L’Église catholique veut un processus électoral «pacifié» en Côte-d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, l’Église catholique veut contribuer à l’apaisement du climat socio-politique, avant la présidentielle d’octobre 2020. Samedi 15 février, elle a organisé une messe géante en faveur de la paix à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan, à laquelle ont participé des centaines de croyants. A l’origine, ce rassemblement devait être accompagné d’une marche dans les rues du centre-ville, mais la manifestation a finalement été annulée pour éviter d’éventuels débordements.

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« Allons à la paix ! ». C’était le slogan souligné par la messe géante organisée sur le parvis de la cathédrale Saint-Paul du Plateau. Plusieurs centaines de fidèles ont assisté à cette prière exceptionnelle, parmi lesquels Jacques Ehouo, maire du Plateau, du parti d’opposition PDCI, Marcel Amon Tanoh, ministre des Affaires étrangères, affilié au parti au pouvoir RHDP ainsi que Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président actuellement jugé à la CPI. Après les 3 000 morts de la guerre civile de 2011, les Ivoiriens espèrent un autre scénario pour la présidentielle d’octobre prochain : « Nous sommes venus prier pour la paix, vu l’atmosphère du pays, vu l’horizon qui est un peu flou, avec ce que l’on ressent », dit celui-ci. « Ce n’est pas seulement une affaire de catholiques, c’est une affaire de tous les Ivoiriens en fait. On est tous concernés par la paix, parce que dans la guerre, on ne peut rien bâtir », indique encore cette participante.

La messe devait d’abord s’accompagner d’une procession religieuse. Mais, avec la possible participation de l’opposition et de violentes menaces lancées sur les réseaux sociaux, la marche a été annulée. Qu’importe, pour père Lawrence Eugène Awondji, curé de la paroisse Sainte-Anne de la commune d’Abobo ; pour lui, le rassemblement a été un succès : « Ces initiatives sont belles, nous souhaitons que les autres confessions religieuses, pourquoi pas, emboîtent le pas à l’Église catholique pour prier, pour aller dans ce sens. Nous voulons des élections apaisées, nous voulons la paix pour notre pays. »

Ce n’est pas la première fois que l’Église s’inquiète des risques de violences politiques. En juin dernier, elle avait lancé ce cri d’alarme : « Évitez-nous une autre guerre. »

Sidy Yansané/RFI

MESSAGE DU CARDINAL JEAN PIERRE KUTWÃ ARCHEVEQUE D’ABIDJAN A L’OCCASION DE LA JOURNEE DE PRIERE POUR LA PAIX

Jacques 3, 16-4,3/ Mt 2, 13-18

Samedi 15 Février 2020

‘‘La paix n’est pas une pure absence de guerre et elle ne se borne
pas seulement à assurer l’équilibre de forces adverses ; elle ne provient
pas non plus d’une domination despotique…Elle est le fruit d’un ordre
inscrit dans la société humaine par son divin fondateur, et qui doit être
réalisé par des hommes qui ne cessent d’aspirer à une justice plus
parfaite… La paix n’est jamais chose acquise une fois pour toutes, mais
sans cesse à construire… La paix dont nous parlons ne peut s’obtenir sur
terre sans la sauvegarde du bien des personnes, la libre et confiante
communication entre les hommes, et les richesses de leur esprit et de
leurs facultés créatrices…Ainsi la paix est-elle aussi le fruit de l’amour qui
va bien au-delà de ce que la justice peut apporter…’’ Gaudium et Spes
n°78, § 1-4

Révérends Pères
Révérendes sœurs,
Chers aumôniers jeunes,
Chères femmes de l’AFEC,

