Le Président ivoirien Alassane Ouattara, accompagné de son épouse Dominique Ouattara, a pris part à Paris, ce vendredi 14 février 2020, à la cérémonie d’inauguration de la Bibliothèque Félix Houphouët-Boigny de l’Académie des Sciences d’Outre-mer.
Plus d’infos suivront.
Académie des Sciences d’Outre-Mer : Alassane Ouattara va inaugurer à Paris la bibliothèque Félix Houphouët-Boigny
13 Février 2020
En hommage au premier président de Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, décédé en 1993, la bibliothèque de la prestigieuse Académie des Sciences d’Outre-Mer de Paris, qui porte son nom, sera inaugurée par Alassane Ouattara.
Par Clément Yao
La cérémonie de l’inauguration de la bibliothèque Félix Houphouët-Boigny de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer se déroulera ce vendredi 14 février au siège de l’institution (15 rue La Pérouse dans le 16ème de Paris) et sera présidée par Alassane Ouattara, lui-même élu membre associé de cette Académie depuis le 9 juillet 2013.
Le Chef de l’Etat ivoirien donnera une communication sur « La pensée du Président Félix Houphouët-Boigny et son actualité dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui et de demain » devant un parterre de personnalités françaises et africaines.
Même si cette cérémonie d’hommage sera essentiellement consacrée à la mémoire du « Père de l’indépendance » ivoirienne, l’on aura une pensée pour son héritage politique et ce qu’il en reste, 27 ans après son décès.
Cette tribune pourrait être l’occasion pour le président Ouattara de lancer un message d’espoir, et surtout d’apaisement, à l’endroit de ses alliés houphouëtistes politiques d’hier, aujourd’hui en rupture de ban avec sa formation, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) pour sceller, un tant soit peu, la « paix des braves ».
Pour de nombreux observateurs de la scène politique ivoirienne, la situation sociopolitique actuelle fait, en effet, planer sur la Côte d’Ivoire le spectre des violences de la crise post-électorale de 2010, qui firent 3000 morts, et des crises antérieures : celle de 1995, en l’occurrence le boycott actif ayant engendré un déplacement en masse de populations fuyant les représailles ethniques, celle consécutive au coup d’Etat du général Robert Gueï en décembre 1999, et de l’élection « calamiteuse » de Laurent Gbagbo en octobre 2000, marquée par une période trouble et la découverte d’un important charnier.
A huit mois de la présidentielle d’octobre 2020, l’atmosphère politique en Côte d’Ivoire n’a, en effet, jamais été aussi délétère. Les nombreuses arrestations arbitraires dans les rangs de ses anciens alliés devenus de farouches opposants, la restriction des libertés et les violations des droits de l’Homme, les contentieux nés du désaccord sur la composition de la Commission électorale indépendante (CEI), la révision et l’enrôlement des nouveaux électeurs, le code électoral, le listing électoral et le découpage électoral pour garantir les conditions de transparence du scrutin, le coût jugé élevé pour l’obtention des pièces d’identité, le projet de modification de la Constitution, l’épuration au sein de la « Grande muette »… sont autant de mauvais signes qui font craindre le pire.
En cette période pré-électorale, de nombreuses voix s’élèvent au sein de la société civile et des guides religieux. Tous ne cessent d’appeler les acteurs politiques à trouver un modus vivendi pour conjurer les vilains de démons avant les joutes électorales.
Pour la petite histoire, rappelons que l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, qui va abriter la cérémonie d’inauguration de sa bibliothèque Félix Houphouët-Boigny, a été créée par un journaliste du nom de Paul Bourdarie.
L’idée de notre confrère était à l’époque de mettre en place « une société savante spécialisée dans les problèmes de l’Outre-Mer » et il en fut le premier Secrétaire perpétuel. Connue au départ sous l’appellation de l’« Académie des Sciences coloniales » avant d’être rebaptisée le 7 juin 1957 « Académie des Sciences d’Outre-Mer », elle est aujourd’hui composée de 100 membres titulaires, 25 membres libres, 50 membres associés et 100 membres correspondants.
Ces membres sont tous élus « parmi les personnalités qui se sont distinguées par des ouvrages, études, travaux et recherches entrant dans le cadre des activités de l’Académie ou qui ont rendu des services éminents au développement culturel, scientifique, économique, technique, humain, des pays d’Outre-Mer.
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