Par Albert Savana in FinancialAfrik.com
Au premier semestre 2019, le nombre de transactions via les comptes de monnaie électronique s’est établi à 583,36 millions selon les données de la Direction des systèmes et moyens de paiement (DSMP) de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Par rapport au second semestre 2018 où elles s’élevaient à 430,74 millions, ces transactions connaissent une progression de 35,43% en volume. En termes de valeur, la DSMP avance que ces transactions représentent un montant de 6 203,20 milliards de francs CFA contre 5 345,90 milliards de francs CFA au second semestre 2018, soit un accroissement de 16,04%. « Cette progression enregistrée au niveau de tous les opérateurs traduit l’adhésion continue des populations aux services de paiement adossés à la monnaie électronique et s’explique par le renforcement des réseaux de distribution déployés dans l’Union par les établissements de monnaie électronique (EME) », ajoute la DSMP dans son rapport semestriel de surveillance des services de paiement adossés à la monnaie électronique (SPAME).
Concernant les transactions transfrontalières, la DSMP signale qu’à fin juin 2019, l’analyse détaillée des transferts intra-UEMOA en émission et en réception montre que la Côte d’Ivoire demeure le principal émetteur de transferts avec 61,60% de la valeur totale des transactions sous-régionales tandis que le Burkina Faso se positionne comme le principal récepteur avec 54,28% des transferts. Ainsi, sur la période sous revue, la répartition de la valeur des transferts intra-UEMOA par corridor met en évidence trois principaux corridors qui concentrent plus de 79,47% des opérations : Côte d’Ivoire-Burkina Faso (51,62%), Côte d’Ivoire-Mali (17,42%) et Mali-Burkina Faso (10,43%).
La DSMP met en évidence la relative faiblesse du niveau des transferts intra-UEMOA via la monnaie électronique au Sénégal qui pourrait s’expliquer par le positionnement de WARI dans le secteur du transfert rapide d’argent au Sénégal.
Pour ce qui est des tarifs, la DSMP souligne que suite à l’entrée en vigueur en février 2019 de la loi relative aux nouvelles taxes appliquées par l’Etat de Côte d’Ivoire aux entreprises offrant des services financiers liés à la monnaie électronique, il a été observé un renchérissement des coûts des transferts via les comptes de monnaie électronique. C’est ainsi que pour un transfert intra-UEMOA via la téléphonie mobile de montants compris entre 50.000 et 500.000 FCFA, les coûts varient de 1.600 à 6.000 FCFA au niveau de MTN mobiles financial services Côte d’Ivoire contre 1.000 à 2.500 FCFA pour Moov Money de la Banque Atlantique Togo et 500 FCFA pour Flooz Niger.
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