Chers amis jeunes et vous tous qui avez répondu à notre appel,
Parce que la paix n’est jamais chose acquise une fois pour toutes,
mais sans cesse à construire, je voudrais en tant que premier pasteur de
notre Église diocésaine d’Abidjan, saluer et féliciter l’initiative des jeunes
réunis au sein de l’Office Diocésain de la Pastorale des Jeunes d’Abidjan
(ODPJA) appuyée par l’Association des Femmes de l’Eglise Catholique
(AFEC) et qui nous vaut le rassemblement de ce jour.
Cette initiative est heureuse d’autant plus dans les différents
messages que je leur adresse, je n’ai de cesse de les appeler à prendre
toute la place qui est la leur dans la marche de notre Eglise et celle de
notre pays à tous, la Côte d’Ivoire!
Pour rappel, le dimanche 22 mars 2015, à l’occasion du premier
pèlerinage diocésain des jeunes, pèlerinage qui avait vu la participation de
quelques vingt-cinq mille jeunes, j’avais esquissé les traits de cette
jeunesse et je cite: ‘‘la jeunesse à laquelle j’aspire pour notre Archidiocèse
et pour notre pays, c’est celle qui cherche à éduquer son esprit pour
l’arracher à ses obsessions, aux idées reçues et l’ouvrir à la nouveauté…

Je vous exhorte [donc] à exercer votre regard, celui qui dépasse l’écran
des masques et des apparences…

Désormais, il vous faut marcher à un autre rythme, à changer de style, à
faire le ménage en vous et autour de vous, pour regarder les autres et
découvrir le visage de Dieu…Je vous invite à vous laisser transfigurer par
l’Evangile, pour vous rapprocher chaque jour davantage de Dieu… Ce que
le Seigneur attend de vous, c’est que vous puissiez lui offrir ce que luimême vous a donné et qui est unique, c’est-à-dire votre propre vie. C’est
alors que vous pourriez répondre à votre vocation profonde dans l’Eglise,
dans notre pays et dans le monde!’’
Pour répondre à votre vocation profonde dans l’Eglise, vous vous
êtes retrouvés trois années plus tard, soit le Dimanche 4 mars 2018, à
l’occasion de votre deuxième pèlerinage diocésain, au stade Félix
HOUPHOUET BOIGNY. De mémoire de catholique, on avait rarement vu
pareille mobilisation : un peu plus de trente-cinq mille jeunes venus
célébrer dans un même élan, le Prince de la Paix, Jésus-Christ ! Ce jourlà aussi, je vous avais invité à quitter les compromis de toutes sortes qui
finissent en compromissions et à oser dire non à tout ce qui ne participe
pas à votre épanouissement.
J’avais fait remarquer aussi que ‘‘le cadre du ‘‘Félicia’’ dans lequel
vous vous êtes retrouvés est porteur de signes. L’un de ces signes qu’il
m’a plu de relever, c’est la diversité des supporteurs qui, le temps que
dure une rencontre, sont habités par un même esprit, une même passion,
un même but, en espérant que leur équipe sorte victorieuse de toutes les
confrontations qu’elle dispute en ce lieu. Dans la même veine, je vous
avais exhorté à vous laisser habiter par un même esprit, Celui de JésusChrist qui est toujours présent là où deux ou trois sont réunis en son nom ;
à avoir une même passion, celle de votre Église, l’Eglise de Jésus-Christ,
dont vous devriez chaque jour davantage vous montrer dignes !

Amis jeunes,
La jeunesse à laquelle j’aspire, celle aux côtés de qui je me tiendrai
toujours debout, celle qui est l’objet de mes prières, elle est là aujourd’hui
devant moi, dans la cour de cette cathédrale dédiée à Saint Paul l’Apôtre
des Nations ! Cette jeunesse, c’est celle qui consciente que le Christ est
notre Paix, est venue le supplier de nous donner Lui-même sa paix !
Entourés des femmes de l’AFEC ainsi que des hommes de bonne volonté,
j’ai envie de crier : amis jeunes, vous êtes FORMIDABLES ! A voir votre
nombre et votre détermination je suis plus que convaincu qu’ensemble,
avec la grâce de Dieu, nous ferons des prouesses, et notre pays s’en
trouvera meilleur, pour la gloire de Dieu et pour le bonheur de tous les
habitants de ce pays !
Frères et sœurs,
Ces prouesses que nous pouvons mais surtout que nous devons faire
ensemble présupposent pour nous, que nous puissions non seulement
déceler les dangers qui mettent à mal notre cohésion sociale et notre
vivre-ensemble, mais également, que nous prenions tous ensemble,
courageusement et fermement, l’engagement de mettre un frein à
l’inhumanité des guerres qui se profilent partout de manière insidieuse et
subversive, pour ne pas parler de guerres larvées et qui trainent en
longueur !
1- D’où viennent les guerres ? D’où viennent les conflits
entre vous ?

