caser les candidats. Mais où va-t-on, sans que personne n’en soit inquiet ? Vers un pays tout-pourri avec de vrais morceaux de merde dedans ?
Sans compter le bon millier de candidats qui s’est acquitté de ses 25-30 mille de frais de concours, GBANZAN ! Une belle arnaque rondement menée : les frais de concours (25 millions au bas mot) remontent au ministère, qui a déjà sa liste d’admis avant le concours. On a pas créé meilleure arnaque depuis l’agrobusiness ! Tous des orpailleurs clandestins ! 🙂 🙂 🙂