Arthur Bousso
Le Conseiller de la Présidente de LIDER en charge de la diaspora, Arthur Defaye Boussou, alerte sur l’exclusion des Ivoiriens de l’extérieur du processus d’identification.
« Désormais l’enrôlement sur l’ancienne formule est terminé et laisse place maintenant à la nouvelle formule » annonçait le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation Sidiki Diakité lors de son discours de lancement de l’opération nationale d’enrôlement pour l’établissement des cartes nationales d’identité (Cni) lundi 17 février 2020.
Cette nouvelle formule exclut-elle les Ivoiriens de l’extérieur ?
Nous avons en effet parcouru les listes des centres dits d’enrôlement disponibles sur https://rnpp.ci/liste-des-centres-d-enrolement, et aucune d’entre elles ne fournit une quelconque information permettant de correctement orienter les Ivoiriens de la diaspora sur le processus d’identification en cours.
Nous avons alors entrepris des démarches téléphoniques et physiques auprès de représentations étrangères (ambassades, consulats etc.) sans toutefois obtenir de renseignements crédibles sur la marche à suivre.
Soucieux de porter à la connaissance de nos concitoyens des éléments leur permettant de se faire établir une cni, document officiel essentiel dans tous les actes de la vie civile et administrative, nous avons contacté à différentes reprises la hotline de l’Oneci. Là encore, aucun des conseillers ne semblait être informé sur la procédure d’identification des Ivoiriens de diaspora.
À l’instar du dernier enrôlement électoral, duquel la diaspora a été exclue, il conviendrait ici d’interpeler le gouvernement, l’Oneci et la Cei sur l’importance de la prise en compte et de la participation des Ivoiriens de l’extérieur dans les processus locaux et la planification politique.
La diaspora ivoirienne comptait en effet, en 2015, environ 1.240.000 personnes à travers le monde entier, soit 5,4% de la population ivoirienne (source: gouvernement, 7 mai 2015).
Il est dès lors impératif de lancer une opération d’enrôlement de grande envergure dans les ambassades et autres représentations diplomatiques, et de communiquer clairement sur le sujet afin de permettre à tous ces compatriotes d’acquérir eux aussi leur carte nationale d’identité et de participer au calcul du consentement collectif, comme la loi leur en donne le droit.
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