Révérends pères,
Chers amis,
Dans la première lecture de ce jour, Saint Jacques nous enseigne
que nous réclamons sans cesse la paix, mais à notre profit. C’est pourquoi
nous continuons de faire la guerre, tout en accusant les autres. Nous
mettant nous-mêmes au centre du monde, nous ne pouvons supporter les
autres. Ecoutons-le : ‘‘ d’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits
entre vous ? N’est-ce pas de tous ces instincts qui mènent leur combat en
vous-mêmes ? Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors
vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins, alors vous
entrez en conflit et vous faites la guerre.’’

Vous aurez remarqué que le texte de la première lecture multiplie
les oppositions. Ici, jalousie et rivalités sont à comprendre par contraste
avec paix, tolérance et compréhension. Par ailleurs, la jalousie peut aussi
évoquer le fanatisme des idées ! Comme vous le savez certainement, la
jalousie et les rivalités peuvent être toutes à la fois aussi bien d’ordre
matériel que spirituel. La question de fond que nous devons pouvoir nous
poser est à mon sens celle-ci : quand donc les hommes pourront-ils
accepter la sagesse de Dieu, celle qui transforme les cœurs et qui rend
possible la vraie paix ?
En effet, et comme le dit Saint Jacques dans cette lecture, ‘‘la
sagesse qui vient de Dieu est droiture et par suite est paix, tolérance,
compréhension ; elle est pleine de miséricorde et féconde en bienfaits,
sans partialité et sans hypocrisie’’. C’est donc notre intérêt de comprendre
que ‘‘c’est dans la paix qu’est semée la justice qui donne son fruit aux
artisans de paix !’’ Il nous faut donc veiller sur les sentiments de nos
cœurs. Et au lieu de nous plaindre des autres, si nous prenions
individuellement, personnellement l’engagement d’être meilleur, cela fera
de nous un artisan de paix en plus, parce que les conséquences de la
guerre sont incalculables !

2- Les conséquences de la guerre

Révérends pères,
Chers amis,
Avons-nous conscience que la vie des hommes est entièrement dans
la Main de Dieu ? De même qu’Il nous crée sans demander notre avis, de
cette même façon notre vie nous est retirée quand Il le veut. La maladie,
la vieillesse, les catastrophes naturelles et autres épidémies sont là chaque
jour, de par le monde, pour nous rappeler la fragilité de la vie sans que
personne ne songe à en rajouter, à ôter la vie de son frère.
Dans l’évangile de ce jour qui nous raconte le massacre des
innocents ainsi que le nouvel exode imposé par Hérode à Jésus, Marie et
Joseph, on peut y voir en filigrane que ce sont presque toujours les
innocents qui payent un lourd tribut à la guerre ! Ainsi, la venue dans
notre monde du Prince de la paix contraste avec l’abominable décret du
roi Hérode : sa vie est mise en danger et voilà que ce sont de pauvres
innocents qui vont mourir.

