30 ans de FESCI en Côte-d’Ivoire: Être partie de la solution et non du problème de notre pays

Dans quelques deux heures [19 mars 1990], trente ans en arrière, une coupure d’électricité était une occasion pour Djué N’goran Eugène, Wakouboué Médard, Tohou Henri et quelques étudiants de la cité de Yopougon, de mettre une table sur la route pour crier leur indignation parce qu’ils étaient en pleins examens de partiel. Les agents de L’EECI marquaient ainsi leur refus de voir leurs salaires divisés pour que le pays, selon le discours officiel, retrouve ses marques.

Ce fut l’acte de renaissance de la Côte-d’Ivoire post-guerre froide. Trente ans après, il est important que nous nous posions des questions :

1- Qui se souvient que toute l’histoire contemporaine de notre pays fut bouleversée par ces camarades ? Que sont-ils devenus ? Que pensent-ils de tout ce qui s’est passé après ?

Acte 1 du trentenaire

1. 2- Pour chacun d’entre nous qui n’étions pas à cet endroit à cette heure précise, où étions-nous ? À quel moment fûmes-nous entraînés dans cette spirale ou ce tourbillon ? Pourquoi mais surtout quels regards posons-nous sur ce qui s’est passé trente ans après ? Pensons-nous que ce pour quoi nous sommes entrés dans LA LUTTE a-t-il trouvé solution ? Si oui laquelle ? Si non pourquoi ? En somme, LA LUTTE c’est quoi ?

Acte 2 du trentenaire

3- Dans tous les cas, quelle est la durée de notre implication dans LA LUTTE: 30 ans, 20 ans, 10 ans? Quel est notre bilan personnel et celui de notre groupe de camarades avec lequel nous avons pris part à cette lutte ?
Mais la question la plus importante est la suivante : si nous devrions réécrire notre propre histoire, ferions-nous la même chose, les mêmes choix? Mais alors, QUE FAIRE pour les 10, 20 ou 30 prochaines années pour qu’au soir de nos retraites ou quand, pour certains, on aura rejoint nos ancêtres, le bilan de ce jour que nous entamons, ne soit pas celui que nous ferons dans 10, 20 ou 30 ans à venir ? Que peut faire le fesciste, sinon l’unafesciste, pour être part de la solution pour notre pays, parce que nous avons été part de des problèmes ?

Est-ce là notre problématique ?

Pour ma part, en cette nuit qui nous ramène à nos engagements passes, je voudrais vous souhaiter, fescistes d’hier et d’aujourd’hui, un long moment de réflexion sur soi-même, sur nous-mêmes et sur notre pays. Nos pleurs et nos larmes, nos rires et nos joies ne doivent pas avoir été en vain.

Seule une dynamique institutionnelle collective, pensée et profondément ancrée dans notre foi en la liberté et en l’homme, nous ouvrira des perspectives luxuriantes.
Pour nous. Pour soi. Donc pour la Côte d’Ivoire. Bon début de célébration.
Dieu seul!!!

Dr Martial AHIPEAUD

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