La modification constitutionnelle envisagée par le chef de l’état Alassane Ouattara fait déjà jaser dans la société civile. Ce mercredi un nouveau mouvement s’est présenté à la presse pour marquer sa désapprobation du projet. Le M21, c’est son nom est constitué d’organisations assez ou peu connues mais qui partagent la même inquiétude au regard des buts inavoués de la modification de la loi fondamentale, surtout à quelques mois d’une présidentielle cruciale.
Ce sont Samba David de la Coalition des Indignés de Côte d’Ivoire, Pulchérie Gbalet d’Alternative citoyenne ivoirienne, de Danon Éric de Jeunesse panafricaine, de Meledj Fred de »Je reste debout pour ma patrie ».
Tous ont dit que si l’intention du président de la République reste pour le moment à l’étape de projet, ils projetaient eux aussi un front de refus pour ne pas jouer les médecins après la mort.
Une marche est annoncée le 21 mars 2020 à Yopougon, d’où le nom du mouvement M21. Un cadre d’échange et d’actions communes, ont-ils précisé.
»On ne veut pas d’une modification sur mesure », a objecté Samba David qui ajoute que la société civile serait bien heureuse si les changements envisagés ne visent pas l’élimination de certains candidats. »Modifier la constitution pour écarter certaines personnes alors que cette constitution en vigueur nous a coûté 20 milliards, nous disons non. S’il y a de l’argent, qu’on le consacre à la gratuité des pièces d’identité », a encore commenté Samba.
»Nous allons constater si les Ivoiriens vont sortir pour leur pays et pour eux-mêmes. Mais nous savons qu’il y a un mécontentement dans la population », a déclaré Pulchérie Gbalet à la question de savoir si les Ivoiriens sont prêts pour des manifestations de rue dans le contexte actuel. Elle appelle les Ivoiriens à vaincre la peur et quitter les discours et murmures pour s’engager dans l’action.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Commentaires Facebook