Il en est ainsi de toute guerre ! Ici, c’est à dessein que je passe sous
silence les pertes en termes de biens matériels, non pas qu’elles ne soient
pas importantes ! Mais dites-moi, comment peut-on réparer les séquelles
causées au niveau moral, physique et même psychologique ? Le souvenir
de la dernière crise que notre pays a connue est encore assez vif dans le
cœur et les esprits de certains de nos concitoyens. En vérité, qui peut oser
dire que cette crise n’a eu aucun incident directement ou indirectement
sur lui ? Et ce sont justement les conséquences de toutes les crises qui
fondent la prière qui doit soutenir notre engagement.

3- La prière est la force qui doit soutenir notre engagement

Chers amis jeunes,

En décidant de ce temps de prière pour la paix, vous vous engagez
ainsi sur une voie noble et je vous en félicite. Désormais, vous avez une
très grande responsabilité dans la marche de notre pays. Si la prière est
la force qui doit soutenir tout engagement à la paix, elle ne vous dédouane
pas d’agir. Dans son Exhortation Apostolique Christus Vivit, n° 169 le pape
François vous indique le chemin à suivre et je cite : ‘‘Je propose aux jeunes
d’aller au-delà des groupes d’amis et de construire l’ « amitié sociale,
chercher le bien commun. L’inimitié sociale détruit. Et l’inimitié détruit une
famille. L’inimitié détruit un pays. L’inimitié détruit le monde. Et l’inimitié
la plus grande, c’est la guerre. Et aujourd’hui, nous voyons que le monde
est en train d’être détruit par la guerre, parce qu’ils sont incapables de
s’asseoir et de se parler […] Soyez capables de créer l’amitié sociale ».
Ce n’est pas facile. Il faut toujours renoncer à quelque chose, il faut
négocier, mais si nous le faisons en pensant au bien de tous, nous
pourrons réaliser la magnifique expérience de laisser de côté les
différences pour lutter ensemble pour une chose commune. Oui, essayons
de chercher les points de coïncidence parmi les nombreuses dissensions,
dans cet effort artisanal parfois coûteux de jeter des ponts, de construire
une paix qui soit bonne pour tous ; cela c’est le miracle de la culture de la
rencontre que les jeunes peuvent oser vivre avec passion.’’ Fin de citation.
Et le Saint Père de poursuivre au numéro 174 de la même
Exhortation : ‘‘Je veux t’inciter à cet engagement, parce que je sais que
« ton cœur, cœur jeune, veut construire un monde meilleur. Je suis les
nouvelles du monde et je vois que de nombreux jeunes, [dans plusieurs]
parties du monde, sont sortis sur les routes pour exprimer le désir d’une
civilisation plus juste et fraternelle. Les jeunes sur les routes. Ce sont des
jeunes qui veulent être protagonistes du changement. S’il vous plaît, ne
laissez pas les autres être protagonistes du changement !

Vous, vous êtes ceux qui ont l’avenir ! Par vous l’avenir entre dans le
monde. Je vous demande aussi d’être protagonistes de ce changement.
Continuez à vaincre l’apathie, en donnant une réponse chrétienne aux
inquiétudes sociales et politiques, présentes dans diverses parties du
monde. Je vous demande d’être constructeurs du monde, de vous mettre
au travail pour un monde meilleur. Chers jeunes, s’il vous plaît, ne
regardez pas la vie “du balcon”, mettez-vous en elle, Jésus n’est pas resté
au balcon, il s’est immergé ; ne regardez pas la vie “du balcon”, immergez-vous en elle comme l’a fait Jésus » Fin de citation.

Amis jeunes,
C’est également ce même appel que je voudrais vous adresser en
vous envoyant sur les routes de vos quartiers, à l’école, à l’université, dans
vos différents milieux de vie ! Ici encore, je voudrais reprendre les paroles
du Pape : ‘‘ chers jeunes, je serai heureux en vous voyant courir plus vite
qu’en vous voyant lents et peureux. Courez, « attirés par ce Visage tant
aimé, que nous adorons dans la sainte Eucharistie et que nous
reconnaissons dans la chair de notre frère qui souffre. Que l’Esprit Saint
vous pousse dans cette course en avant. L’Eglise a besoin de votre élan,
de vos intuitions, de votre foi. Nous en avons besoin!’’ Christus Vivit n°
299.

Chers femmes de l’AFEC,
L’évangile de ce jour se termine sur une note apparemment triste:
‘‘un cri s’élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : C’est Rachel
qui pleure ses enfants, et ne veut pas qu’on la console, car ils ne sont
plus.’’ Voici le danger vers lequel nous courons si nous n’avons pas la paix.
Tout en vous félicitant d’avoir accompagné nos jeunes, vos enfants, je
vous engage à veiller dans la prière et par des actions concrètes dont je
prie Dieu de vous inspirer, pour nous éviter une autre crise postélectorale.
Rachel qui pleure ses enfants et qui refuse d’être consolée, c’est
vous femmes de Côte d’Ivoire. Rachel qui pleure ses enfants et qui refuse
d’être consolée c’est la Côte d’Ivoire notre mère patrie qui a vu verser et
couler le sang innocent de ses enfants. L’adage dit que ce que femme
veut, Dieu veut! Femmes de l’AFEC, femmes de Côte d’Ivoire, debout et
désirez la paix pour nous ! Et Dieu nous l’accordera ; posez des actes en
faveur de la paix et vos fils, avenir de notre pays, vous le revaudront. Priez
pour la paix avec votre cœur de femme, de mère, et Dieu fera en sorte
qu’elle advienne.

Enfin, ayez le courage prophétique de vous dresser dès aujourd’hui
contre les germes de guerre en vous parlant, en parlant à vos époux, à
vos enfants et vous serez comme les saintes femmes de l’évangile qui
accompagnaient le Christ! Accompagnez donc notre marche vers la paix!
Ce serait un merveilleux cadeau que vous nous offrirez ainsi et je vous en
sais capables! Que Dieu lui-même bénisse et soutienne toutes vos
démarches et actions en faveur de la paix!

Révérends Pères,
Frères et sœurs,
De même que Dieu ne désespère d’aucun homme, de même, ma foi
au Christ me fait croire que si nous nous épuisons dans la prière, en
famille, en CEB, dans les doyennés et dans les vicariats, au travail, et que
nous décidons de nous engager pour la paix en action, Dieu nous fera le
don de la Paix, de sa Paix ! Aussi, voudrais-je vous inviter tous à faire de
cette prière de saint François, votre leitmotiv désormais :

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix…
Là où est la haine, fais de moi un instrument de ta paix, pour
que je mette l’amour. Là où est l’offense, fais de moi un instrument de
ta paix, pour que je mette le pardon. Là où est la discorde, fais de moi
un instrument de ta paix, pour que je mette l’union. Là où est l’erreur,
fais de moi un instrument de ta paix, pour que je mette la vérité. Là
où est le doute, fais de moi un instrument de ta paix, pour que je
mette la foi. Là où est le désespoir, fais de moi un instrument de ta
paix, pour que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, fais de moi
un instrument de ta paix, pour que je mette la lumière. Là où est la
tristesse, fais de moi un instrument de ta paix, pour que je mette la
joie.

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix : que je ne
cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à
comprendre, à être aimé qu’à aimer. Car c’est en se donnant qu’on reçoit
et qu’on devient un instrument de ta paix ; c’est en s’oubliant qu’on se
retrouve, pour devenir un instrument de ta paix ; c’est en pardonnant
qu’on est pardonné, pour devenir un instrument de ta paix ; c’est en
mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie !»

Seigneur, fais de nous des instruments de ta paix.

Plaise à Dieu de récompenser nos efforts de paix en nous rendant
inventifs dans la recherche de la paix, pour sa plus grande gloire par Jésus,
le Prince de la Paix, qui vit et règne, pour les siècles sans fin, AMEN !

+ Jean Pierre Cardinal KUTWÂ
Archevêque d’Abidjan

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